Devoir de Philosophie

Candide

Publié le 26/04/2014

Extrait du document

TEXTE 5 : CANDIDE, ch. 30, DE « CANDIDE, EN RETOURNANT » À LA FIN. Situation : Après avoir été chassé du château, Candide a vécu plein d'aventures, son but étant de retrouver Cunégonde. Il l'a enfin retrouvée, avec tous les autres ? c'est bien une fin. Si on part du principe que c'est bien un conte, l'élément de résolution est les retrouvailles définitives entre Candide et Cunégonde et l'envoie du baron (l'opposant) aux galères, et la situation finale est le fait que tout le monde so it dans la maison et cultive le jardin. Mais la situation n'est pas encore tout à fait stable, l'histoire n'est pas finie, donc peut -être que ce n'est pas le véritable élément de résolution. Dans ce cas, l'objectif était la quête du bonheur, pas de Cunégonde : « en retournant dans sa métairie » (l.130) = situation finale. Les personnages n'ont rien à faire, ils discutent, philosophent. Ils sont allés voir un grand sage (le derviche) mais ça a échoué. Le véritable élément de résolution a été la rencontre avec le vieillard cultivateur qui dit à Candide de cultiver son jardin. ? Il y a deux schémas narratifs différents. En gros : Pangloss établit à la fin un petit résumé de l'oeuvre. On peut y voir la fin d'un roman initiatique car candide a évolué : il n'écoute plus bêtement Pangloss, il lui c oupe la parole (l.147). Il dit « je sais » et Pangloss « vous avez raison » (inversion maître / élève). De plus c'est Candide qui dit la morale, il est sûr de lui : « il faut » (l.171) = ça sonne comme une maxime (= une règle), un proverbe, donc il fait autorité (l'inversion des rôles est à son paroxysme). On peut y voir aussi la fin d'un conte par l'évocation des rois et des personnages mythiques ou bibliques qui crée un cadre merveilleux : l.154 ? "tout est bien qui finit bien". Il y a une volonté de mettre en avant les qualités des personnages (qui sont gentils) et de diminuer leurs défauts, notamment ceux de Cunégonde qui est « laide » et de Giroflée qui travaille lui aussi. On dirait qu'ils forment une petite communauté, il y a une pâtissière, un menuisier, une brodeuse... = chacun a son rôle et ils s'entraident, ils sont solidaires ? tout paraît harmonieux : c'est une référence à l'utopie, mais pas à l'utopie merveilleuse comme l'Eldorado. Mais est-ce vraiment la fin d'un conte ? Ici l'aboutissement n'est pas grandiose, mais plutôt ridicule (l.170 : « des cédrats confits et des pistaches ») ? ils ne sont pas riches, et n'eurent pas beaucoup d'enfants... l. 163 à 169 : énumération de choses mauvaises, contrebalancement de l'effet positif par le rappel des malheurs. De plus, c'est Pangloss qui dit ça donc il remet en cause sa propre philosophie : il dit « si vous... », donc il leur est arrivé des malheurs alors que ça aurait pu mieux se passer. C'est aussi l'effet inverse d'un conte car d'habitude le héros part de rien et arrive au sommet. "Pangloss" = « qui discute de tout » : et il continue toujours à philosopher ? il n'a pas évolué ; Cunégonde était « appétissante » et devient « pâtissière » ; Martin est toujours pessimiste ? seul Candide a vraiment évolué. I) L'excipit de l'oeuvre. 1) Un texte de clôture. ? C'est un texte de clôture au vu de la situation des persos : o « en retournant » (l.130), « entra » (l.154) = 2 verbes de mouvement qui expriment l'idée d'un retour ou d'un devenir qui devient stable ? le héros revient chez lui. o l.154 : on passe au stade supérieur = étape finale. 1 ? Tous les persos. sont réunis (Candide, Cunégonde, Pangloss, Martin, Paquette, Giroflée), c'est typique de la fin. ? Le temps des verbes à partir de la ligne 154 = passé simple : « entra » (l.154), « se mit » (l.155), « rapporta » (l.155-156), « devint » (l.157, « fut » (l.159)... = temps de l'action révolue ? on prend des distances : les phrases sont courtes, peu développées + on passe à une généralisation, on s'éloigne des personnages donc de l'histoire, on la considère comme un ensemble. Bien qu' on revienne sur chaque perso, on donne des informations sur ce qu'ils dev iennent (= épilogue), on ne dit pas ce qu'ils sont en train de faire juste à l'instant, c'est une idée plus générale. ? Pangloss fait un récapitulatif de l'histoire : ? « chassé d'un beau château » : élément perturbateur. ? « pour l'amour de mademoiselle Cunégonde » : l'objet de la quête. ? « mis à l'Inquisition » : un opposant + critique de la religion + critique de la philosophie de Pangloss avec tous les malheurs qu'il y a eu. ? « l'Amérique » = le nouveau monde : de nouvelles découvertes. ? « coup d'épée au baron » : coup d'épée à l'opposant au mariage. ? « perdu tous vos moutons &ra...

