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Lettre d'une institutrice à une mère de famille à qui elle est obligée de rendre sa fille, dont elle est mécontente sous le double rapport de la conduite et du travail.

Publié le 17/01/2022

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Je vais vous causer un bien vif chagrin, et pourtant il faut que j'accomplisse jusqu'au bout le pénible devoir qui m'est imposé. Je vous rends Amélie: elle ne peut rester plus longtemps dans mon établissement , où sa mauvaise conduite et sa paresse sont un sujet de scandale pour ses compagnes...

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« RELATIFS A LA TE?{UE D'UNE ÉCOLE.

85 n'étais plus maîtresse d'atténuer les funestes effets produits par ce fâcheux exemple, je me suis résignée à user de cette dernière rigueur, quoiqu'il m'en coûtât de le faire et pour vous et pour l'ingrate enfant à laquelle j'avais voué une affection si profonde et si sincère.

Maintenant, madame, il ne faut pas vous exagérer la portée de cette punition.

Amélie a rendu sa pré­ sence impossible dans ma classe, peut-être parce que je me suis, dans le principe, montrée un peu faible pour ses défauts , ou parce que, élevée tout enfant auprès de moi, elle a vu s'user, les uns après les autres, tous nos moyens disciplinaires, devenus désor­ mais insuffisants pour elle.

Mais, placée dans une autre école, sous la direction d'une nouvelle maîtresse qui lui sera tout à fait inconnue, et au milieu de com­ pagnes aux yeux desquelles elle ne sera pas encore compromise' elle se laissera aller à de meilleurs sen­ timents et deviendra, je l'espère, ce qu'elle aurait dû toujours être, une bonne fille, digne de tous les sacri­ fices que vous vous imposez pour elle.

Agréez, madame, la nouvelle assurance de mes sen­ timents distingués et dévoués.. »

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