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Comment connaitre l’autre ?

Publié le 07/10/2018

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C’est un lieu commun de dire : « À chacun ses goûts ! » Mais il s’agit bien d’un fait réel : on ne peut être sûr qu’autrui ressente de la même façon que moi une saveur particulière, ni qu’il possède les mêmes désirs ou sentiments à l’égard d’un personne, d’une activité, etc. La raison en est, selon Malebranche, que le goût engage le corps en tant qu’il est uni à l’esprit. Or de cette union dérive déjà une certaine confusion à l’égard de mes propres sensations. Je ne peux donc que multiplier les malentendus en conjecturant les sensations d’autrui. La connaissance de l’autre, en tant qu’autre, est fort restreinte. Mais le fait qu’il ait une conscience ne nous suffit-il pas ?

« auq uel je me rappor te par consc ience de moi.

La difficul té est donc à la fois psy cho­ log ique et mor ale : comment comprendre le rappor t qui nous lie à la conscienc e des autr es, et comment intégr ons-nous cette autre pr ésence d'un sujet pensant dans notre comp ortement ? Comment connaitre l'autre ? a.

La simi litude des esprits La solution la plus simple et la plus courante consis te à pr océd er par ident ification.

Du fait qu'il possède un esprit comme le mien, j'attri bue à autrui les mêmes idées et sentimen ts que moi.

Dans un chapi tre intitulé « Comment on conna ît l'âme des au tres homme s», Malebranche décrit ce phénomène, avec ses atouts et ses limites.

Il est, selon lui, fiabl e pour les vérités mathéma tiques et mor ales, dans la mesur e où autrui les possède en effet comme moi, et de la même façon que moi.

Cela sup­ pose qu'il existe une communauté d'espèce de tous les esp rits et que ces vérités sont effect ivement unive rselles.

Malebranche le soutient en esti mant que les véri­ tés universelles sont données par Dieu en tout esprit.

Mais cela ne suf fit pas.

0 0 Re ssembla nce/ Analogie Ce sont deux termes su sce ptibles d'exp liquer le mode de conna issanc e d'autrui.

Du fait de la resse mblanc e en tre autrui et moi , ressemblance ph ysi que, comporteme ntale, etc., j'a ttri bue aux autres le même esprit, en proc édant par analogie, c'est-à-dire en supp osant le même rappo rt en tre esp rit et corps chez eux que chez moi.

0 0 b.

Les limites de la co nn ais sanc e C'est un lieu commun de dire : « À chacun ses goûts ! » Mais il s'agit bien d'un fait rée l : on ne peut être sûr qu'autru i ressente de la même façon que moi une save ur par ticuli ère, ni qu'il possède les mêmes désirs ou sentime nts à l'égard d'un pers onne, d'une activité, etc.

La raison en est, selon Malebr anche, que le goût engage le corps en tant qu'il est uni à l'esprit {cf.

chapi tre 2 p.

19) .

Or de cette union dérive déjà une certa ine conf u­ sion à l'égar d de mes propres sen sations.

Je ne peux donc que multiplier les malent endus en conjec turant les sensations d'autrui.

La connais­ sanc e de l'au tre, en tant qu'autre, est fort res­ treinte.

Mais le fait qu'il ait une conscience ne nous suffit-il pas ?. »

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