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ANALYSE DU SIGNE ET DU SYMBOLE

Publié le 21/02/2012

Extrait du document

 

L'homme, comme l'animal, vit dans un monde peuplé de signes. Les objets et les êtres ont la signification que leur confèrent nos besoins, nos tendances. Pour qui a soif, l'eau est le signe d'une action spécifique. Et l'on conçoit que l'intelligence humaine ait multiplié le~ signes au-delà de la sphère de l'activité vitale.

La notion de signe est à la fois large et imprécise et, bien souvent, on la confond plus ou moins avec des notions voisines....

« de la Trinite.

Or, le lion et le renard possedent bien les qualites, les proprietes dont ils doivent exprimer le sena.

De meme, le cercle ne present° pas l'aspect inacheve ou arbitrairement limits d'une ligne droite ou d'une autre ligne qui ne revient pas sur elle-meme ou encore d'un intervalle de temps; et un triangle a un nombre de cotes et d'angles egal a celui qu'evoque en nous l'idee de Dieu, lorsqu'on compte les determinations que la religion attribue a Dieu. Dans tons ces exemples lee objets sensibles ont deja par eux-memes la signification qu'ils sont destines a representer et a exprimer, de sorte que le symbole, pris dans ce sens, n'est pas un simple signe indifferent, mais un signe qui, tel qu'il est exterieurement, comprend déjà le contenu de la repre- sentation qu'il vent evoquer.

Et en meme temps, ce qu'il vent amener a la conscience, ce n'est pas lui-meme, en tant que tel ou tel objet concret et individuel, mais la qualite generale dont it est cense etre le symbole.

(...) Il resulte de ce qui vient d'être dit qu'envisage du point de vue de son concept, le symbole possede toujours un double sens.

Il se presente avant tout comme une forme, une image ayant une existence directe, immediate.

Un objet direct ou son image, un lion par exemple, un aigle, une couleur, etc., sont la, devant nous, et cela pent nous suffire.

C'est pourquoi se pose la question de savoir si un lion dont nous avons l'image devant les yeux ne doit representer et designer que lui-meme, ou quelque chose d'autre ou de plus, par exemple la notion abstraite de la force pure et simple, ou celle, plus concrete, du heros, ou encore celle de saison, ou d'agri- culture, etc.; bref si cette image doit etre prise a la foie dans sa signification propre et figuree, ou seulement figuree.

Ce dernier cas est celui des expres- sions du langage, de mots tels que « saisir», « conclure», etc.

Lorsqu'ils ne designent que des activites intellectuelles, ils eveillent en nous directement l'idee de ces activites, sans evoquer en meme temps celle des actes sensibles auxquels ces mots correspondent (car on peut« saisir», « conclure» materiel- lement).

Mais l'image du lion n'evoque pas seulement en nous le sens qu'elle a en tant que symbole : elle nous present° aussi l'objet lui-meme, dans son existence sensible.

Friedrich HEGEL, Esthetique (1832). SUJETS DE REFLEXION 1 / Etudier la structure du texte. 2/ Montrer que le symbole « n'est pas un simple signe indifferent ». 3/ Expliquer : « envisage du point de vue de son concept, le symbole possede toujours un double sens ». 4/ Etudier l'exemple du lion dans le dernier paragraphe.

Pourquoi le symbole n'est-il pas un signe linguistique? 5 Quelle difference y a-t-il entre le symbolisme du lion et celui des verbes « saisir », « conclure»? 6/ Quelle est, selon vous, la place qui revient an symbole dans le langage? de la Trinité.

Or, le lion et le renard possèdent hien les qualités, les propriétés dont ils doivent exprimer le sens.

De même, le cercle ne présente pas l'aspect inachevé ou arbitrairement limité d'une ligne droite ou d'une autre ligne qui ne revient pas sur elle· même ou encore d'un intervalle de temps; et un triangle a un nombre de côtés et d'angles égal à celui qu'évoque en nous l'idée de Dieu, lorsqu'on compte les déterminations que la religion attribue à Dieu.

Dans tous ces exemples les objets sensibles ont déjâ par eux-mêmes la signification qu'ils sont destinés à représenter et à exprimer, de sorte que le symbole, pris dans ce sens, n'est pas un simple signe indifférent, mais un signe qui, tel qu'il est extérieurement, comprend déjà le contenu de la repré· sentation qu'il veut évoquer.

Et en même temps, ce qu'il veut amener à la conscience, ce n'est pas lui-même, en tant que tel ou tel objet concret et individuel, mais la qualité générale dont il est censé être le symbole.

( ...

) Il résulte de ce qui vient d'être dit qu'envisagé du point de vue de son concept, le symbole possède toujours un double sens.

Il se présente avant tout comme une forme, une image ayant une existence directe, immédiate.

Un objet direct ou son image, un lion par exemple, un aigle, une couleur, etc., sont là, devant nous, et cela peut nous suffire.

C'est pourquoi se pose la question de savoir si un lion dont nous avons l'image devant les yeux ne doit représenter et désigner que lui-même, ou quelque chose d'autre ou de plus, par exemple la notion abstraite de la force pure et simple, ou celle, plus concrète, du héros, ou encore celle de saison, ou d~agri· culture, etc.; bref si cette image doit être prise à la fois dans sa signification propre et figurée, ou seulement figurée.

Ce dernier cas est celui des expres­ sions du langage, de mots tels que « saisir», « conclure», etc.

Lorsqu'ils ne désignent que des activités intellectuelles, ils éveillent en nous directement l'idée de ces activités, sans évoquer en même temps celle des actes sensibles auxquels ces mots correspondent (car on peut« saisir»,« conclure» matériel­ lement).

Mais l'image du lion n'évoque pas seulement en nous le sens qu'elle a en tant que symbole : elle nous présente aussi l'objet lui-même, dans son existence sensible.

Friedrich HEGEL, Esthétique (1832).

SUJETS DE RÉFLEXION 1 1 Étudier la structure du texte.

21 Montrer que le symbole« n'est pas un simple signe indifférent».

3 1 Expliquer : « envisagé du point de vue de son concept, le symbole possède toujours un double sens ».

4/ Étudier l'exemple du lion dans le dernier paragraphe.

Pourquoi le symbole n'est-il pas un signe linguistique? 5/ Quelle différence y a-t-il entre le symbolisme du lion et celui des verbes « saisir », « conclure»? 6 1 Quelle est, selon vous, la place qui revient au symbole dans le langage?. »

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