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A quelle condition peut-on accepter une règle morale ?

Publié le 09/08/2005

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morale
    Plan   I-             Une règle morale ne peut être accepter qu'à la condition qu'elle ne ruine pas notre liberté, et plus encore qu'elle la garantisse   ·        Il est claire que la notion de règle morale emporte avec elle celle de devoir. Or, comme toutes les notions essentielles, celle de devoir est entourée d'équivoques qui en compliquent la compréhension, et qu'il faut commence par réduire. ·        Chacun entend par règle morale l'idée de ce qui a lieu d'être fait, de ce qu'il est nécessaire de fait, par opposition à ce qui est simplement opportun ou contingent. Mais plus que le résultat, la règle donne à voir l'ensemble du déroulement de l'action : elle doit agir, si elle est une règle, comme un tuteur, comme ce qui nous trace le chemin et nous guide. Or à quel titre accepter un tel tuteur ? ·        Pour être morale, et non pas simplement une règle, cette dernière ne doit pas être aliénante, en ce sens qu'elle doit aider et favoriser l'accomplissement de l'homme dans son humanité, ou plus précisément dans sa liberté, sans en entraver, de l'extérieur, comme contrainte, le déploiement et l'épanouissement. ·        Pour être morale donc, une règle doit s'imposer comme juste et comme non aliénante pour la liberté de l'homme. La justice, ou en tout cas la justesse, semble être une condition nécessaire à la définition de la règle comme règle proprement morale. Car comment une règle définit arbitrairement et contraignant de manière amorale voire immorale certains individus au profit d'autres individus pourrait être dire proprement morale ? Il y aurait contradiction avec la nature même de la morale en elle-même.

·        Angles d’analyse

 Il est nécessaire de comprendre d’emblée qu’interroger sur la règle morale, c’est a fortiori s’interroger sur le domaine de la morale lui-même : or, la morale est, d’une façon générale, une théorie de l’action humaine qui tente d’établir de façon normative la valeur des conduites et de prescrire les règles de conduite qu’il convient dès lors de respecter. En ce sens, la morale ne se contente pas de décrire comment les hommes agissent, mais elle tente de dire comment ils devraient agir.

 On appelle ainsi morale un ensemble de règles, de normes ou de valeurs propres à une société donnée. Dans ce sens, on ne peut lui reconnaître un caractère d’universalité, maos bien plutôt certaines fonctions de cohésion ou d’ordre.

 Or, il s’agit précisément ici de s’interroger sur les conditions qui rendent acceptable (c’est-à-dire à la fois assimilable et applicable) une règle morale donnée. On s’interroge alors sur la nature de ses propriétés. Il s’agit alors des conditions de possibilité qui font qu’une règle morale, entendue comme concept, est légitime et donc a fortiori acceptable voire de l’ordre du devoir être acceptée.

 Il s’agit au fond de définir, à travers ses conditions, ou encore ses propriétés intrinsèques, la nature de la règle morale – entendue comme concept, c’est-à-dire encore comme l’instrument proprement moral.

 L’enjeu au fond ici c’est bien la morale en tant que telle : de quelle nature est-elle ? A quelle condition une règle est proprement morale, c’est-à-dire encore quels en sont les critères de reconnaissance.

 Il faut être attentif à la construction : il ne s’agit en aucun cas de dresser un catalogue – catalogue partiel qui plus est – de toutes les conditions empiriques et théoriques qui définissent la règle morale. Au contraire il s’agit de ramener, de manière fortement problématique, l’ensemble de ces conditions à une unité capable de nous faire saisir la nature même de cette règle, en tant qu’elle est proprement morale.

