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Bière en Amérique du Sud et dans les îles du

Publié le 21/10/2012

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Bière en Amérique du Sud et dans les îles du Pacifique amène Darwin à constater la succession d'espèces très voisines, du nord au sud, la parenté des espèces continentales et insulaires, les rapports étroits des mammifères édentés et des rongeurs contemporains avec des espèces éteintes des mêmes familles (on se souvient de l'exemple du tatou). D'où sa conclusion, que les espèces voisines pourraient n'être que des descendants d'une même forme ancestrale modifiée par son adaptation à des habitats différents et à des changements dans les conditions de vie. Hypothèse induite, très différente de celle de Lamarck, puisque ce dernier ne pose absolument pas la question d'origine et que cette dernière est au centre même de la pensée de Darwin dans De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle (1859), et The Descent of Man (1871). Préoccupation qui exclut cependant tout finalisme, dans la mesure où Darwin est résolument mécaniste : pourquoi alors ce mot de « sélection « qui semble introduire une intention dans le jeu des variations et des éliminations? Ces variations sont purement accidentelles (mutations); le travail d'un éleveur consiste à « fixer « les variations utiles. Dans la nature, le mécanisme est le même, quoique non volontaire : il suit la loi de Malthus, au sens où elle indique une lutte pour la vie, qui fait que les variations accidentelles mènent au succès (survivance des plus aptes) ou à la mort (disparition des espèces non-adaptées). Le mécanisme est valable pour l'homme aussi : développement intellectuel, moral, religieux, sont biologiquement des variations utiles. Le fixisme est une doctrine résultant d'une vue partielle et limitée dans le temps de l'univers. Chaque phénomène est adaptation ou adaptation manquée; une psychologie transformiste peut donc s'élaborer : The expression of the emotions in man and animais (1872). Se transforment donc, avec le darwinisme, non seulement la notion d'espèce, mais aussi la notion d'homme : s'il y a polémique, c'est bien parce qu'une telle doctrine peut mettre en question l'idée de création. LE CONTE Joseph (1823-1901) né à Liberty (Georgia), mort à Berkeley (Californie), évolutionniste, qui « voit dans la nature une parcelle de l'énergie divine «. Est l'auteur de : Religion and science (1873), et Evolution in religious thought (1888). HUXLEY Thomas-Henry (1825-1895) né à Ealing, mort à Eastbourne, qui explora l'océan Pacifique et l'archipel indien en 1846-1850, se montre un apôtre du transformisme dans : Evidence as to man's place in nature, traduit en français en 1891. FISKE John ( 842-1901) Né à Hartfort (Connecticut), mort à East-Gloucester ( Massachussets). Esquisse de la Philosophie cosmique. ROMANES George John (1848-1894) . né à Kingston, mort &agr...

« apparaît en une manière d'animisme : de la matière à l'lwmme, tout possède la vie.

Le monde est vie, Dieu s'identifie au monde.

La sociabilité est condition vitale de la nature humaine; la religion, con­ naissance des lois naturelles.

C'est, semble-t-il, un essai de retrouver une « sagesse » qui accorde l' lwmme au monde; mais le même souci positiviste qui commande la recherche la condamne à l'échec : seul un esprit antique, dans un univers mythique, pouvait concevoir un accord de l'lwmme et du monde.

LLOYD MORGAN Convy (1852-1936) Né à Londres, mort à Bristol, Lloyd Morgan était Anglais, biologiste, disciple de Huxley : il avait donc toutes les raisons du monde de ne pas s'in­ téresser à la métaphysique.

Ce qui fait l'originalité de sa démarche, c'est pour­ tant le souci de ne pas séparer l'étude de la psyclwlogie animale et celle de Spinoza, l'étude des espèces vivantes et celle de Kant.

Etudiant, il demandait à son maître Huxley si le concept scolas­ tique de «forme substantielle » ne pouvait être utilisé pour comprendre l'unité de l'organisme vivant, et si les enseignements de la biologie sur les rapports du physique et du psychique ne pouvaient être compris à la lumière de la conception spinoziste du parallélisme des deux attributs.

L'idée qu'il ne fallait pas réduire le psychique au physique ni les expliquer l'un par l'autre est restée au centre de son œuvre.

Le monde y apparaît comme joignant indissolublement, dans toutes ses parties, des caractères physiques et psychiques.

