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COMMENT DEFINIR LE JUGEMENT ESTHETIQUE ?

Publié le 17/08/2009

Extrait du document

 Le jugement esthétique ou jugent de goût est le jugement qui porte sur l’oeuvre d’art. En effet, face à une oeuvre d‘art, nous ne nous contentons pas de sentir, nous percevons, évaluons, nous portons un jugement. De quelle nature est ce jugement ? A quelles lois obéit-il ? Existe-t-il un Beau objectif que nous n’aurions plus qu’à reconnaître ? Ou bien faut-il donner raison au dicton « des goûts et des couleurs, on ne dispute pas « ? Le beauté est-elle affaire de raison, le gôut résidant dans la perception de rapports déterminés (mesure, ordre, règle, harmonie) ? Ou bien est-elle affaire de sentiment ? 

« 3) La subjectivité du goût esthétique - Il semble que le goût échappe aux contraintes externes, aux déterminations du milieu.

Le goût apparaît en effet comme l'expression intime de notre caractère, de sorte que le goût à proprement parler n'existe pas, il y amon goût, irréductible singularité des individus.

Par le goût s'affirme la iberté personnelle – valeur essentielle dela modernité.

D'où la répugnance, au nom du respect et de la liberté d'autrui, à juger négativement le goût del'autre sous le prétexte qu'il n'est pas le nôtre. - Dès lors, tout ce que je trouve beau, c'est tout ce qui me procure du plaisir ou une satisfaction du seul fait de regarder ou d'entendre quelque chose.

Ce qui signifie que la beauté n'est pas dans la chose, mais en moi,c'est-à-dire dans l'effet agréable qu'a la contemplation de la chose sur moi.

Le beau n'est plus un ensemble dequalités objectives, il est désormais un sentiment subjectif, un affect.

Dans ces conditions, l'objet qui est perçudevient secondaire et les raisons ou les causes pour lesquelles un être est affecté par telle ou telle chose sont àchercher et à trouver non dans la chose, mais dans celui qui est affecté, son histoire, son état psychologique,son état de santé, son éducation…dans ce qu'il est de plus singulier donc.

- Dire qu'une chose est belle serait alors un abus de langage : elle n'est ni belle, ni laide : elle n'est l'une ou l'autre que pour quelqu'un et non en elle-même.

On devrait dire que la chose plaît, qu'elle procure unesatisfaction, qu'on le trouve belle, disant par là que ce propos n'engage que nous et ne dit rien de la chose.

- Cette thèse d'une pure relativité du jugement de goût semble réfutée par l'existence de certains objets qui font sinon l'unanimité du moins qui rassemblent beaucoup de sujets.

Hume répond à cela en disant que la purerelativité de nos jugements de goût est nécessairement limitée en cela que nous avons en commun une certaineconstitution physique qui nous incline à apprécier les mêmes choses, celles qui sont agréables à ce que nousavons de commun, notre corps.

- Ce qui est harmonieux pourrait plaire non pas simplement à l'esprit, mais procurer un plaisir physique lié à l'apaisement que provoquent des proportions harmonieuses.

De même, la beauté qu'on prête aux êtres naturelsn'est peut être pas liée à leur perfection objective, mais à cela que les êtres naturels trouvés beaux ont destraits qui exaltent la vie, ce qui ne peut que plaire aux êtres vivants que nous sommes.

- D'où l'affirmation selon laquelle des goûts et des couleurs on ne dispute.

Alors qu'en mathématiques il semble possible de tout prouver ou de tout démontrer, qui peut prouver, en matière de goûts, fussent-ils artistiques,qu'il a raison d'aimer ce qu'il aime ? Et qui peut prouver que le musicien que l'autre préfère n'est qu'un mauvaismusicien.

En matière d'art, il n'y a, semble-t-il, ni tort ni raison parce qu'il n'y a pas de preuve possible.

Commele dirait Popper, les goûts sont proprement infalsifiables.

De sorte que, au total, on aime ou l'on aime pas.

C'estsans doute le point de vue le plus répandu. Conclusion : - D'un côté donc, il semble que le beau, comme valeur, s'impose à nous et renvoie à des propriétés objectives de formes, d'harmonie, d'équilibre, de perfection.

D'un autre côté, le beau semble être l'affaire d'une appréciationpurement subjective qui, à ce titre, est incommunicable, indiscutable et subjective.

Comment, dès lors, trancherentre la thèse « objectiviste » et la thèse « subjectiviste » ? L athèse de Kant permet de résoudre l'aporie B) L'ANALYTIQUE DU BEAU - Pour répondre à la question : « qu'est-ce que le Beau ? », il convient de nous interroger sur la nature du jugement esthétique .

Le beau peut-il ne pas plaire ? La question se pose notamment à partir de situations fréquentes de désaccords sur la beauté d'une chose, d'un paysage, d'une oeuvre.

La question nous demande dedire s'il est plausible que le beau ne plaise pas du tout : il s'agit ici de l'indifférence à la beauté.

Nous nousaiderons de l'analyse de Kant dans La critique de la faculté de juger où Kant répond à la question « qu'est-ce que le beau ?» 1) Le Beau, le bon et l'agréable - Kant distingue trois types de satisfaction parmi ce qui peut procurer un plaisir : l'agréable, le bon et le beau .

Ces trois choses ont en commun de nous procurer des satisfactions et c'est pourquoi il est courant de les confondre.

Mais ce n'est pas parce qu'elles plaisent toutes les trois qu'elles sont semblables.

- L'agréable est une satisfaction dite pathologique : elle est liée à notre corps, à nos appétits, nos penchants, notre sensibilité.

Ce qui est agréable est ce qui nous met en appétit, nous excite, réveille notredésir, autant de chose liées à notre corps, à ses besoins autant qu'à ses désirs.

- Le bon est lui aussi lié à cette faculté de désirer, mais la satisfaction qu'il procure est dite pure ou pratique , c'est-à-dire morale.

Elle est liée à notre moralité, à ce que nous jugeons bon moralement, et, à ce titre, à ce que nous souhaitons ou désirons voir exister.

Aussi, lorsque nous disons d'un geste d'une grandegénérosité, d'une droiture qui nous émeut qu'il est beau, on se trompe : il n'est pas beau, il est bon et c'est en. »

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