Comment être Heureux 1) Prendre
Publié le 01/05/2016
Extrait du document
«
1) Prendre la décision d’aller bien
Lapalissade ? Pas si évident.
Le philosophe Alain avait coutume de dire : « Il
faut vouloir être heureux et y mettre du sien.
Si l’on reste dans la position du
spectateur impartial, laissant seulement entrée au bonheur et portes ouvertes,
c’est la tristesse qui
entrera.
» Il est toujours plus facile, moins coûteux en énergie psychologique, de
se laisser aller au malheur.
A l’inverse, faire durer le bien-être nécessite des
efforts.
Pour expliquer cela, il y a d’abord des raisons personnelles : il existe des
différences nettes entre les individus quant à leurs capacités à se sentir bien.
Et
des facteurs propres au genre humain : l’évolution semble avoir favorisé chez
nous l’existence d’émotions négatives, dont la fonction est d’augmenter les
chances de survie de l’espèce.
La peur favorise la fuite ou le combat, la colère
intimide les adversaires ou les rivaux, la tristesse attire la compassion, etc.
Mais
la nature, si elle a eu le souci de notre survie, n’a guère eu celui de notre qualité
de vie.
Le spectre des émotions et humeurs positives est beaucoup plus restreint,
plus labile, et d’accès plus coûteux en termes d’énergie psychologique.
2) Ne pas laisser trop d’espace au sentiment de malheur
Si les émotions négatives sont occasionnelles, peu durables et perturbent
moyennement notre quotidien, on peut attendre qu’elles disparaissent
d’elles-mêmes.
Mais flirter avec le malheur, valorisé notamment par le
romantisme au XIXe siècle, comporte certains dangers que la psychologie
commence à mieux étudier.
Laisser libre cours à une émotion négative risque
d’en prolonger la durée.
On croyait auparavant à un certain effet cathartique : se
plaindre permettait d’alléger sa souffrance, par exemple.
Il semble que cela soit
souvent l’inverse : la plainte répétée et sans réponse peut transformer en victime
de la vie.
Et le malheur se nourrit de lui-même : plus on s’y laisse aller, plus on
en prolonge la durée.
De plus, s’abandonner au sentiment de malheur va faire
passer peu à peu d’une émotion négative ponctuelle – on se sent malheureux – à
une vision négative durable – on a une vie malheureuse.
Enfin, cela prépare le
retour des émotions négatives ultérieures : le phénomène est bien connu dans la
dépression, qui a une très forte tendance à la récidive, et il a été démontré en ce
qui concerne l’humeur triste quotidienne..
»
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