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Claude Monet

Publié le 26/02/2010

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Claude Monet, bien que né à Paris, passa toutes ses années d'enfance sur la côte normande, un paysage maritime qui aura une influence incalculable sur sa perception de la nature et la formation de sa vision d'artiste. Initié par Boudin à la peinture en plein air, pratique peu courante à l'époque, il eut très tôt la révélation de sa "destinée de peintre". Arrivé à Paris en 1859, il refusa d'entrer à l'école des Beaux-Arts, ce qui le priva du soutien financier de son père, et suivit les cours de l'Académie suisse tout en fréquentant les repaires et les ateliers d'artistes matures dont il étudiait les oeuvres. Après une interruption de deux ans pour service militaire, il entra dans l'atelier du peintre académique Gleyre où il se lia d'amitié avec Bazille, Sisley et Renoir. Monet participa à plusieurs expositions mais ses toiles ne se vendaient pas, ce qui ne faisait qu'accroître ses difficultés financières. Pour échapper à l'enrôlement dans la guerre de 1870, il laissa sa femme Camille et leur fils pour voyager à Londres et en Hollande avant de séjourner au Havre où il peignit Impression, soleil levant, une toile qui donnera son nom au mouvement impressionniste. A son retour, Monet loua une maison à Argenteuil, en bord de Seine. Cette période marqua le point culminant de sa relation avec les impressionnistes dont il s'éloignera ensuite. En 1876, il emmena sa femme souffrante et sa maîtresse, Alice Hoschedé, vivre à Vétheuil. Alice veilla sur Camille jusqu'à sa mort en 1879 et remboursa les dettes du peintre. Il l'épousa en 1883 et s'installa à Giverny. Là, il étudia les variations de l'éclairage dans ses célèbres séries Les Meules et La Cathédrale de Rouen. Il cultivait avec passion son jardin dans lequel il fit construire le petit pont japonais qui lui inspirera son chef-d'oeuvre final de la série des Nymphéas sur laquelle il travailla sans relâche jusqu'à sa mort, en 1926, malgré une vue faiblissante.

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« renoncer à son récent acquis et paraît bien souvent, durant les années suivantes et pendant son voyage enHollande, vouloir presque ignorer le chemin dans lequel il s'est avancé. Pourtant, la révolution était commencée et Monet en avait été le seul instigateur.

Sa grande toile du Louvrecontient en effet tous les jalons émancipateurs : abandon du ton local, analyse des effets d'atmosphère et delumière, c'est-à-dire en fait désintégration des contours et des masses ; prépondérance de la recherche colorée etdes interpénétrations des couleurs entre elles, négation de l'objet au profit de l'unité même de la toile, etc. Procédant par pur empirisme, il a été le grand initiateur en mettant en évidence les trois vertus essentielles de lapeinture moderne.

Le tableau devient une valeur en soi, la nature est interprétée subjectivement comme une suited'équivalents colorés et l'analyse sensible conduit à la dissociation de la forme, de la couleur et du volume. Certes, il appartiendra à d'autres artistes de tirer entièrement parti des découvertes de Monet et d'en déduiretoutes les conséquences possibles qu'il n'a souvent fait qu'entrevoir.

Mais son génie instinctif l'amène bien souventà poser, sans les résoudre complètement, certains problèmes importants.

En particulier, durant les années de sonséjour à Argenteuil (1872-1877) qui seront les plus fécondes pour lui, il reprend fermement la suite de sesfructueuses investigations.

C'est alors qu'il nous livre cette série d'admirables toiles sur les bords de la Seine, laGrenouillère, les Grands Boulevards ou la gare Saint-Lazare.

Avec un métier perfectionné, une jaillissantespontanéité, il y aborde hardiment les questions de perspective intérieure, d'espace suggéré et de composition partaches colorées vers quoi le guide son amour actuel pour l'art d'Extrême-Orient. Mais la gloire est venue : la quatrième exposition des impressionnistes, en 1879, remporte un succès moral plusencore que financier.

Les premiers amateurs sérieux apparaissent.

En 1880 le peintre, qui fait maintenant figure dechef d'école, est reçu au Salon.

Une grande exposition particulière de ses dernières oeuvres s'ouvre dans les locauxde la revue "La Vie Moderne", et Durand-Ruel commence à le soutenir effectivement.

Tous ces événementsconjugués influencent dangereusement l'autodidacte qu'est demeuré Monet et qui semble s'abandonner à quelqueorgueil aveugle autant qu'aux conseils de son entourage ou de la critique d'art.

Peu à peu, l'esprit de systèmeprévaut dans ses oeuvres, il réalise à partir de 1880 des "séries" où s'amorce la phase baroque de son art.

Cetriomphe progressif du lyrisme, qui lui vaut désormais la notoriété, n'est pas, hélas ! le meilleur de lui-même.

Lepoète fait plus confiance à son élan et à un certain ordre technique qu'à son instinct profond de peintre.

Mais sansdoute est-ce là le destin fatal de tout pionnier qui laisse à l'avenir le soin d'exploiter ses dons prestigieux.

L'oeuvre de Monet OEuvre abondante (plus de cinq cents tableaux).

Chronologie assez bien établie.Nous donnons un choix des oeuvres les plus importantes pour l'évolution. 1865 LA CHARRETTE (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1866 LA ROUTE DU BAS BRÉAU (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1866 CAMILLE (Musée de Brême),1866 LE DEJEUNER SUR L'HERBE (Collection Michel Monet, Giverny).1867 FEMMES AU JARDIN (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1868 LE DÉJEUNER (Institut Städel, Francfort).1869 LA GENOUILLÈRE (Metropolitan Museum, New York). 1871 ZAANDAM (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1872 LES CARRIERES SAINT-DENIS (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1873 LE CHAMP DE COQUELICOTS (Musée de l'Impressionnisme, Paris).LE VIADUC D'ARGENTEUIL (Musée de l'Impressionnisme, Paris).LES RÉGATES D'ARGENTEUIL (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1874 L'ÉTÉ (Musée de Berlin).1875 LES TUILERIES (Musée de l'Impressionnisme, Paris).1876 LA ROUTE DE VÉTHEUIL (Collection Rosenberg).1877 Série de la GARE SAINT LAZARE (dispersée dans les musées de Paris, Chicago, New York.

Providence, et dansdes collectionsparticulières).1879 L'ÉGLISE DE VÉTHEUIL (Collection Durand Ruel, Paris).AUTOPORTRAIT (Collection Michel Monet, Giverny).1883 ÉTRETAT (Musée de l'Impresionnisme, Paris).1884 BORDIGHERA (Art Institute, Chicago).SUZANNE LISANT ET BLANCHE PEIGNANT DANS LE MARAIS DE.

GIVERNY (Collection Hoschedé Monet).1889 LE ROCHER (Collection de S.M.

Ia Reine Mère, Angleterre).1891 Série des MEULES (dispersée dans les musées de Moscou, Boston, Chicago, New York, Philadelphie, et dansdes collections particulières).1894 Série des PEUPLIERS (dispersée dans la musées de Londres, Edimbourg, Boston, Chicago, New York,. »

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