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Christian Oersted

Publié le 22/02/2012

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Hans Christian Oersted, un des esprits les plus harmonieux de la culture danoise, qui a découvert l'électromagnétisme et fondé l'École polytechnique de Danemark, naquit à Rudkoebing, petite ville danoise, le 14 août 1777. Son père était pharmacien. Son frère, Anders Sandoe Oersted, allait devenir un célèbre jurisconsulte et homme d'État ; Christian maintint avec lui pendant toute sa vie des relations étroites, qui furent très profitables à chacun d'eux. De bonne heure, les deux frères donnèrent signe de grande intelligence, et ils se proposaient d'atteindre des buts très élevés. Aidés par plusieurs personnes et s'instruisant l'un l'autre, ils réussirent à acquérir des connaissances si notables qu'ils purent aller à Copenhague en 1793, et en 1794 passer leur baccalauréat, pour lequel ils s'étaient préparés eux-mêmes. Tout enfant, Oersted travailla dans la pharmacie de son père, et cela fut d'une grande importance pour l'orientation future de ses études. C'est ainsi qu'il obtint des connaissances étendues en chimie, et rien ne lui fut plus naturel que de choisir la pharmacie à l'université de Copenhague, qui alors n'offrait pas d'autres possibilités d'études de physique et de chimie. Déjà en 1797 il fut reçu avec mention spéciale à l'examen de pharmacie après avoir, deux ans de suite (1796 et 1797), remporté les prix donnés par l'université pour ses mémoires présentés aux concours respectifs d'esthétique et de médecine. Si l'on y ajoute qu'il fut reçu docteur ès lettres pour une thèse sur la philosophie de Kant, on comprendra qu'il se soit intéressé dès son adolescence aux sujets les plus étendus. Ce fut grâce à cet intérêt universel qu'il put, plus tard, faire valoir son influence sur la culture danoise dans des domaines tout différents, mais d'autre part il est indéniable qu'un intérêt aussi multiple l'empêchait de continuer jusqu'au bout un travail scientifique profond.

« qu'il a laissées.

Plusieurs des questions qu'il se posa nous montrent que son attention est attirée par de nombreusescirconstances : il examine, par exemple, s'il se peut que l'effet soit dû à la chaleur.

Mais à la fin il se trouvepersuadé de la vérité du phénomène, et il publie en latin les résultats de ses recherches dans un petit écrit dequatre pages, qui fut vite traduit dans les grandes langues européennes, et imprimé dans toutes les revues dephysique de premier rang. En français le discours fut publié dans les Annales de chimie et de physique sous le titre "Expériences sur l'effet duconflit électrique sur l'aiguille aimantée", et accompagné par la note suivante : "Les lecteurs des Annales aurontremarqué que nous n'accueillons pas, en général, trop à la légère, les annonces des découvertes extraordinaires, etjusqu'ici nous n'avons eu qu'à nous applaudir de cette réserve ; mais à l'égard du mémoire de M.

Oersted, lesrésultats qu'il renferme, quelque singuliers qu'ils puissent paraître, sont accompagnés de trop de détails pour donnerlieu à aucun soupçon d'erreur." Le discours d'Oersted fit sensation et eut une grande importance pour ledéveloppement de la physique.

Dans tous les pays on refit l'expérience et obtint par là des résultats qui, pour laplupart, avaient déjà été trouvés par Oersted et publiés dans son discours fort sommaire.

En France, la découverted'Oersted fut décrite pendant une séance de l'Académie française le 11 septembre 1820 par Arago, qui était deretour d'un voyage à l'étranger, et le 30 octobre les deux physiciens Jean-Baptiste Biot (1774-1820) et Félix Savart(1791-1841) présentèrent aux membres de l'Académie un résultat des plus importants, connu aujourd'hui sous lenom de la loi de Biot et de Savart, et où sont indiqués les rapports entre la direction et la quantité de la forceobservée, et la direction et la quantité du courant qui influe sur l'aiguille aimantée.

Une très belle et simpleformulation mathématique fut donnée par Ampère, qui publia en 1825 ses résultats sous la forme d'une théorieachevée, qui comprend aussi l'interprétation des effets électromagnétiques entre courants électriques. Le progrès essentiel suivant dans l'histoire de l'électromagnétisme fut la découverte des courants d'induction faitepar Faraday en 1831, et de ce fait Maxwell eut le chemin libre pour son exposé d'ensemble des phénomènesélectromagnétiques et sa théorie correspondante de la nature de la lumière. Préoccupé qu'il était, depuis sa première jeunesse, de la pensée de l'unité dans la nature, Oersted fut très heureuxd'avoir le privilège de réussir à trouver le rapport entre l'électricité et le magnétisme.

Avec sa méthode personnelle ilavait beaucoup réfléchi sur les problèmes relatifs au magnétisme et à l'électricité, et travaillé opiniâtrement sur lesphénomènes du galvanisme dans son laboratoire, de sorte qu'il avait bien mérité de faire sa grande découverte,même s'il faut reconnaître que la réalisation de beaucoup d'autres importantes recherches scientifiques est bien pluslaborieuse que dans son cas. Sa découverte lui donna un profond sentiment de reconnaissance et une foi fortifiée dans l'unité de la nature etdans l'importance de l'étude des sciences pour le développement heureux de l'humanité.

En 1822, il fit son troisièmegrand voyage à l'étranger.

Il visita l'Allemagne, l'Angleterre et la France, et partout on lui rendit hommage pour sadécouverte de l'électromagnétisme.

C'est maintenant surtout la France qui l'attire, et dans une lettre adressée auxsiens il fait la critique de la vie intellectuelle en Allemagne et de son état d'esprit.

C'est pendant ce voyage qu'ils'occupe d'une idée, qui eut pour effet de le détourner de plus en plus du travail purement scientifique, pours'appliquer à des problèmes d'un caractère plutôt organisateur et social, à savoir, à l'exemple de l'Angleterre, lafondation d'une société pour la vulgarisation de la connaissance des sciences et pour l'avancement de ces études. Dans l'hiver de 1824-1825 cette société a tenu sa première séance, et elle a été depuis lors une institution d'uneimportance fondamentale pour la science danoise.

Oersted a administré la société lui-même jusqu'à sa mort, et lui aconsacré beaucoup d'énergie et d'intérêt, bien qu'il ne réussit pas à réaliser tous les projets qu'il avait en vue.

Ilposa les bases de beaucoup d'institutions : tout d'abord "Den polytekniske Laereanstalt" ou comme il s'appellemaintenant : "Danmarks tekniske HOejskole".

Cette École polytechnique a été fondée par Oersted, qui en fut ledirecteur dès 1829, et elle a fait depuis des progrès rapides.

Toutes ses entreprises prospérèrent d'une façonvraiment miraculeuse, et sa pensée était toujours tournée vers de nouvelles possibilités. De l'École polytechnique sortirent d'autres écoles : l'École de pharmacie, l'École d'agriculture, et également desinstitutions, tel que l'Office météorologique, et toutes ces écoles et institutions furent marquées de la vivecompréhension qu'avait Oersted pour les possibilités futures de la science et de la technique.

L'École polytechniquedanoise était fondée sur le modèle de l'École polytechnique française qu'il avait appris à connaître lors de sesvoyages dans ce pays. Le travail scientifique d'Oersted s'arrêtait, comme nous l'avons déjà dit, de plus en plus à mesure que ses chargesadministratives prenaient de l'ampleur.

Il eut pourtant le temps de faire quelques recherches expérimentalesimportantes.

Il prépara du chlorure d'aluminium et peut-être aussi de l'aluminium pur, mais l'honneur d'avoir isolé cemétal revient au chimiste allemand Wöhler, qui reconnaît pourtant s'être inspiré du travail d'Oersted sur laproduction du chlorure d'aluminium.

Il fit en outre, en se servant d'un appareil construit par lui-même, le piézomètred'Oersted, une série de recherches, commencées en 1817, sur la compressibilité des liquides ; elles furentremarquées parmi ses Oeuvres par l'esprit de méthode avec lequel elles furent menées à bien.

Malgré ses lourdescharges, Oersted fit également des publications étendues sous forme de cours et de traités d'un caractèreinstructif, philosophique et esthétique. Il a groupé une partie de ces traités philosophiques, discours et dialogues dans un ouvrage connu : L'Âme dans laNature, qui fut traduit en plusieurs langues.

Cet ouvrage témoigne particulièrement de sa philosophie, où les lois dela science et l'idéal du christianisme sont inséparables.. »

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