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Absolu qui fonde la religion, mais recèle en lui-même un principe de négativité et d'irrationalité destiné d'ailleurs à être finalement vaincu.

Publié le 21/10/2012

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Absolu qui fonde la religion, mais recèle en lui-même un principe de négativité et d'irrationalité destiné d'ailleurs à être finalement vaincu. L'esthétique, enfin, rejoint l'Absolu, mais à partir d'un refus de l'esthétique spéculative classique et d'une acceptation des bases de la nouvelle esthétique psychologique. Le passage du psychologique au métaphysique se fait ici par le sentiment ou l'intuition. Mais ce qui est peut-être irrémédiablement perdu, c'est l'intention initiale de fidélité kantienne, s'il est vrai que la philosophie critique et transcendantale est également rebelle à la facilité psychologiste et aux effusions mystiques. (P.H.) BAUCH Bruno (1877-1942) né à Groos-Nossen (Silésie), est l'auteur de : Ueber den Begriff des Na turgesetzes ( 9 4) ; Wahrheit, Wert und Wirklichkeit (1923) . LIEBERT Arthur (1878-1946) né et mort à Berlin, est l'auteur de : Das Problem der Geltung (1914); Geist und Welt der Dialektik (1929) ; Erkenntnisstheorie (193o). HÔFFDING Harald (1843-1931) né à Copenhague, est l'auteur de : Esquisse d 'une psychologie fondée sur l'expérience (1882) ; Morale (1887); Philosophie de la religion; La philosophie de Bergson (I 90i); La Relativité philosophique (1924). Le souci critique est à la base de l'oeuvre de Heding. Ainsi, lorsqu'il esquisse une psychologie, il présuppose, par souci de méthode, une « psychologie sans âme « dont le parallélisme psychophysique est l'essentiel. En ce qui concerne l'élaboration plus complète d'une philosophie, il repousse la possibilité d'une explication, d'une compréhension qui tendent à être totales; en langage moderne, l'observateur impassible d'un monde totalement donné, qui pourrait prétendre au « point de vue de Sirius «, est une fiction dont les produits sont les différentes métaphysiques, les différentes théologies, qui, « en situation «, ont voulu échapper à la critique. Ainsi, la religion (Philosophie de la religion) échoue comme explication totalitaire du monde et comme affirmation d'un système de valeurs, si elle ne prend pas conscience de l'absolue relativité des valeurs. Chaque affirmation théologique se problématise en philosophie. Son commentaire de Bergson est également commandé par ce souci critique; le bergsonisme, pour autant qu'il repose sur une intuition métaphysique, peut mener à un mode de perception, de type esthétique, non à une science supérieure. Relativiste, avec une conscience aiguë des conditions de la pensée, Meng hésite à parier sur le tout comme sur la partie, entre mécanisme et vitalisme, associationisme et spiritualisme. LACHELIER Jules (1832-1918) Il fut Monsieur Lachelier; professeur, inspecteur, président comme l'autre fut Marc-Aurèle, tous deux boursiers. Nés sous le signe du devoir et du talent, qui font les hommes tristes. Vous trouverez la description de l'espèce dans la Rabouilleuse. Ce sont les Grands-Commis que le Roi Quatorze inventa pour le service de l'Empereur et de la République. Ceux que la carrière tente, consultez les dates et les titres de Lachelier, qui l'eut ample et parfaite, sans hâte, sans pétition contre, cette chance de naître d'un capitaine de la marine en retraite, pour toujours donc un peu capitaine et quasi retraité. Universitaire et Français comme on n'ose plus l'être; on a bien tort : quand on l'est, cela se devine toujours. De quoi rougir ? Lachelier fit respecter le respectable, stoïcie...
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« toute la pensée en activité et liberté dans la moindre des pensées.

Une métaphy­ sique a été tuée par la science, celle des nuages, mais la science en porte-à-faux se nie elle-même en tant que savoir et vérité si l'esprit ne se retrouve pas l'esprit dans le savoir et la recherche, toujours remise en cause, de la vérité.

L'absolu est de nous, qui ne sommes pas existence.

