Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous d'ÉPICTÈTE
Publié le 05/01/2020
                            
                        
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que 	la réponse 	soit 	prête:« 	Voilà 	qui 	n'est 	rien 	pour 	moi.» 	
Épictète, 	Manuel, 	1, trad.
                                                            
                                                                                
                                                                    	P.-M.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Schul, 	Coll.
                                                            
                                                                                
                                                                    	«Bibliothèque 	de la 	Pléiade», 	Gallimard, 	1962, 	pp.
                                                            
                                                                                
                                                                    	1111-1112.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
POUR 	MIEUX 	COMPRENDRE 	LE 	TEXTE 	
Ce 	qui 	ne 	dépend 	pas 	de 	nous 	est 	ce 	sur 	quoi 	nous 	ne 	
pouvons 	pas 	agir, 	ce 	par 	quoi 	nous 	sommes 	passifs 	et 	qui 	
nous 	est 	extérieur.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ce 	qui 	dépend 	de 	nous, 	c'est, 	au 	
contraire 	ce 	sur 	quoi 	nous 	pouvons 	agir, 	ce 	par 	quoi 	nous 	
sommes 	actifs, 	ce 	qui 	nous 	est 	intérieur.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	le 	
domaine 	de 	la 	représentation.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ce 	qui 	nous 	fait 	souffrir 	
n'est 	donc 	pas 	la 	chose 	en 	elle-même, 	mais 	la 	
représentation 	que 	nous 	en 	avons, 	le jugement 	que 	nous 	
portons 	sur 	elle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	mort, 	par 	exemple, 	n'est 	rien 	en 	elle	
même, 	mais 	c'est 	la pensée 	dé 	la mort 	qui 	fait 	souffrir.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Si 	nous 	ne 	pouvons 	pas 	agir 	sur 	ce 	qui 	nous 	est 	
extérieur, 	c'est 	que 	la 	nature 	est 	tout 	entière 	gouvernée 	
par 	la nécessité 	: tout 	ce 	qui 	arrive 	devait 	arriver.
                                                            
                                                                        
                                                                    	L'univers 	
est 	entièrement 	rationnel, 	les 	parties 	qui 	le 	composent 	
sont 	reliées 	entre 	elles 	par 	un 	principe 	que 	les 	stoïciens 	
appellent 	âme 	ou 	raison, 	ou 	cause.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	liberté 	consiste 	
alors 	à «vivre 	en 	harmonie 	avec 	la 	nature», 	c'est-à-dire 	à 	
participer 	de 	manière 	consciente 	et 	active 	à la 	raison 	
universelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elle 	consiste 	à acquiescer 	au 	destin.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Par 	cet 	
assentiment 	à l'ordre 	universel, 	le sage 	stoïcien 	y participe 	
et 	devient 	actif.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il s'agit 	dès 	lors 	de 	s'approprier 	ce 	qui 	
nous 	est 	étranger 	-l'événement 	-en 	y acquiesçant 	par 	la 	
faculté 	qui 	nous 	est 	propre 	: la 	raison.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dire 	oui 	à ce 	qui 	
arrive 	est 	la voie 	de 	la sagesse 	qui 	procure 	la paix 	de 	l'âme 	
ou 	l'ataraxie, 	c'est-à-dire 	l'absence 	de 	trouble.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Parvenir 	à l'ataraxie 	suppose 	un 	long 	exercice.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	
que 	le chemin 	qui 	mène 	à la liberté 	est 	difficile 	et 	réservé 	
à quelques 	uns 	qui 	y consacrent 	leur 	existence.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elle 	
suppose 	un 	renoncement 	aux 	biens 	ordinairement 	
convoités 	par 	le 	commun 	des 	mortels, 	comme 	la 	
«puissance» 	ou 	la« 	richesse»..
                                                                                                                    »
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