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L'héroïsme du radiologue.

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

(Un docteur es sciences, Barit, a trouvé un emploi dans une pharmacie. Mme Curie lui propose de devenir le collaborateur d'un savant : Grandier.) Elle lé regarde dans les yeux tout droit : « Vous n'êtes pas un homme peureux, n'est-ce pas ? — Je crois que j'ai cessé de l'être. — Voulez-vous devenir le collaborateur de Grandier ? Vous connais sez le risque ?... — Je sais, on parle beaucoup de cette radiodermite qui, lorsqu'on s'expose trop longtemps aux rayons, désagrège les tissus... L'adresse de Gran dier? — La voici. » Grandier le prit tout de suite. Dix-huit heures par jour — quand il ne couchait pas sur place — il se donna à sa nouvelle tâche... Il était redevenu gai. Même quand il arrivait rompu, accablé de sommeil et de fatigue, il n'apparaissait plus courbé, vieux avant l'âge ; son regard n'était plus vide mais animé, dansant... Un soir, alors que sa femme lui versait sa soupe et que sa main saisissait la cuiller, elle vit une rougeur à la base d'un de ses doigts : « Tu t'es brûlé? — Non, ce n'est rien, Grandier a la même chose : les rayons... — Pourtant, tu mets tes gants plombés ? — On n'en a pas toujours le temps, et puis ce n'est pas commode de manipuler des choses délicates, de tourner des petites vis de réglage quand on a la main emprisonnée... Mais ce n'est rien... » Un mois plus tard, alors qu'un matin il se lavait, le torse nu, et qu'elle lui apportait un pot d'eau chaude, elle vit, sur son avant-bras droit, une tache rouge, dont les pourtours se creusaient déjà. « Tu as vu? — Oui. — Reste, il faut te soigner... — Pas le temps. Grandier m'attend. Hserait le premier à te dire de prendre du repos. Ce qu'il faudrait, ce serait que tu demeures quelque temps éloigné des appareils. — Oui, et que ferait-il sans moi ? — Il y a un an il ne t'avait pas ! A ce moment-là il ne comptait pas sur moi. Nous sommes en pleins calculs, au beau milieu de nos expériences, si je le lâche, tout sera à recom mencer. » . , Elle s'inquiétait, le suppliait de rester. « Voyons, dit-il, sois raisonnable ! » Trois mois plus tard, on lui coupait la main. Cinq mois ne s'étaient pas écoulés qu'on l'amputait de l'avant-bras... Dix-sept jours après, la manche vide..., il était de retour auprès de son maître. Il ne pouvait l'abandonner : qui eût continué la tâche pendant que le patron, à son tour, passait par la clinique pour y laisser trois doigts de sa main droite et quatre de la gauche? Et maintenant le mal faisait son chemin, c'était à l'abdomen, aux cuisses, à un pied même. Un jour il ne put se lever... Cette agonie dura longtemps, interminablement ; elle fut faite d'amputations successives, de chairs encore vivantes coupées au scalpel. Il résistait, car il avait retrouvé sa vigueur, même averti de sa mort prochaine, il avait redonné un sens à une vie qu'il n'avait plus de raison de quitter... D'après Paul Vialar - La Mort est un commencement. Doinat

« Et maintenant le mal faisait son chemin, c'était àl'abdomen, aux cuisses, à unpiedmême. Un jour il ne put se lever...

Cetteagonie dura longtemps, interminablement ;elle fut faite d'amputations successives, de chairs encore vivantescoupéesauscalpel.

Ilrésistait, car ilavait retrouvé savigueur, même averti de sa mort prochaine, ilavait redonné un sens à une vie qu'il n'avait plusderaison dequitter... D'après Paul Vialar -La Mort est un commencement. Doinat 2. Réflexions sur la lecture. 1.

QuiétaitMme Curie et que dit-elle à Barit?Qu'est-ce qu'unradio logue ? Un docteuressciences ? De quel risque s'agit-il ? 2. Quel problème sepose à Barit? Faire untravail médiocre et sans risques dans une pharmacie ou untravail desavant comportant desdangers. 3.

A-t-il raison d'accepter cetravail périlleux ? Non ?Pourquoi ? Il est marié, peut avoir des enfants.

Il s'exposeet ne doit paspenser qu'à lui.Ila un métier tranquille,ilpourrait y réussir. Oui? Pourquoi? Cesrecherches l'enthousiasment.

Il estauprès d'un grandsavant et peut contribuer àd'importantes découvertes. Concluons :Il a sans doute raison de vouloir s'élever, mais ne devait-il pas prendre certaines précautions?' 4. Qu'est-ce que sa femme découvre unsoir ? Que dit-il ? Que voit-elle un mois plus tard ?Pourquoi ne veut-il pas se soigner? 5.

Quelle raisondonne-t-il pour ne pas abandonner sdntravail ? 6.

De quelles qualités fait-il preuve ? Courage, obstinationhéroïque. 7.Qu'arriva-t-il quelquesmois plus tard?Abandonna-t-il sesrecherches pour cela ?D'ailleurs, son maître nesubit-il pas le même sort? 8.Pourquoi ont-ilsainsi donné leur vie ? Qu'enpensez-vous ? 3. Réflexions sur la vie. 1.

Quelle est la différence entrele courage et l'héroïsme?Dans les deux cas il s'agit de vaincre la peur.

Dans l'héroïsme les risques sont parfois très graves.

L'héroïsme c'estl'acceptation de risques,qui peuvent être mortels ou encore le dévouement total à une cause qui nous dépasse. 2.

Les héros sont-ils nombreux ? Sont-ils toujours connus ? Pourquoi? 3.

Quelle est la vertu qui accompagne souvent l'héroïsme? La modestie. Quel est le caractère communà tous les héros ? Ils ne sont pas égoïstes. 4.Actions et problèmes. 1.

On ne demandera pas à l'écolier d'être un héros,, mais il pourra se souvenir de ceux dont on lui aura parlé et s'inspirer de leur exemple. 2.

Apprendre à se dévouer, à penser à autre chose qu'àsoi. 5. Résolution. Ceux qui se dévouent à une œuvre jusqu'à leur mortméritent notre admiration.

Je n'oublierai pas leurexemple et j'apprendrai à me dévouer pour mes parents, mes camarades, des gensmalheureux.. »

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