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Changeons-nous ou restons nous le même ?

Publié le 22/02/2012

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Il existe plusieurs concepts qui, selon les usages que nous en faisons, tendent à prouver que l'homme au cours du temps admet des modifications plus ou moins importantes. Cependant, ceci nous amène à nous demander s'il est raisonnable d'utiliser le terme de changement. En effet, peut-on affirmer réellement que ces modifications ont des conséquences sur notre identité personnelle dans la mesure où nous sentons bien que nous restons toujours le même. L'idée de « changer ce  nous-même » peut paraître absurde du fait qu'on a bel et bien cette sensation de ne jamais changer radicalement d'identité. Pourtant, dans la vie de tout les jours, on s'aperçoit bien que nous peinons parfois à reconnaître des gens que nous avons cru connaître. Dans un premier temps, nous étudierons ce qui nous semble le plus logique, qu'au cours de notre vie nous sommes affectés par de multiples changements qui modifient notre caractère aussi bien physique que psychologique. Mais nous viendrons rapidement à remettre en question l'évocation de ce « nous» ; se limite-il simplement aux deux caractères cités ci dessus ?

« apparence, est-ce changer tout le contenu? Le changement extérieur caractérise t-il réellement et surtout notrepersonne entièrement ? Il paraît évident que la définition d'un individus ne se limite pas à ses simples caractéristiques extérieures à lui-même.

En effet, s'il existe des caractéristiques dîtes« extérieures », on en vient à penser qu'il en existe aussi,mais à« l'intérieur ».

Cependant, celles-ci sont beaucoup moins perceptibles aux yeux des autres, si ce n'estimperceptibles du tout.L'une de ces caractéristiques « intérieures » n'est présente que chez l'Homme et explique ainsi sa supériorité parrapport aux animaux ; sa capacité de penser, c'est à dire de dire « Je ».

« Je suis donc j'existe » : L'homme aconscience de soi car contrairement au reste des êtres vivants, il utilise l'entendement.

Or, d'après Kant « L'Hommeest une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est uneseule et même personne; je ».

L'homme, grâce à cette connaissance du soi, n'est pas soumis aux lois de la naturemais possède son libre arbitre ; il est lui-même responsable de ses actes.

La seule condition pour cela, c'est bien depouvoir se représenter soi-même comme un sujet unique et permanent.Ce qui rend en particulier compte de notre « Je », c'est la mémoire.

Celle-ci prouve de façon concrète que noussommes toujours le même individu, que nous sommes toujours nous même puisque nous sommes toujours affectéspar le même passé et les mêmes souvenirs.

En effet, certaines expériences dramatiques d'une vie peuvent aussibien nous toucher sur le moment présent mais aussi quelques années après.

Imaginons la mort d'un être proche ;malgré les années écoulées, notre « je » peux quand même ressentir à nouveau de la tristesse.

Ceci prouve ainsique le « je », affecté lui aussi par cet événement tragique quelques années plus tôt, est toujours là, en nous.

Si onchangeait véritablement, nous ne garderions pas les souvenirs d'un autre et nous ne serions pas touchés de lamême façon par notre passé.Une autre part de ces caractéristiques « intérieures » n'apparaissent pas forcément aussi remarquablement que lestraits physiques ou psychologique, du fait d'une connaissance scientifique requise.

Seul l'esprit scientifique se doutede son existence ; il s'agit ici, de l'information génétique contenue dans chacun des êtres vivants.

N'importe quelindividus possède une forme unique de molécule d'ADN, qui lui est propre et qui le définit dans son ensemble à l'aided' un programme génétique.

Chaque organisme vivant est à l'origine de l'exécution de ce programme,régi par desrègles rigoureusement mécaniques.

Ce sont, selon les quatre bases azotées et leur emplacement entre elles, quivont déterminer le plan de notre organisme.

Tel gène, sur tel locus de chromosome, affectera la couleur des yeux,ainsi est construit tout individu.

Un phénomène aussi bien organisé ne peut pas être à l'origine du pur hasard selonDescartes mais d'une intention divine.

Dieu aurait intentionnellement crée le monde vivant et décidé de la finalité dechaque organisme.

Or, si la finalité a été orchestré avant même notre création, cela signifie donc qu'on ne changepas ce « nous », mais qu'on devient seulement ce qu'a prévu la finalité.

De plus, la science définie l'ADN comme unesérie d'informations qui prescrivent l'être que nous serons.

Ce sont ces informations précises qui vont établir toutesles étapes par lesquelles chaque individus va passer durant sa formation, avant d'atteindre sa finalité qui n'est riend'autre que la mort.

En fait, au cours de notre vie, nous ne faisons que « devenir en acte ce que nous sommes déjàen puissance ».

Nous possédons en nous le principe de notre croissance.

Il n'est certainement pas question dechangement, mais plutôt de la continuité d'un phénomène qui nous affecte.

Nous portons en nous ce que nousserons demain; c'est à dire nous sommes munis de qualités en puissantes qui décideront de s'exprimer à desmoments précis de notre existence.

L'ADN constitue alors la véritable identité d'un individus.

C'est dans ce conceptque la question de changement peut être remis en question car la molécule d'ADN, au cours de notre existence,reste toujours la même, elle est inscrite en nous et ce pour toujours.

L'ADN est notre carte d'identité infalsifiable.Qu'on prenne une prise de sang à l'âge d'un an, ou de quatre-vingts ans, notre groupe sanguin, selon le systèmeABO, « restera le même » à n'importe quel moment de notre vie.

Il nous est propre.Dès lors, il ne s'agirait que d'une erreur de langage lorsque nous parlons de changement puisque nous ne devenonsque nous-mêmes, c'est-à-dire que nous n'exprimons que ce qui est déjà en nous. On peut après analyse du vocabulaire du sujet , affirmer que le terme changer est trop radical ; « On peut changerde vestes, d'automobiles car ils nous sont extérieurs, mais changer de soi,quel rêve! ».

En effet notre identité nousest transmise à la naissance,nous est propre et restera la même en toutes circonstances.

Le « soi » ne change enaucun cas.

Lorsque à l'oral nous disons changer, on l'utilise en fait, dans le sens d'évoluer ; les modificationsphysiques ou mentales ne sont que la continuité d'un phénomène organisé ; se sont perpétuellement des caractèresen puissance qui deviennent en acte.. »

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