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acte2 scene 5 phedre

Publié le 19/01/2013

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Acte II, scène 5   Notes   - Vers 581-582 : Ces deux vers s’adressent à la seule Oenone. - Vers 583 : En détournant la pensée de Phèdre de son amour coupable, Oenone ne cherche qu’à vaincre sa résistance (voir les vers 357 et suivants). - Vers 585 : C’est une simple formule de politesse. - Vers 588 : «encor« : «aussi«. - Vers 594 : «odieuse« : «digne de haine«. - Vers 596 : Chez Racine, la haine est plus proche de l’amour que l’indifférence (voir ‘’Andromaque’’, vers 540) - Vers 599 : «m’offrir« : «m’exposer«. - Vers 600 : «Aux bords que j’habitais« : «Sur les rivages où j’habitais«. Il s’agit d’Athènes (voir vers 40, 295-296). - Vers 601 : «déclarée« : «ayant pris ouvertement parti«. - Vers 604 : Phèdre avoue à Hippolyte plus de «cruautés« qu’elle n’en avait avoué à Oenone. - Vers 611 : «importuns« : «qui pèsent de façon continue«. - Vers 612 : «hymen« : «mariage«. - Vers 613 : «ombrages« : «jalousie«, «inquiétude« ; l’expression n’est demeurée qu’au singulier. - Vers 617 : «soin« : «souci«.                                         «me trouble« : sens fort : «me tourmente«. - Vers 618-622 : Hippolyte prend le demi-aveu de Phèdre pour du désespoir après la mort de Thésée. - Vers 621 : «Neptune« : une légende grecque faisait de Thésée le fils de Neptune. - Vers 623 : «On ne voit point deux fois le rivage des morts« : Phèdre repousse la possibilité du retour de Thésée, dont Hippolyte vient d’exprimer l’espoir. D’ailleurs, on ne pouvait traverser l’Achéron que dans un seul sens. - Vers 624 : «les sombres bords« : ceux de l’Achéron, fleuve des enfers. - Vers 625 : «vous« : Phèdre ne dit pas «nous« parce que, pour sa part, elle n’espère pas le retour de Thésée, et met même beaucoup de hâte à détromper Hippolyte ! En réalité, elle se rassure elle-même.                                  - Vers 626 : «avare« : «avide«. L’expression est dans Virgile (‘’Géorgiques’’, II, 492). Sénèque exprima la même idée par l’adjectif «tenax«. - Vers 629 : Phèdre glisse vers l’aveu passionné : de l’évocation de Thésée, elle passe à la contemplation d’Hippolyte ; de l’amour porté autrefois à Thésée, elle passe à l’amour qu’elle voue alors à Hippolyte ; et cette image qu’elle imaginait d’abord, elle la voit bientôt réellement ; elle a tant de présence pour elle qu’elle lui parle, et qu’elle est sur le point de lui révéler les sentiments qui l’animent. - Vers 630 : «folle ardeur« : «amour déraisonnable«                              «malgré moi« : formule à double entente : l’«ardeur« est involontaire, son aveu aussi. - Vers 631 : «l’effet prodigieux« : «qui tient du prodige, du miracle«. - Vers 631-633 : Les paroles d’Hippolyte, qui ne font allusion qu’à Thésée, arrêtent l’élan de Phèdre, qui se rend compte qu’il ne l’a pas comprise ou qu’il n’a pas voulu la comprendre. Mais, en même temps, Phèdre n’ayant parlé que de l’image de Thésée, de l’amour qu’elle lui portait, Hippolyte ne peut évidemment pas s’y opposer. - Vers 634 : «Prince« : Phèdre jusqu’ici appelait Hippolyte «Seigneur« ; elle lui donne désormais le titre de «Prince«, considérant que, succédant à son père, il est maintenant roi.                              «je languis« : «je souffre d’amour«. - Vers 635 : «Je l’aime« : le verbe éclate en tête du vers ; Phèdre libère son cœur. - Vers 636 : «objets« : le mot n’avait rien de sexiste, car, dans la langue classique, il désignait toute autre personne (qui est un objet pour le sujet que nous sommes) et, spécialement, en langage galant, la «personne aimée«.                              «mille objets« : Thésée était célèbre pour ses explois amoureux. Mais il fut dépassé par le Don Giovanni de Da Ponte et Mozart qui se vantait de «mille e tre« conquêtes en Espagne seulement ! - Vers 637 : «du Dieu des morts déshonorer la couche« : On disait que Thésée devait aider Pirithoüs à enlever Proserpine, épouse du dieu des Enfers, Hadès (Pluton). Par la mention de cette infidélité, Phèdre montre sa désaffection, son mépris pour le vil séducteur qu’est son époux. Mais ces débordements lui offrent aussi l’occasion d’une sorte de justification du sien. - Vers 638 : Ce sont les mots mêmes qui désignaient Hippolyte : ce «fier ennemi« (vers 203). - Vers 639 : «Charmant« : «qui exerce une attraction surnaturelle«, «qui ensorcelle«, «qui a quelque chose de maléfique«.                              «traînant« : «entraînant«.                              «soi« : cet emploi du réfléchi est incorrect aujourd’hui où on dit «lui«. Cet amant idéal est différent de Thésée parce qu’il est séduisant sans le savoir, sans en profiter, parce qu’il est pur, neuf et simple.           - Vers 640 : Phèdre en avait fait l’aveu à Oenone au vers 290. Mais l’aveu fait ici à Hippolyte est encore voilé derrière une allusion, une comparaison, une analogie établie avec un Thésée jeune.                              «voi« : orthographe étymologique. - Vers 641 : «Il avait« : Ce retour vers le passé est un retour vers l’amour qu’elle porta à Thésée, vers un amour jeune et pur, comme elle voudrait que le soit celui qu’elle éprouve pour lors.                              «port« : «façon de se tenir«, «maintien«, «allure«. - Vers 642 : «Cette« : démonstratif qui a une valeur possessive : «votre pudeur«.                              «pudeur« : «modestie«, «confusion«. - Vers 644 : «filles de Minos« : Ariane et Phèdre, qui furent successivement séduites par Thésée. - Vers 646 : Phèdre confond, peut-être volontairement, l’expédition de Thésée en Crète avec celle des Argonautes qui rassembla autour de Jason toute «l’élite« de la Grèce. - Vers 649 : «le monstre de la Crète« : le Minotaure. Tous les neuf ans, Athènes devait lui offrir un tribut de sept jeunes hommes et de sept jeunes filles. Thésée se porta volontaire pour combattre le monstre, le tua au fond de son Labyrinthe de Cnossos (vers 650), et en ressortit grâce au fil qu’Ariane lui avait donné (vers 651-656). - Vers 650 : «détours« : ceux du Labyrinthe de Cnossos, qui ne sera nommé qu’au vers 656.                              «retraite« : «refuge« du Minotaure - Vers 651 : «développer« : «débrouiller«.                     «l’embarras incertain« : «les nœuds inextricables«, «l’enchevêtrement difficile à démêler«, «la complication confondante du dédale«. - Vers 652 : «fil fatal« : le fameux fil d’Ariane, dont la pelote, déroulée, permit à Thésée de sortir du Labyrinthe ; il est «fatal« parce qu’il commandait  s...

