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VÉRITÉ ET MENSONGE

Publié le 22/02/2012

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mensonge
1. Lecture - Le fils et le père. (Un médecin, Antoine Thibault, rend visite à son père qui est gravement malade. Pour ne pas alarmer le père, Antoine lui cache la gravité de son état.) M. Thibault était dans un grand fauteuil de tapisserie, qu'on avait traîné près de la croisée. La tête semblait devenue lourde pour les épaules, et le corps, tassé, faisait paraître démesurément longues les deux béquilles noires appuyées de chaque côté du dossier. Il toussa. A chaque instant, il était interrompu par une petite toux sèche, machinale, sans suffocation, qui lui faisait serrer les poings et crisper ses paupières closes. Tu sais, lança-t-il, hier soir et puis ce matin j'ai eu des nausées ! » Antoine se sentit dévisagé par un regard oblique. Il prit un air détaché : Tiens ? Tu trouves ça naturel, toi ? Ma foi, je t'avoue que je m'y attendais », insinua Antoine en souriant. Il jouait son rôle sans trop d'effort. Pour aucun malade, il n'avait eu cette patiente pitié : il venait là tous les jours, souvent matin et soir ; et, chaque fois, sans se lasser, comme on refait le pansement d'une plaie, il s'ingéniait à improviser des raisonnements trompeurs, et, chaque fois, il répétait sur le même ton convaincu les mêmes paroles rassurantes : Que veux-tu, père, ton estomac n'est plus un organe de jeune homme ! Voilà huit mois qu'on le bourre de potions, de cachets. Estimons-nous heureux qu'il n'ait pas manifesté sa fatigue plus tôt ! » M. Thibault se tut. Il réfléchissait, soulagé, déjà tout réconforté par cette idée neuve. D'après Roger MARTIN nu GARD - Les Thibault. Nouvelle Revue Française
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« enfants. 1. A-t-on raison de les tromper ainsi ? Ne préféreraient-ils pas connaître la vérité ? 2. Que pensez-vous d'un enfant qui, pour ne pas faire de peine à ses parents, n'avouerait pas ses fautes,mentirait, etc.

? Serait-il dans le même cas que le docteur ? (Celui-ci n'est pas coupable.) 3. Dans quels cas encore peut-on admettre des mensonges ? Quand on ne dit pas tout à fait ce que l'on pense,par politesse (dire à une maman que son bébé, plutôt malingre, est magnifique).

Des plaisanteries sont parfoisde petits mensonges sans importance.

On ment encore, par patriotisme, à l'ennemi. 4. La vérité est-elle toujours bonne à dire ? Il faut s'abstenir quand elle peut blesser, il faut avoir du tact. 5. 4.

Actions et problèmes. Le médecin vient de sortir de la chambre de grand-mère.

Il est inquiet.

Que direz-vous à la malade ? 1. Nicole, dont les parents ne sont pas riches, arrive à l'école avec une robe neuve qui ne lui va pas très bien.Mais Nicole est heureuse d'avoir une robe neuve.

Qu'allez-vous lui dire ? 2. Vous êtes invité et la maîtresse de maison déclare : « Vous me direz ce que vous pensez de ce gâteau, c'estmoi qui l'ai fait.

» Or, il n'est pas bon.

Que dites-vous ? (Cf.

la fiche 16, « Les Cerises », d'Alphonse Daudet.) 3. Les parents d'une camarade m'ont offert une place au cinéma.

Le film était mauvais.

Dois-je leur dire que je mesuis ennuyée ? 4. Résolution. Le médecin peut mentir à un malade pour lui donner du courage.

On peut aussi ne pas dire toute la vérité,par politesse, pour ne pas faire de peine à des personnes que nous aimons.

Mais je ne mentirai jamaispour cacher une faute.. »

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