A quoi sert l'Education ?
Publié le 21/09/2011
Extrait du document
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L'homme s'est rassemblé en société pour survivre.
Il a besoin d'autrui pour pouvoir se protéger, se nourrir et construire sa vie afin d'acquérir une autonomie et une certaine interdépendance avec autrui pour pouvoirsatisfaire des différents besoins toit au long de sa vie.
Par l'éducation l'homme devient un être social et il peut ainsicontinuer à perpétuer l'espèce.
L'éducation est alors primordial pour la survie de l'homme mais également celle del'humanité (progrès scientifique, ...)
II L'éducation permet de devenir homme
Pour Kant, on est réellement homme que lorsqu'on est éduqué.
Ainsi, l'homme à l'état de nature est un animal, un monstre ou un surhomme, il ne peut se passer de la société et de ses engagements.
L'homme est leseul qui puisse comprendre l'éducation et l'assimiler, il est un animal politique.
L'éducation permet à l'homme de s'affranchir de son état animal pour devenir ce qu'il est en puissance, un être de culture.
Textes utiles
KANTLa discipline transforme l'animalité en humanité.
Par son instinct un animal est déjà tout ce qu'il peut être ; uneraison étrangère a déjà pris soin de tout pour lui.
Mais l'homme doit user de sa propre raison.
Il n'a point d'instinct etdoit se fixer lui - même le plan de sa conduite.
Or puisqu'il n'est pas immédiatement capable de le faire, mais aucontraire vient au monde [pour ainsi dire] à l'état brut, il faut que d'autres le fassent pour lui.
(...) L'homme ne peutdevenir homme que par l'éducation.
Il n'est que ce que l'éducation fait de lui.
Il faut bien remarquer que l'hommen'est éduqué que par des hommes et par des hommes qui ont également été éduqués.
Rousseau[...] il est aisé de voir qu'entre les différences qui distinguent les hommes, plusieurs passent pour naturelles qui sontuniquement l'ouvrage de l'habitude et des divers genres de vie que les hommes adoptent dans la société.
Ainsi untempérament robuste ou délicat, la force ou la faiblesse qui en dépend, viennent souvent plus de la manière dure ouefféminée dont on a été élevé, que de la constitution primitive des corps.
Il en est de même des forces de l'esprit,et non seulement l'éducation met de la différence entre les esprits cultivés et ceux qui ne le sont pas, mais elleaugmente celle qui se trouve entre les premiers à proportion de la culture ; car qu'un géant et un nain marchent surla même route, chaque pas qu'ils feront l'un et l'autre donnera un nouvel avantage au géant.
Or, si l'on compare ladiversité prodigieuse d'éducations et de genres de vie qui règnent dans les différents ordres de l'état civil avec lasimplicité et l'uniformité de la vie animale et sauvage, où tous se nourrissent des mêmes aliments, vivent de la mêmemanière et font exactement les mêmes choses, on comprendra combien la différence d'homme à homme doit êtremoindre dans l'état de nature que dans celui de société, et combien l'inégalité naturelle doit augmenter dansl'espèce humaine par l'inégalité d'institution.
David HUME
Les hommes, si l'on met de côté l'éducation qu'ils reçoivent, sont à peu près tous égaux, tant pour la force du corpsque pour les facultés de l'esprit : pour peu que l'on réfléchisse, il faudra nécessairement convenir qu'il n'y a que leurlibre consentement qui ait pu d'abord les rassembler en société, et les assujettir à un pouvoir quelconque.
Si nouscherchons la première origine du gouvernement dans les forêts et dans les déserts, nous verrons que toute autoritéet toute juridiction vient du peuple ; nous verrons que c'est lui qui pour l'amour de l'ordre et de la paix avolontairement renoncé à sa liberté naturelle, et a reçu des lois de ses égaux et de ses compagnons.
Les conditionsauxquelles il s'est soumis, ont été ou expressément déclarées, ou si clairement sous-entendues, qu'il eût étésuperflu de les exprimer.
Si c'est là ce qu'on entend par contrat primitif, il est incontestable que dans son origine legouvernement a été fondé sur un pareil contrat, et que c'est ce principe qui a porté les hommes des premiers tempsà s'attrouper, et à former entre eux des sociétés encore grossières, et qui se ressentaient de la barbarie.
Il seraitinutile de nous renvoyer aux monuments de l'histoire, pour y chercher les patentes de notre liberté : elles n'ontpoint été écrites sur du parchemin, ni même sur des feuilles ou des écorces d'arbres ; elles sont antérieures en dateaux inventions de l'écriture, des arts et de la politesse; mais nous les découvrons clairement dans la nature del'homme, et dans cette égalité qui subsiste entre tous les individus de notre espèce.
FREUDUne violente répression d'instincts puissants exercée de l'extérieur n'apporte jamais pour résultat l'extinction ou ladomination de ceux-ci, mais occasionne un refoulement qui installe la propension à entrer ultérieurement, dans lanévrose.
La psychanalyse a souvent eu l'occasion d'apprendre à quel point la sévérité indubitablement sansdiscernement de l'éducation participe à la production de la maladie nerveuse, ou au prix de quel préjudice de lacapacité d'agir et de la capacité de jouir la normalité exigée est acquise.
Elle peut aussi enseigner quelle précieusecontribution à la formation du caractère fournissent ces instincts asociaux et pervers de l'enfant, s'ils ne sont passoumis au refoulement, mais sont écartés par le processus dénommé sublimation de leurs buts primitifs vers des buts.
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