« 2  Tous les persos.

sont réunis (Candide, Cunégonde, Pangloss, Ma rtin, Paquette, Giroflée), c'est typique de la fin.  Le temps des verbes à partir de la ligne 154 = passé simple : « entra » (l.154), « se mit » (l.155), « rapporta » (l.155 -156), « devint » (l.157, « fut » (l.159)...

= temps de l'action révolue  on prend des distances : les phrases sont courtes, peu développées + on passe à une généralisation, on s'éloigne des perso nnages donc de l'histoire, on la considère comme un ensemble.

Bien qu' on revienne sur chaque perso , on donne des informations sur ce qu'ils dev iennent (= épilogue ), on ne dit pas ce qu'ils sont en train de faire juste à l'instant, c'est une idée plus générale .

 Pangloss fait un r écapitulatif de l'histoire :  « chassé d'un beau château » : élément perturbateur.  « pour l'amour de mademoiselle Cunégonde » : l'objet de la quête.  « mis à l'Inquisition » : un opposant + critique de la religion + critique de la philosophie de Pangloss avec tous les malheurs qu'il y a eu.  « l'Amérique » = le nouveau monde : de nouvelles découvertes.  « coup d'épée au baron » : coup d'épée à l'opposant au mariage .

 « perdu tous vos moutons » : perte de ce qui se rattache au monde de l'optimisme, donc retour vers la réalité.  « des cédrats confits et des pistaches » : situation finale. 2) La fin d'un conte.  « Tout est bien qui finit bien » car tout le monde est réuni.

Il y a une idée de lien entre les personnages : discours direct + « petite société » (l.154) = communauté + énumération du travail de chacun = harmonie ≈ utopie.  Il y a une v olonté de mettre en évidence les qualités des personnages et de réduire leurs défauts : - « talents » (l.155) = mélioratif, ils sont talentueux donc ils ont un don , ils sont un peu supérieurs. - « Cunégonde (...) devint une excellente pâtissière » (l.156 -157) = superlatif : elle est très douée. - « Giroflée (...) fut un très bon menuisier » (l.159 -160) = superlatif + « et même » (l.160) = il accumule les qualités (alors qu'avant c'était une ordure). - Cunégonde est « laide, mais » = laideur renvoyée au 2° plan.  Il y a également une v olonté de grandir ce dont on parle (conte = merveilleux, hors du commun)  perspective plus grande, supérieure : il y a deux énumérations = celle des rois et celle des aventures de candide = donne une impression d'abondance par ces procédés, ça fait beauco up : o 1° énumération = destin des personnages mythiques et des rois historiques ( certains rois sont Anglais car V oltaire admire l'Angleterre)  Candide est placé sur le même plan que ces perso nnages = grandissement , valorisation. o La 2° énumération récapitule ce que candide a fa it, on dirait qu'il a fait énormément de choses = statut de héros , il n'est plus naïf, il a vécu beaucoup d'aventures et il a surmonté les obstacles.

 l.170 à 172 ≈ maxime, proverbe (phrase courte + « il faut » = obl igation)  le conte est un apologue avec une morale ; or cette phrase sonne comme une morale , donc on a bien affaire à un conte. 3) La fin d'un roman initiatique.  Le personnage central est Candide, il ressort de cette fin de conte : l.130 à 132 : « Candide » est le premier mot du passage et il est sujet des verbes, alors que dans l'incipit il était COD.

Il fait des « réflexions », il est donc intelligent, et il réfl échit seul, il est autonome (cf.

philosophie des Lumières).  « Professeur » = « celui qui parle » : Candide joue le rôle de professeur .

De plus, i l a pour but d'instruire , il fait part de son savoir à Pangloss et Martin : il apprend à ses deux anciens maitres = renversement de situation : il devient professeur à la place du professeur ! - l.147 : il coupe la parole, il prend le contre -pied. - l.170 à 172 : « mais » = opposition, contre -pied. - l.148 : « vous avez raison » : l'ancien maître reconnaît que Candide l'a dépassé, il est supérieur. il prend l'ascendant sur ses anciens profs. + « je sais », « il faut » = il détient le savoir ; conviction.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles