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Choix et liberté ?

Publié le 10/02/2004

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Opposé à l'idée d'un libre-arbitre, comme pouvoir absolu de choix, Luther se fera le théoricien du serf-arbitre. L'homme n'est pas libre, et cependant, il est coupable : seule la grâce divine peut le sauver. Sans entrer dans le débat théologique, reste qu'il y a bien là un problème : suis-je libre de faire ce que je veux, alors que je suis enchaîné par un passé d'habitudes, une éducation, une hérédité même ?Pourtant, sauf à « refuser à l'homme d'être principe et générateur de ses actions, comme il l'est de ses enfants » (Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre III, 7), ne faut-il pas poser la liberté ? Après tout, nous ne sommes peut-être pas libres au moment d'agir, parce que nous avons pris de mauvaises habitudes, mais nous étions libres de les prendre ou non, dit encore Aristote. Nous voici donc ramenés à la question du choix. Pouvions-nous choisir d'agir autrement que nous l'avons fait ?A cette question, nous avons spontanément tendance à répondre positivement, affirmant par là l'existence de notre libre-arbitre, entendu comme pouvoir absolu de commencement. J'ai fait tel choix, mais je pouvais en faire un autre : telle est, le plus souvent notre intime conviction, à partir de laquelle s'explique d'ailleurs le sentiment du remords, du regret ou du repentir. Mais une croyance ne prouve rien.

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