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BAC 2011: La liberté est-elle menacée par l'égalité ?

Publié le 16/06/2011

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La devise de la Répubique française, « liberté, égalité, fraternité « laisse à penser que la France veille à la sauvegarde de l'égalité et de la liberté de ses citoyens. Toutefois une telle finalité politique est-elle seulement pensable voire possible ? On sait que l'Union Soviétique, par exemple, a cherché à assurer l'égalité de ses citoyens en réprimant la liberté. A l'inverse le capitalisme ne sacrifie-t-il pas l'égalité au profit de la liberté d'entreprendre ? Ces deux exemples antithétiques soulèvent une question: l'égalité peut-elle menacée  à la liberté ?

Le sujet interroge le lien entre la liberté et l'égalité que la devise française associe. Dans ce sujet de philosophie politique, il s'agit de savoir si les deux concepts ne sont pas irrémédiablement antithétiques et le sujet, en utilisant le verbe « menacer « pourrait sous-entendre que pour préserver la liberté il faudrait abandonner ou au moins de limiter l'égalité.

« CONCLUSION. - Liberté et égalité absolues sont donc incompatibles.

Pour assurer la liberté, il faut accepter certaines inégalités, et pour assurer l'égalité estimée nécessaire, on doit restreindre la liberté.

Dans la famille, cetéquilibre se réalise aisément parce qu'on s'aime.

Dans la vie civile, on ne parviendra à la conciliation de la liberté etde l'égalité que grâce au troisième mot de la devise républicaine, grâce à la fraternité. « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

» Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789. « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi.

» Déclaration universelle des droits de l'homme, 1948. « La justice, c'est l'égalité.

» Alain, Éléments de philosophie, 1941. « Chaque personne a un droit égal à un système pleinement adéquat de libertés et de droits de base égaux pourtous, compatible avec un même système pour tous.

» John Rawls, Justice et Démocratie, 1990. Introduction La devise française, « liberté, égalité, fraternité » sous entend la France oeuvre à la sauvegarde de l'égalité et de laliberté de ses citoyens.

Pourtant une telle entreprise est-elle même possible ? En effet, l'Union Soviétique, parexemple, a cherché à assurer l'égalité de ses citoyens en réprimant la liberté de ces mêmes citoyens, ce qui soulèveune question, l'égalité peut-elle menacée à la liberté ? Le sujet interroge le rapport entre la liberté et l'égalité que la devise française associe.

Il s'agit de savoir si les deuxnotions ne sont pas antithétiques et le sujet, en utilisant le verbe « menacer », qui est connoté négativement,pourrait sous-entendre que pour sauvegarder la liberté il s'agirait d'abandonner ou au moins de limiter l'égalité. Nous montrerons pour notre part que si nous souhaitons nous répondre à une exigence de justice, il s'agit deconserver la liberté et l'égalité tout en trouvant un équilibre entre ces deux notions.

Pour ce faire nous montreronstout d'abord ce que sont la liberté et l'égalité, ce qui nous conduira à montrer que l'égalité réduit l'étendue desliberté individuelles ce qui peut avoir des conséquences inacceptables, pour autant nous montrerons enfin que nousne pouvons pas abandonner l'égalité. 1.

La liberté et l'égalité sont souvent associées à l'état civil Nous avons déjà évoqué la devise française « liberté, égalité, fraternité » qui associe visiblement l'égalité et laliberté mais ce n'est pas le seul exemple d'association des deux notions puisque la déclaration des droits de l'hommecommence par « les hommes naissent libres et égaux en droits ». Par conséquent, l'exigence d'une association de l'égalité et de la liberté semble être l'exigence d'une société fondéesur des principes justes.

De plus, on comprend que la liberté et l'égalité sont, à l'état civil les fruits d'une institution.Il s'agit d'instituer une égalité des droits et de garantir la liberté des citoyens. 2.

Pourtant il y a une possible contradiction entre la liberté et l'égalité Pourtant, selon le principe bien connu « ma liberté s'arrête où commence celle des autres », la liberté n'est pasillimitée.

Ainsi, un employeur est libre de choisir d'embaucher qui il veut mais les possibles employés ont tous le droitd'obtenir un emploi.

Par conséquent, on limite la liberté de l'employeur en l'empêchant de choisir selon des critèresqui seraient injustes comme l'origine sociale ou la couleur de peau afin de préserver le droit au travail.. »

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