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Alain corrigé d'un extrait de Propos

Publié le 01/10/2012

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Alain, philosophe du XXème s., se questionne ici sur la vraie nature et valeur de la pensée de ces hommes qui engagent leur vie-même pour défendre cette pensée à tout prix. D’après Alain, cette pensée est fanatique et par conséquent n’est pas une pensée réelle mais une passion. Il commence, de la ligne 1 à 4, par introduire son questionnement à propos de ces hommes engagés, puis, de la ligne 4 à 10, il tente de comprendre quelle est la nature de cette pensée et de la définir, enfin, de la ligne 10 à 15, il oppose cette pensée fanatique à la pensée réelle pour enfin tirer une conclusion sur ce qu’est vraiment cette pensée fanatique. Ce qui peut permettre, à n’importe quelle époque, de remettre en question la valeur de cette pensée, donc notre admiration pour ces hommes qui la défendent au prix de leur vie, mais aussi de notre possible engagement passionné, pris sans réflexion.     Tout d’abord, Alain introduit sa réflexion en évoquant ces hommes qui possèdent cette pensée, qu’il qualifiera par la suite. Il écrit que en nous-mêmes, nous ne pouvons nous empêcher d’avoir ce sentiment d’admiration ; "un fond d’estime […] une secrète admiration" (l.1) : un sentiment non dit, qui échappe à notre contrôle et qui est rarement avoué, "pour des hommes qui mettent en jeu leur propre vie" (l.1-2), c’est-à-dire prennent le risque possible, un risque qui tient du hasard, de perdre leur vie. Ce sentiment est mis en exergue par "des hommes qui" (l.1) : qui éloigne ces hommes de "nous", "leur propre vie" (l.2) : c’est-à-dire un engagement uniquement personnel, qui ne met pas en jeu la vie des autres, et "sans espérer aucun avantage" (l.2) : qui montre un renoncement qui amène une sorte de "pureté" à cet engagement. De plus, cette admiration est la conséquence, et parfois...
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« nous en risquant si peu, il emploie le verbe "croire" et non penser, ce qui laisserait sous-entendre que cet engagement n'est pas le fruit d'une réelle réflexion mais d'une croyance.

Ensuite, Alain fait une concession : il accorde avec "certes" à la ligne 3, que ces hommes pour lesquels nous avons de l'admiration possèdent des "vertus rares" (l.4) et de la "volonté" (l.4) ; il emploie pour faire cette concession le "je" ; et écrit que ces vertus "veulent le respect" (l.4) : c'est-à-dire qu'elles forcent le respect.  Ensuite, Alain évoque pour la première fois dans son texte la "pensée" de ces hommes qu'il va tenter de définir à partir des lignes 4-5.

Si il accorde un respect possible pour les vertus et la volonté de ces hommes, il s'intéresse à ce qui les poussent à défendre ce qu'ils croient, c'est-à-dire leur raisonnement premier, leur pensée sur laquelle il s'appuient.

Il définit ce qu'il appellera une "pensée fanatique" à la ligne 8, en la qualifiant de "raidie qui se limite" (l.5) ; c'est-à-dire droite mais finalement enfermée dans sa droite : "qui ne voit qu'un côté" (l.5) : enfermée dans son point de vue unique et incomplet ; "qui ne comprend point la pensée des autres" (l.5-6) : les autres pouvant être ceux qui sont opposés à leur pensée : or aucun dialogue, aucune évolution de pensée n'est même envisageable si les deux partis opposés ne font pas l'effort de tenter de comprendre pourquoi l'autre pense autrement et en arrive à des conclusions différentes.

Il va même plus loin en affirmant, ligne 6 ; "ce n'est point la pensée" : une négation catégorique.

Mais si ce n'est point la pensée, qu'est-ce ? C'est à ceci qu'il répond aux lignes 6-7-8 : "c'est une sorte de lieu commun" (l.6) : or le lieu commun est partagé avec d'autres, c'est littéralement le lieu où beaucoup peuvent se retrouver, qui est facile d'accès : "qui revient" (l.7), c'est-à-dire qui n'évolue pas, "toujours le même" (l.7) : le même discours pouvant être entendu de la part de personnes différentes.

Alain étudie alors la relation entre ce lieu commun et le vrai : "qui a du vrai" (l.7) ; "quelque fois même qui est vrai" (l.7) ; sa véracité n'est pas toujours contestable, il est possible qu'un lieu commun soit vrai : il peut d'ailleurs forcer ainsi le respect, "mais qui n'est pas tout le vrai" (l.7-8) : c'est-à-dire que sa véracité n'est pas toujours à remettre en cause mais qu'il ne détient pas l'entière vérité : en effet ceci est causé par sa limite de réflexion et surtout de son point de vue unique comme écrit ligne 5 : "qui ne voit qu'un côté".

C'est dans cette ligne 8 qu'Alain emploiera le terme de "pensée fanatique", qualifié alors de "mécanique" qui sera à la ligne 13 à l'opposé de "cette libre réflexion".

"Elle revient toujours par les mêmes chemins", ligne 9, semble être en écho à la ligne 7 : "qui revient toujours le même" ; "les mêmes chemins" étant ici les. »

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