Se rijléchir ainsi, c'est autant dire s'enseigner, car l'enseigner réel est de soi à soi.

La nature en nous se pénètre alors d'universel.

Elle ne cède pas tant qu'elle se réalise et qu'elle accomplit.

La pensée prend son poids du penseur, qui est un homme.

Agir, c'est croire, mais c'est aussi penser, ce n'est rien hors de la pensée, tout suspendu à la décision d'être.

Sage et saint ensemble, ou bien le sage n'est rien, le saint, Dieu lui-même, rien.

J'ai dit : saint laïque.

J'insiste gros­ sièrement sur laïque.

Un autre Sinaï, sans Moïse et sans Tables.

Dès le premier poste (lycée de Sens), l'arche­ vêque de service ne s y est pas trompé.

MAURICE SAVIN BROCHARD Victor-Char les-Louis (1848-1907) né à Q.uesnoy-sur-Deule, est l'auteur de: De assensione Stoïci quid senserint; De 1 'Erreur ( 1879); Les sceptiques grecs ( 1887) ; Etudes de philosophie ancienne et moderne ( I9J 2).

On peut être philosophe, on peut être his­ torien de la philosophie; on peut aussi, dans la tâche d'historien, introduire un esprit philosophique, si philosophie signi­ fie compréhension.

Tel est le cas de Brochard, qui écrit, sous l'inspiration renouviériste, une thèse qui parut défi­ nitive, De 1 'erreur, et dont le propos était de démontrer l'indistinction du vrai et du faux, pris en eux-mêmes, indépen­ damment de toute activité de vérification; « la vérité n'est rien qu'une hypothèse confirmée, l'erreur rien qu'une hypothèse réfutée ».

Dans le contexte de l'époque, il était important que deux termes, par définition contradictoires, ne soient que contraires, et mettent en échec une dia­ lectique négative de type hégélien.

Actuel­ lement, pour qui a lu les ouvrages d'épis­ témologie de Gaston Bachelard, il paraît important, à côté des monographies pertinentes des doctrines historiques de l'erreur, que soit pressentie « l'ontologie implicite » de tout système scientifique ou de toute pensée ordonnée de manière cohérente, dans la liaison faite par Brochard du vrai et de l'activité vérifi­ catrice : limite de l'évidence rationnelle, si l'on veut, mais possibilité de deux ou de plusieurs épistémologies, valables au même titre, qu'elles soient cartésiennes ou non-cartésiennes.

Historien, Brochard s'attache aussi bien aux sceptiques grecs qu 'à Spinoza, à Platon qu'à Bacon; dans une série d'articles, il étudie la signification interne des pensées, aussi bien que la signification qu'elles peuvent avoir pour un lecteur moderne.

On ne saurait oublier qu'il a établi, de manière définitive, au milieu d'autres historiens, tels Dih, Robin, Radier, la signification double de la dialectique platonicienne, à la fois dialectique du langage et dialectique du réel, en un seul mot, le logos - et qu'il a ouvert l'étude des « dialogues métaphysiques », qui font de Platon, non seulement un penseur, mais aussi un philosophe, au sens technique du terme.

HAMELIN Octave (1856-1907) Auteur de : Essai sur les éléments principaux de la représentation ( 1907) ; Le système d'Aristote, publié par Robin ( 1920) et Le système de Descartes (191 1).

On sépare difficilement Hamelin de Renouvier : le point de départ néocri­ ticiste est le même; semblable la difficulté de concilier la dialectique des catégories et la croyance inébranlable dans la liberté individuelle et l'évidence de la personne, cette liberté que, de Lequier à Hamelin, Bergson attaquera, puis­ gu' elle est « liberté dans le vide méta­ physique ».

A la base de cette recherche, l'idée de relation, dérivée du kantisme, devient une des catégories dont Renouvier avait dijà donné un tableau : chez Hamelin, elle est la catégorie principale; les autres sont nombre, temps, espace, mauvement, qualité, altération, spécifica­ tion, causalité, finalité, personnalité.