Le développement de la vie est à la fois physique et psychique.

Lloyd Morgan se sépare de Spinoza pour se rapprocher du Kant de la Critique du Jugement et du Bergson de l'Evolution créatrice en affirmant que la vie ne peut être expli­ quée de fafon purement mécanique et qu'elle se caractérise par le surgissement de nouvelles espèces et de nouveaux degrés de réalité, comme la ~'oree vitale, la L'EXISTENCE ET conscience non réflexive, la conscience réflexive.

C'est ce surgissement que Lloyd Morgan décrit sous le nom« d' émer­ gence >>, concept qui lui semble fournir la clé de l'évolution et que l'on peut en effet considérer comme l'un des plus importants de la biologie et de la psycho­ logie modernes.

Lloyd Morgan pense pouvoir l'utiliser sur un plan purement objectif et naturaliste, mais (et c'est ici qu'il retrouve Kant) cette description scientifique est essentiellement relative à l'aperception de « l'observateur »; elle n'exclut pas, mais au contraire prépare l'affirmation d'une causalité divine et d'une Réalité inaccessible.

Lloyd Morgan est l'auteur de : Animal Biol ogy ( 1887); Animal !ife and intelligence ( 1890); Introduction to comparative psychology ( 1894); Ha­ bit and Instinct ( 1896); Instinct and Experience (1912); Emergent evolu­ tion (1925); Life, world and spirit (1926); The emergence of novelty (1933).

(P.H.) LA DIALECTIQUE LA MÉTAPHYSIQUE A LA FIN DU XIXe SIÈCLE FECHNER Gustave- Théodore (1801-1887) à la fois physicien, psyclwlogue et philo­ sophe, étudia puis professa à Leipzig.

A la suite de Weber, il poursuivit des études de psyclw-physique, s' efforfant d'introduire la mesure en psyclwlogie: Elemente der Psychophysik.

Il prétendit déterminer le rapport entre les variations quantitatives de l'excitation et celles de la « sensation », sans s'inter­ roger sur la notion même de sensation, pourtant la plus confuse qui soit.

Il aper fUI cependant que la « sensation » n'est pas le simple enregistrement de « l'excitation ».

Découverte dont il ignora le sens, préoccupé qu'il était de trouver une concordance profonde entre les deux séries : la loi de Fechner égale la sensation au logarithme de l'excita­ tion.

« Science » singulière, si l'on y réfléchit, et qui répond à la philosophie de la nature développée par Fechner, théosophie verbeuse où l'âme et le corps sont présentés comme deux aspects d'une même réalité.

( H.D.) LOTZE Rudolf-Hermann (1817-1887) C'est dans son œuvre que l'on doit chercher l'origine de la philosophie mo­ derne des valeurs.

Après ses études de médecine et de philosophie, Lotze enseigna à Leipzig et à Goettingue, où il succéda à Herbart.

Dans sa Psychologie Médi­ cale, puis dans son Mikrokosmos, il se préoccupa d'accorder les enseignements de la science avec l'idéalisme, montrant que l'action réciproque n'est possible qu'entre parties d'un même tout, de na­ ture spirituelle : « C'est l'absolu qui agit sur lui-même ».

Dans le Système dela Philosophie (1874-79), il s'orien­ ta vers un platonisme renouvelé, où l'idée est conyue comme l'expression d'une va- leur : les clwses n 'ont de réalité qu 'en tant qu'elles valent pour nous et « la métaphysique n'a pas son commencement en elle-même, mais dans l'éthique ».

Ainsi la philosophie s'efforce-t-elle de reconquérir l'équilibre systématique qu'elle avait perdu depuis Kant.

( H.D.) SPIR Mrican (1837-1890) naquit en Russie, et vér.ut en Allemagne puis en Suisse, où il mourut presque ignoré.

Son œuvre est une longue réflexion sur l'essence de la philosophie, où s'exprime la révolte de la conscience philosophique devant le triomphe du scientisme : Pensée et Réalité, Esquisses de Philosophie Critique.

Le sage a le doute pour sijour.

Nouveau Parménide, Spir dénonce l'en­ treprise contradictoire -et qui équivaut au suicide de la pensée -qui vise à trouver dans l'un l'explication du mul­ tiple.

L'esprit de compromis, qui se fonde. »

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