Problématique

            Quelles propriétés intrinsèques une règle doit-elle, de manière nécessaire et irréductible, posséder pour être dite, à proprement parler, « règle morale « ? A quoi reconnaît-on, en droit comme en fait, la moralité d’une règle que l’on ne peut dès lors qu’accepter ? A-t-on encore le choix, s’il s’agit d’une règle morale, de la refuser et de la nier ? Il s’agit donc de s’interroger sur la nature de la règle morale en tant que telle, c’est-à-dire en découvrir les propriétés intrinsèques pour la rassembler dans une unité de nature.

morale

« Problématique Quelles propriétés intrinsèques une règle doit-elle, de manière nécessaire et irréductible, posséder pour êtredite, à proprement parler, « règle morale » ? A quoi reconnaît-on, en droit comme en fait, la moralité d'une règle quel'on ne peut dès lors qu'accepter ? A-t-on encore le choix, s'il s'agit d'une règle morale, de la refuser et de la nier ?Il s'agit donc de s'interroger sur la nature de la règle morale en tant que telle, c'est-à-dire en découvrir lespropriétés intrinsèques pour la rassembler dans une unité de nature.

Plan I- Une règle morale ne peut être accepter qu'à la condition qu'elle ne ruine pas notre liberté, et plus encore qu'elle la garantisse · Il est claire que la notion de règle morale emporte avec elle celle de devoir.

Or, comme toutes les notions essentielles, celle de devoir est entourée d'équivoques quien compliquent la compréhension, et qu'il faut commence par réduire. · Chacun entend par règle morale l'idée de ce qui a lieu d'être fait, de ce qu'il est nécessaire de fait, par opposition à ce qui est simplement opportun ou contingent.Mais plus que le résultat, la règle donne à voir l'ensemble du déroulement del'action : elle doit agir, si elle est une règle, comme un tuteur, comme ce qui noustrace le chemin et nous guide.

Or à quel titre accepter un tel tuteur ? · Pour être morale, et non pas simplement une règle, cette dernière ne doit pas être aliénante, en ce sens qu'elle doit aider et favoriser l'accomplissement del'homme dans son humanité, ou plus précisément dans sa liberté, sans en entraver,de l'extérieur, comme contrainte, le déploiement et l'épanouissement. · Pour être morale donc, une règle doit s'imposer comme juste et comme non aliénante pour la liberté de l'homme.

La justice, ou en tout cas la justesse, sembleêtre une condition nécessaire à la définition de la règle comme règle proprementmorale.

Car comment une règle définit arbitrairement et contraignant de manièreamorale voire immorale certains individus au profit d'autres individus pourrait êtredire proprement morale ? Il y aurait contradiction avec la nature même de la moraleen elle-même.

De la même manière une règle qui s'impose de l'extérieure, commecontrainte ne peut être dite règle morale ; il faut ainsi définir le terme decontrainte : elle est, de manière générale, penser comme une restriction de toutordre.

Or, on ne saurait accepter comme morale une règle qui nous contraindrait del'extérieur et qui réduirait ainsi notre liberté, tant de penser que d'action.

Ne peutdonc pas être appelée morale une règle qui s'impose à moi comme contrainte.

Maiscette définition reste encore négative (au sens où l'on dit seulement ce qu'elle n'estpas). II- La règle morale : l'obligation · Car en réalité, pour comprendre les conditions qui rendent morale une simple règle, il faut encore distinguer la contrainte de l'obligation.

Je peux accepter unerègle morale – parce qu'elle est légitime – lorsque celle-ci ne me contraint pas, maisau contraire m'oblige. · Or, il est nécessaire de remarquer que cette condition même de l'obligation qui à la fois la rend digne d'être accepter par moi mais encore la fonde comme proprementmorale.

Le critère de l'obligation semble donc opératoire à ce double niveau.

Mais illie davantage nécessité et règle morale : l'obligation montre qu'une règle, lorsqu'elleest proprement morale, c'est-à-dire encore lorsqu'elle m'oblige du dedans, n'est pasobjet de choix ni d'acceptation ; elle s'impose à nous d'une manière évidente : maiselle s'impose d'une manière non contraignante.. »

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