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Choisit-on d'être celui qu'on est ?

Publié le 22/02/2012

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On ne choisit pas d'être celui qu'on est. En effet, nous ne sommes pas réellement libres de nos actions et donc de nos choix, puisque nous sommes parfois gouvernés par notre inconscient. De temps à autre, un mot m'échappe alors que ce n'était pas celui-là que j'avais prévu de prononcer. Ce phénomène s'appelle un lapsus, et il nous révèle que notre inconscient s'est exprimé malgré nous. Ainsi, il existe une activité du corps et de l'esprit dont les conséquences sont conscientes mais dont les causes ne le sont pas.

« II / On a toujours le choix Cependant, malgré l'action de notre inconscient et de l'influence, nous sommes libresde nous choisir.

En effet, l'homme a toujours le choix, et ce sont eux qui déterminent ce qu'ilest.

Nous choisissons de vivre au sein d'une cité, de rencontrer d'autres personnes, aussi nouschoisissons le risque d'être influencés.

Et, quand même nous ne choisirions pas, ce serait uneillusion.

Il est impossible de ne pas choisir, puisque « ne pas choisir, c'est encore choisir dene pas choisir », nous explique Sartre dans l'Existentialisme est un humanisme .

Ainsi, que ce soit par l'intermédiaire du plus bas degré de notre liberté, c'est-à-dire l'indifférence, ou bienpar sa plus haute expression, comprenons le libre arbitre, on choisit toujours d'être celui qu'onest, et penser le contraire ne serait que la preuve d'une mauvaise foi indéniable.

Pleurer surmon sort parce qu'aucune sortie n'est prévue ce week-end, c'est choisir de me résigner.

Il nes'agit en aucun cas d'une fatalité.

Si je souhaite à tout prix faire quelque chose ce week-end,je n'ai qu'à prendre l'initiative d'organiser une sortie.

Sinon, c'est que je choisis de ne passortir. Ensuite, comme nous l'avons vu, l'homme est un être sociable, qui vit en société dela plupart du temps se regroupe avec ses semblables au sein d'une cité.

Il choisit donc de ne pasrester à l'état de nature et de passer à celui de culture.

Bien sûr, ce choix a été fait avantlui par ses ancêtres.

Quand l'homme préhistorique a découvert le feu, il a choisi de s'en servir.Il a donc choisi les conséquences que son acte (se servir du feu) entraîneraient, à savoir sonévolution, un changement de sa vie quotidienne.

Mais l'homme actuel choisit de rester dans lalignée de cet état d'esprit.

Rien ne l'empêche de rejeter la modernité et de retourner à l'étatde nature.

Mais rester à l'état de nature, ce n'est pas être libre, c'est seulement être sauvage.Pour devenir libre et pouvoir choisir d'être ce qu'il est, l'homme doit choisir le passage à laculture.

Il existe deux sortes d'évolutions, nous dit Ruffié.

L'une est naturelle et estantérieure à nous.

L'autre est culturelle et est le fait de l'homme, des choix de l'homme.

Lapreuve en est que l'évolution naturelle est souvent bien plus longue à s'effectuer quel'évolution culturelle.

C'est pourquoi il est juste d'affirmer qu'on choisit d'être celui qu'onest en choisissant d'être homme à l'état de culture et non à celui de nature. III / Nos choix nous dépassent Ainsi, on choisit d'être celui qu'on est.

Mais en se choisissant, on choisitégalement l'Homme.

Chacune de nos paroles, de nos pensées, de nos actions, nous les choisissonset de ce fait, nous reconnaissons que nous avons eu raison de les choisir.

Nous formons ainsil'image que nous nous faisons de l'Homme.

Nos choix entraînent en effet l'humanité entière.

Ettous, même le plus petit, même celui qui semble être de prime abord le plus insignifiant, ontleur importance.

Car si je choisis par exemple de me marier, c'est que je considère qu'il estbien de se marier.

Aucun choix n'engage que moi, tous doivent faire l'objet d'une réflexionattentive de ma part, car ils renvoient l'image que je souhaite donner de l'homme.

En ce cas, laliberté de pouvoir choisir d'être celui qu'on est, dans la mesure où mes choix sont liés à maconviction de l'homme, est lourde à porter.

Sartre qualifie même cette responsabilité de« boulet », de « fardeau » pour l'homme. De même, à travers les choix que nous faisons, nous exprimons notre perception devaleurs telles que la justice.

Si nous volons sans scrupule dans un magasin, alors nousconsidérons que voler est bien, et par conséquent que ne pas voler est contraire à cette morale.Nos actions (et nos choix car nous choisissons nos actions) posent notre conception de lamoralité, du Bien et du Mal, de c'est est bon de faire ou de ne pas faire.

C'est pourquoi Kantnous recommande de toujours faire « de telle sorte que la maxime de notre action puisse êtreérigée en loi universelle ».

Alors, je ne peux être immoral sans prôner l'immoralité comme valeuruniverselle, et ainsi de suite.. »

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