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Augustin (saint), théologien

Publié le 21/04/2010

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augustin

Né en Afrique du Nord, il est initié au catholicisme par sa mère. Il étudie la rhétorique et part enseigner en Italie. Un moment attiré par le manichéisme, il reçoit la révélation de la Bible à Milan où il s'était installé. Il est baptisé en 387. En 388, il retrouve l'Afrique et mène une vie monastique entouré de quelques disciples. Il est ordonné prêtre puis évêque en 391. En 395, il rejoint son évêché d'Hippone où il est acclamé.

AUGUSTIN (SAINT). Père de l'Église chrétienne, évêque d'Hippone en Afrique du Nord (354-430). Insistant sur le poids du péché originel, qui interdit à l'homme de faire par lui-même son propre salut, Augustin montre que la recherche de Dieu est avant tout une recherche intérieure. Son influence a dominé l'Église chrétienne jusqu'à la période scolastique (XIIIe siècle).

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« expérience morale et de la puissance des passions, l'autre, plus extérieur : c'est l'enseignement du dogme. C'est dans cette « discipline catholique » qu'il a trouvé le médiateur capable de libérer ; Sa conversion est l'acte illuminant qui lui a permis de tout comprendre, c'est à elle qu'il fait appel contre tous sesennemis : Si l'hellénisme était vrai, sa foi serait incompréhensible ; Si le Manichéisme était vrai, son péché n'en serait pas un ; Si le Donatisme était vrai, sa place d'évêque africain, son catholicisme serait une fiction ; Sa conversion lui apparaît comme la rencontre d'un double mouvement, un retour et une élection, le premier quidépend de nous, le second qui nous échoit. Converti, évêque et père de l'Église.

Il connaît les penseurs grecs, mais l'Evangile lui révèle deux vérités essentielles: le Christ sauveur et la Grâce.

Il tente donc une synthèse.

Les philosophes anciens, par la raison, anticipent lavraie sagesse.

Mais, la vérité est dans le religion. La philosophie de saint Augustin — «J'ai désiré voir par l'intelligence ce que je croyais » — est la première (la seule ?) philosophie chrétienne.

Après sa conversion, Augustin voit ses doutes durablement apaisés dans la sagesse et labonté divines.

Il témoignera de l'impuissance de la raison à se suffire à elle-même, à guider l'intelligence et à résisterau désir. La préexistence de l'âme«Saint Augustin est le Père fondateur de l'Eglise latine.

Par son itinéraire de l'âme à Dieu, l'esprit recueille l'héritageprécieux de la pensée antique.

Dieu est à notre pensée ce que le Soleil est à notre vue (Platon).

Au plus intime denotre âme, nous découvrons sa transcendance.

Rien n'est extérieur à l'âme, la sensation elle-même résulte del'attention que l'âme porte au corps qui a reçu l'impression sensible, et non de cette dernière.

Les idées sontconnues par la réminiscence platonicienne, qui témoigne non de la préexistence de l'âme mais plutôt de celle deDieu.

L'âme possède toujours un savoir d'elle-même.

Mais elle peut ne pas faire attention à elle, ne pas se penser,bien qu'elle se connaisse toujours.

La démarche de Descartes est préparée par Augustin.

Si je me trompe, je suis,car celui qui doute pense certainement.

Ainsi Augustin sort-il des doutes des Nouveaux Académiciens, qu'ilconnaissait par Cicéron.

En pensant à elle-même, l'âme mobilise trois facultés : mémoire, intelligence et volonté,c'est-à-dire souvenir de soi, pensée de soi et - par l'intermédiaire de l'attention à soi — volonté de soi.

L'âme offrebien une image de la Trinité divine.

Elle est immatérielle et indestructible si on ne la confond pas, comme lesmanichéens, avec les images des choses corruptibles qu'elle aime, dans lesquelles elle s'enroule. La progression historiqueAugustin interprète spontanément Plotin dans le sens de l'Evangile de Jean.

Il retrouve dans les trois registres de laréalité selon Plotin les trois personnes de la Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Pourtant, comment l'Un,ineffable, au-delà de tout être, dépourvu de pensée, peut-il être sage et capable de décision comme le Dieuchrétien ? Au sein d'une métaphysique de l'émanation, l'acte de création introduit une rupture.

Le monde antique estéternel tandis que la création inaugure l'histoire en créant d'un coup matière et forme à partir de rien.

Le mondecréé était bon.

Le péché originel vint d'un détournement orgueilleux de l'homme.

D'où ignorance et concupiscence.Désormais, nul n'est capable de vertu véritable sans une grâce surnaturelle de recréation.

Dieu révèle alors sa loi,non pour que l'homme s'y soumette, car de lui-même il en est incapable, mais pour qu'il comprenne que Dieu seulpeut l'y aider par l'octroi gratuit de sa grâce élective.

Ainsi, seule la grâce accomplit la liberté.

La liberté nes'affronte plus au destin antique mais à la prédestination.

L'histoire a un sens, celui de préparer le triomphe final dela ci^é céleste (thème " des Psaumes) — celle * des hommes qui aiment Dieu jusqu'au mépris de soi - sur la citéterrestre — celle des hommes qui s'aiment eux-mêmes jusqu'au mépris de Dieu.

Élus et damnés coexistent jusqu'à laséparation finale.

La révélation, par l'intermédiaire de saint Augustin, a donc donné à la raison occidentale, jusqu'àHegel et Marx et même au-delà, la règle de la progression historique de l'origine à la fin et son contenu spirituelenrichi : l'humanité.. »

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