Devoir de Philosophie

Charles Batteux - Les Beaux Arts réduits à un même principe

Publié le 01/12/2014

Extrait du document

Charles Batteux - Analyse Les Beaux-Arts réduits à un même principe est un traité écrit par Charles Batteux en 1746 afin d’unifier les théories qui existaient déjà sur la beauté ainsi que le goût sur un seul principe. Ce texte, signé par l'un des théoriciens les plus connus de la doctrine classique, s'attache à définir le principe de l'imitation de la nature. Batteux dit qu’auparavant le goût était vu comme un savoir déjà acquis, ayant comme objectif la nature elle-même. Il introduit cela dans le domaine de l’art où il introduira plusieurs lois suivant ce principe. Il sera question, tout le long de la synthèse, d’analyser le début de la quatrième partie nommée « Les lois du goût n’ont pour objet que l’imitation de la belle Nature » en se demandant ce que signifie imiter la nature. Nous étudierons d’abord la différence entre les arts et les beaux-arts, puis nous  établirons  ce que Batteux entend parler par « la belle nature », en terminant par expliquer comment l’imiter. Les beaux-arts Batteux commencera par définir ce que c’est que le goût. Ce dernier est le fait de ressentir du plaisir. Ce qui nous procure le plus de sensations agréables par-dessus tout est ce qui nous permet  de nous rapprocher de la perfection, à travers des idées qui se rapproche des nôtres et qui par la suite les élèveraient. C’est pour cela que les beaux-arts auraient autant d’effet sur nous. Batteux reprend la définition platonicienne d’un art qui ne saurait avoir d’autre objet que le vraisemblable. Comme nous l’avons vu précédemment,  Platon dit dans La République que « l’imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c’est, semble-t-il, parce qu’elle ne touche qu’à une partie de chacun, laquelle n’est d’ailleurs qu&...

« la tekhne, utilisent tout simplement la nature, alors que les "beaux-arts" imitent la nature pour but d'arriver au plaisir.

Les beaux-arts imitent donc pour atteindre le plaisir. Afin d'expliquer les beaux-arts, Batteux fait une comparaison entre l'histoire et la poésie.

Cela rappelle aussi la pensée aristotélicienne distinguant l'histoire de la poésie d'après leur objet : le vrai et le vraisemblable. L'histoire est banale, commune.

Elle ne nous fait pas pour ainsi dire « rêver » alors que la poésie est justement tout l'inverse.

En ce sens la poésie, bien qu'elle sort de l'imagination, ou peut-être justement à cause de cela est plus épurée, plus noble et plus philosophique selon les termes d'Aristote.

Batteux écrit que « L'histoire nous fait languir dans une espèce d'esclavage, et dans la poésie, notre âme jouit avec une complaisance de son élévation et de sa liberté » Si nous suivons cette logique, le goût demande la belle nature.

Qu'est-ce que la belle nature ? C'est la perfection.

Comme c'est « celle qui est la plus parfaite en soi », c'est ce qui nous rapproche le plus de la perfection.

Si  nous allons jusqu'au bout de cette pensée, l'oeuvre d'art à son plus haut point de perfection pourrait mieux parler de la nature que celle-ci et deviendrait même une seconde nature ! Les moyens d'imitation des beaux-arts sont très variés, en allant des couleurs pour la peinture, ou du son pour la musique.

Cela aboutira au premier principe de l'esthétique au XVIIIe siècle : l'unité des arts se fond sur leur principe d'imitation, malgré la diversité de leurs moyens, et aussi par leur objectif commun d'atteindre le plaisir. Nous verrons cela plus amplement par la suite. Comment imiter la belle nature selon Batteux Afin de mettre en place les lois du goût pour accéder à la « belle nature », il faut pouvoir bien imiter grâce à la capacité d'observer la nature et de faire une sélection des plus belles parties afin de concevoir un ensemble et une recomposition agréable.

Tout ce processus repose sur une observation délicate qui se fait avec l'esprit à la place des yeux, afin de voir l'essence de la nature, idéale et concevable, au lieu de ne voir que sa forme sensible et matériel.

Tout ceci est guidé par l'idée de la perfection, elle-même déduite de la nature.

Puis, d'après ces observations, il faut voir ce que cela nous fait ressentir et se demander ensuite pourquoi et comment nous réagissons ainsi face à ces objets. D'après la première observation, Batteux fera deux déductions.

La première sera que les objets de l'art doivent être des objets d'intérêts qui auraient un lien avec nous.

Or, ce qui nous intéresse le plus ce sont les oeuvres. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles