Accomplir son devoir est-il le plus bas degré de la moralité ?
Publié le 27/02/2008
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Mais, de quelque manière qu'on dénomme cet
instinct d'expansion vitale, « dans les individus ou dans les groupes :
totalitarisme à l'intérieur, impérialisme au dehors, égocentrisme, pleonexia1,
l'ordre humain en est le contraire... On ne peut pas faire que la moralité sorte
du dynamisme ». Être juste, c'est imposer soi-même des limites à sa « volonté de
puissance » ; aimer, c'est se réjouir du bonheur d'autrui plus que du sien. « Si
cela est vrai, ajoute A. LALANDE, nous n'avons pas de peine à comprendre la
sympathie, l'enthousiasme que provoquent le sacrifice, l'héroïsme, même inutile,
le dévouement, même mal compris. C'est qu'ils sont... une manifestation
éclatante de cet effort pour renoncer à tout ramener à soi, dont les petites
règles morales de la vie courante ne sont que la menue monnaie » (La Raison et
les normes, p. 191-193).
C. ? II s'en faut cependant que, même en pareils cas, l'acte moral s'oppose au
devoir.
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