Devoir de Philosophie

Avenir et progrès

Publié le 26/05/2012

Extrait du document

A venir et progrès sont hien souvent donnés comme synonymes. Depuis la fin du xviiie siècle s'est établie l'idt~e selon laquelle tout avenir est immanquablement voué au progrès. En particulier une heureuse conjonction de la connaissance et de l'activité, grâce à la rencontre de la science et de la technique, a autorisé (et devrait permettre encore) cette sorte d'optimisme où plonge la croyance en un avenir meilleur. Pourtant- Valéry le fait remarquer - à quelque époque qu'on ait conçu le progrès et sous quelque forme que ce soit, il y eut toujours une sévère opposition...

« h 1 Conclusion.

(Les valeurs idéales.) et que le temps, lui, ne revient jamais sur ses pas.

Et tandis que le poète lyrique chante la plainte du temps qui fuit, l'homme plus ou moins féru de science, continue d'appeler un futur docile à ses vœux.

2) Historiquement, les anciens semblaient croire à une loi de régression.

Le mythe des quatre âges de l'humanité plaçait à l'origine l'àge d'or, le paradis terrestre, l'époque du bonheur perdu.

Lorsque les sciences se sont développées de façon décisive on a, au contraire, projeté dans l'avenir une nature rendue, par la connaissance, plus con­ forme aux désirs de l'homme et, d'une façon moins nette il est vrai, un homme, lui aussi, plus raison­ nable et meilleur.

Les sociologues ont alors atlirmé que l'ùge d'or n'est pas derrière nous, mais devant.

Aujourd'hui chacun, selon son optimisme ou son pessimisme, trouve de quoi condamner l'époque en y percevant les signes d'un aYenir prometteur ou catastrophique.

L'esprit constate sa propre puis­ sance ou sa propre impuissance, selon qu'il con­ sidère ce qui a été réalisé ou ce qu'il reste à faire, selon que les développements historiques lui appa­ raissent comme une conquète lucide ou comme la marche d'un destin aveugle.

- Pourtant on ne peut nier le progrès en matière de savoir.

Chaque génération, ht'Titière de ses devancières, poursuit l'œune entreprise, et rien ne s'oppose alors à la pensée que l'avenir nous mènera plus loin encore.

,\lais l'homme moral a-t-il changé pour autant ? D'excellents esprits admettent que les effets ml;caniques d'une civili­ sation issue de la méthode expérimentale entraî­ neront un avenir trouble et imprévisible.

On évoque la légende de l'apprenti-sorcier qui a su déchaîner les forces de la nature, mais se trouve incapable -189. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles