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Comment conquérir sa liberté?

Publié le 18/08/2012

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Cela fait-il du libre arbitre et du contrôle qu’il suppose une donnée évidente ? Est-il si évident que nous avons un contrôle sur nos pensées et nos émotions ? La plupart de nos supposées « actions «, ne sont-elles pas en réalité des réactions mécaniques qui répondent à autant de facteurs intérieurs (émotions, préjugés…) et extérieurs (les circonstances) que nous ne contrôlons pas ? Certes, je suis à l’origine de tous mes choix, mais ai-je choisi ce que je suis ? Pour que nos actions soient vraiment les nôtres, il faudrait que nous puissions nous choisir nous-même, cela est-il possible ? Peut-on revendiquer un choix absolu de soi-même? Il faudrait alors avoir conscience d’avoir délibérément choisi sa naissance. Peut-être peut-on, plus raisonnablement, revendiquer un choix relatif de soi-même, "choix" signifierait ici soit acceptation (à partir d’un passé qu’on n’a pas choisi), soit refus (le suicide en étant l’extrémité). Cela nous amène à la question des conditions objectives du libre arbitre (celle des possibilités objectives du choix) et au second point de vue.

« règles, sous des lois que l'on peut estimer contraignantes.

Du coup, l'Etat, garant de la loi, peut lui-même sembler par nature fait pour opprimer la liberté.

Mais n'est il pas dans la nature de l'institution politique de rendre possible la liberté civile plutôt que de l'opprimer ? La liberté politique serait-elle possible sans unÉtat pour la défendre? SPINOZANotre seule réelle liberté c'est la libre nécessité désirante des appétits du corps et des désirs de l'âme qui les expriment ; elle passe par la connaissance de notre désir(conatus) et de ce qui l'affecte positivement et négativement dans la nature pour en accroître l'efficacité (ce qui nous est vraiment utile) ; c'est à dire de notre essenceagissante comme partie prenante de la nature naturée et naturante dont la société elle-même fait partie, et par là, elle est puissance d'agir et joie.

Elle ne choisit pas, sice n'est entre la tristesse et la joie et ce choix n'en est pas un, car il est naturel ; la question est alors de savoir pourquoi nous souffrons et pourquoi nous ne pouvonspas être heureux comme notre essence corporelle et psychique nous détermine à l'être ? Le libre arbitre La notion de libre arbitre, synonyme de liberté, désigne le pouvoir de choisir de façon absolue, c'est à dire d'être à l'origine de ses actes.

Autrement dit un sujet libreest sensé pouvoir choisir de lui-même ce qu'il choisit, sans être poussé à l'avance d'un coté ou d'un autre par quelque influence ou cause que ce soit.

Le libre arbitresuppose un certain contrôle de la part de l'agent : contrôle sur ses actions mais aussi sur les pensées et les émotions à partir desquelles il va se décider d'agir - contrôlequi suppose aussi la capacité de s'abstenir.

D'autre part, l'exercice du libre arbitre suppose des conditions objectives : que les termes du choix soient des possibilitésréelles.

Pour que je puisse choisir entre A et B (ou même pour que je puisse m'abstenir de choisir (possibilité C)), il faut qu'A, B et C soient également possibles.

Sur quoi repose la notion de libre arbitre ? Deux points de vue s'opposent ici qui traversent toute l'histoire de la philosophie à travers bien des dénominations et desvariantes différentes, opposition que nous essaierons de résumer comme étant celle entre le point de vue de la première personne et celui de la troisième personne.

Du point de vue de la première personne c'est-à-dire du point de vue de la conscience ou du sujet, personne ne peut décider à ma place, même ne pas décider est unedécision, et la moindre action digne de ce nom m'engage : pour faire une chose aussi simple que lever le bras il faut que je le décide, tout au moins faut-il que j'ypense et rien ne se passerait sinon.

Le libre arbitre est la condition de la responsabilité.

Cela fait-il du libre arbitre et du contrôle qu'il suppose une donnée évidente ? Est-il si évident que nous avons un contrôle sur nos pensées et nos émotions ? Laplupart de nos supposées « actions », ne sont-elles pas en réalité des réactions mécaniques qui répondent à autant de facteurs intérieurs (émotions, préjugés…) etextérieurs (les circonstances) que nous ne contrôlons pas ? Certes, je suis à l'origine de tous mes choix, mais ai-je choisi ce que je suis ? Pour que nos actions soientvraiment les nôtres, il faudrait que nous puissions nous choisir nous-même, cela est-il possible ? Peut-on revendiquer un choix absolu de soi-même? Il faudrait alorsavoir conscience d'avoir délibérément choisi sa naissance.

Peut-être peut-on, plus raisonnablement, revendiquer un choix relatif de soi-même, "choix" signifierait icisoit acceptation (à partir d'un passé qu'on n'a pas choisi), soit refus (le suicide en étant l'extrémité).

Cela nous amène à la question des conditions objectives du librearbitre (celle des possibilités objectives du choix) et au second point de vue.

Du point de vue de la troisième personne, c'est-à-dire pour un observateur extérieur «objectif », chacun des actes d'un agent donné s'explique par des causesextérieures, s'insère dans une continuité.

La science moderne en est l'expression la plus aboutie, elle est globalement déterministe (nous laissons de côté la question duprobabilisme de la physique quantique), c'est-à-dire qu'elle envisage l'état présent de l'univers comme étant l'effet nécessaire de celui qui l'a précédé, et cela en vertudes lois de la nature.

Ainsi, il apparaît qu'un agent ne peut agir en réalité autrement qu'il n'agit en fait, et que s'il s'est engagé dans une action A c'est que ni B, ni C(s'abstenir) n'était possible en fonction de son passé.

L'idée de libre arbitre semble ici contradictoire avec celle de loi naturelle.

Comment pourrait-on nier que nosfuturs possibles sont en réalité déterminés par notre passé réel ? Faut-il nécessairement opposer ces deux points de vue ? Objectivement le présent est l'effet nécessaire du passé, mais cela rend t-il absolument illusoire la nécessitéface à laquelle nous nous trouvons (subjectivement) de décider et d'agir ? Doit-on tenir notre expérience de première personne (celle de nos hésitations, nos choix,notre responsabilité…) comme purement illusoire ? De ce point de vue les obstacles à notre liberté n'existent que par rapport à elle, et la question n'est pas : « être oune pas être libre ? », mais « comment se libérer ? » La liberté deviendrait alors une pratique exigeante, le libre arbitre une difficile conquête.

Vu que nous sommes tous des sujets, n'est-ce pas le point de vue objectif qui est abstrait ? N'est-il pas nécessaire de tenir pour vrai les deux points de vue : noussommes à la fois libres (subjectivement et dans la mesure où nous y travaillons) et non libres (objectivement, dans la mesure où nous sommes une partie de lanature) ?. »

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