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Bonheur et Solitude

Publié le 21/09/2012

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  Si un moment d’intimité avec soi-même est appréciable, n’y a-t-il pas d’intérêt à notre épanouissement dans la relation avec autrui ? Si certains penseurs recommandent des moments de solitude, d’autres préfèrent le dialogue. Le philosophe est l’amant de la sagesse. Bien qu’il en soit épris, il ne la possède point. C’est dans cette réflexion intéressante qu’est né le fameux « connais- toi toi-même « de Socrate. Sans connaissance réelle et objective de soi, on ne peut aboutir à une réflexion de qualité. Connaître c’est aussi avoir conscience de ses imperfections. Pourquoi ne pas les ignorer, puisqu’elles sont sources de frustrations ? John Suart Mill explique qu’«il vaut mieux être un Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait «. L’homme doit ainsi apprendre à accepter ses défauts. Mais est- il possible d’interpréter objectivement nos agissements et comportements seul ? Un proverbe chinois nous répondra que « l’endroit le plus obscur est sous la lampe «. Ainsi, pour éclairer nos esprits, nous avons besoin d’échanger, se confronter aux autres et à nos différences. Le dialogue est donc un excellent moyen de se connaître. Socrate décida d’emprunter cette voie pour enseigner à ses élèves. Sartre en digne héritier, nous dira qu’autrui est   « l’être par qui je gagne mon objectivité. « De plus notre société fonctionne grâce à une complémentarité,
à la somme des compétences de chaque individu. Aucun être humain ne peut se suffire à lui-même. Un homme complètement seul ne peut s’épanouir, il ne fait que survivre, tel Victor l’enfant sauvage ou Robinson Crusoé sur son Ile. Si tout sujet conscient peut reconnaître des différences et inégalités de conditions d’existence, il ne peut renier l’utilité physique, intellectuelle et morale de ses semblables. C’est sur l’union des savoirs techniques et sociaux de l’ensemble de ses membres que repose la prospérité d’une communauté, quelle que soit sa taille. Certains animaux vivent également en groupe, et c’est dans une hiérarchie très stricte (domination) qu’ils opèrent leurs taches et fonctions.  Cependant l’homme a une capacité de réflexion qui lui permet de quitter, plus ou moins facilement, un groupe qui ne lui conviendra pas. Cette conscience réfléchie associée à ses capacités sensorielles lui permet, à tort ou à raison, selon les situations, de décider de fuir un environnement qui lui est hostile. Ainsi on peut voir certains enfants fuguer face à des parents violents ou simplement parce qu’ils se sentent oppressés par une autorité dans laquelle ils ne reconnaissent pas de vertu. La conscience psychologique est aussi la raison des ruptures sentimentales. Elle ne nous conduit pas toujours au choix le plus raisonnable mais nous pousse à nous éloigner des facteurs auxquels nous associons les maux que nous

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