« - Vers 621 : «Neptune» : une légende grecque faisait de Thésée le fils de Neptune. - Vers 623 : «On ne voit point deux fois le rivage des morts» : Phèdre repousse la possibilité du retour de Thésée, dont Hippolyte vient d'exprimer l'espoir.

D'ailleurs, on ne pouvait traverser l'Achéron que dans un seul sens. - Vers 624 : «les sombres bords» : ceux de l'Achéron, fleuve des enfers. - Vers 625 : «vous» : Phèdre ne dit pas «nous» parce que, pour sa part, elle n'espère pas le retour de Thésée, et met même beaucoup de hâte à détromper Hippolyte ! En réalité, elle se rassure elle-même.                                  - Vers 626 : «avare» : «avide».

L'expression est dans Virgile (''Géorgiques'', II, 492).

Sénèque exprima la même idée par l'adjectif «tenax». - Vers 629 : Phèdre glisse vers l'aveu passionné : de l'évocation de Thésée, elle passe à la contemplation d'Hippolyte ; de l'amour porté autrefois à Thésée, elle passe à l'amour qu'elle voue alors à Hippolyte ; et cette image qu'elle imaginait d'abord, elle la voit bientôt réellement ; elle a tant de présence pour elle qu'elle lui parle, et qu'elle est sur le point de lui révéler les sentiments qui l'animent. - Vers 630 : «folle ardeur» : «amour déraisonnable»                              «malgré moi» : formule à double entente : l'«ardeur» est involontaire, son aveu aussi. - Vers 631 : «l'effet prodigieux» : «qui tient du prodige, du miracle». - Vers 631-633 : Les paroles d'Hippolyte, qui ne font allusion qu'à Thésée, arrêtent l'élan de Phèdre, qui se rend compte qu'il ne l'a pas comprise ou qu'il n'a pas voulu la comprendre.

Mais, en même temps, Phèdre n'ayant parlé que de l'image de Thésée, de l'amour qu'elle lui portait, Hippolyte ne peut évidemment pas s'y opposer. - Vers 634 : «Prince» : Phèdre jusqu'ici appelait Hippolyte «Seigneur» ; elle lui donne désormais le titre de «Prince», considérant que, succédant à son père, il est maintenant roi.                              «je languis» : «je souffre d'amour». - Vers 635 : «Je l'aime» : le verbe éclate en tête du vers ; Phèdre libère son coeur. - Vers 636 : «objets» : le mot n'avait rien de sexiste, car, dans la langue classique, il désignait toute autre personne (qui est un objet pour le sujet que nous sommes) et, spécialement, en langage galant, la «personne aimée».. »

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