(On ne s'étonnera pas, à la lecture de ces premières catégories, qu'Hamelin, historien de la philosophie, se soit attaqué au problème aristotélicien : il en dégage l'esprit systématique plus que l'esprit problématique, donnant ainsi d'Aristote un tableau commode plutôt qu'exact, rigoureux plutôt qu'attachant; quelques dizaines d'années plus tard, un Leblond restituera à la méthode aristotélicienne son dualisme, au système son caractère programmatique.) Ces caté­ gories sont - et cela est d'esprit kantien - des éléments de la représentation, non pas, comme l'Idée hégélienne, des déter­ minations de l'absolu.

Mais Hamelin tentera, à l'encontre de Renouvier, une synthèse totale, d'esprit systématique, qui englobe la donnée de l'expérience comme la « personne » dans un édifice cohérent.

Ainsi, si chaque catégorie est la synthèse d'une thèse et d'une anti­ thèse (le nombre, synthèse de la pluralité et de l'unité), elle n'est pas produite par l'exclusion des deux termes, comme chez Hegel, mais portée par un rapport positif de deux termes complémentaires.

Ainsi à la négativité se substitue la complémentarité, à la destruction l'appel.

De la dialectique négative à la positivité dialectique, s'épanouit ce que voulait glorifier Hamelin : la personne cons­ ciente et libre, qui permet, par volonté de perfection, de passer à la personne divine.

Idéalisme qui ne veut pas ignorer les grands vstèmes pessimistes, spiri­ tualisme qui reconnaît les « régions » où domine la nécessité, Hamelin conti­ nue Renouvier : le lisant, on comprend mieux Boutroux.

C'est l'image des volontés philosophiques d'une époque, à la fois généreuses et limitées.

(P.H.) SÉAILLES Gabriel (1852-1922) succéda à Paul Janet à la Sorbonne, et, qyant pris part à la campagne en faveur d'Alfred Dreyfus, contribua à la fondation de la Ligue des Droits de l'Homme.

Il a traité de nombreuses questions d'esthétique et de morale dans son Essai sur le génie dans 1 'art (1883), et ses études: Les affirmations de la conscience moderne ( 1 903); Education ou Révolution (1904).

Il a aussi fait œuvre d'historien.

FOUILLÉE Alfred (1838-1912) Son œuvre est aujourd'hui oubliée.

Œuvre trop prolixe, dont l'auteur s'efforçait de définir des idées neuves qui permettent d'opérer une synthèse de l'acquis philo­ sophique.

Ainsi de la notion de force, où Fouillée crut trouver le moyen de concilier naturalisme et idéalisme.

Les idées ne sont pas de simples reflets du mécanisme -lequel est une manière symbolique de nous représenter les phé­ nomènes - mais des agents ejjicaces, « idées-forces » qui d'elles-mêmes tendent à la réalisation (L'Evolution­ nisme des Idées-Forces).

Ce qui est vrai des idées morales elles-mêmes, de la Liberté, laquelle acquiert une réalité dans la mesure où nous croyons en elle, où nous la voulons : « Concevoir et désirer l'idéal, c'est commencer la réalisation » (Liberté et Détermi­ nisme).

Métaphysique« expérimentale», qui décrit le monde comme une « Société en voie de formation », « philosophie de l'espérance », hantée par le mythe du «progrès ».

( H.D}.

DUNAN Charles-Stanislas (né en 1849, mort en 1931) soutint que les notions d'espace et de temps sont acquises par la seule expé­ rience.

A publié : Essai sur les formes a priori de la sensibilité ( 1 884) ; Essais de philosophie générale ( I898); Les deux idéalismes ( 1 9 1 1).

PARODI Dominique (1870-1955) après une enfance italienne, fit une bril­ lante carrière universitaire en France.

Il fut longtemps inspecteur général de l'Instruction publique.

Il a défendu le rationalisme en morale dans son œuvre : Le problème moral et la pensée contemporaine (1909).

On lui doit aussi : Les bases psychologiques de la morale ( 1 928) ; Du positivisme à 1 'idéalisme ( 1930).

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