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Comment et dans quel but les éléments traditionnels du conte sont-ils détournés? > Voltaire > Candide

Publié le 11/04/2005

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conte

BUT: Ce qu'on se propose' d'atteindre.

conte

« lointaines qui appartiennent au fameux « il était une fois ».

Dans une certaine mesure, nous pouvons parler d'unetelle absence de réalisme (géographique, beaucoup plus qu'historique car le conte de Voltaire est bien ancre dansl'histoire, avec la référence au tremblement de terre de Lisbonne) dans Candide.

Lisons cet extrait à ce propos : « Il y avait en Westphalie , dans le château de M.

le baron de Thunder-ten-tronckh , un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces .

Sa physionomie annonçait son âme .

Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois , pour cette raison qu'on le nommait Candide .

Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage , que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers , et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps ».

(Candide, Chapitre I) La Westphalie dont il est ici question est pour le moins imaginaire, il ne s'agit que d'une nomination, d'une référence,derrière laquelle pourrait se cacher n'importe quel petit état européen. II.

Un conte détourné qui mène une critique sociale virulente a.

Candide et le combat contre les obscurantismes en tous genres Mais il faut bien voir que cette ironie si caractéristique de l'écriture Voltairienne ne se propose pas que de faire riregratuitement le lecteur.

Il s'agit dans Candide de tourner en dérision les éléments traditionnels du conte afin deprouver précisément que le monde réel n'est pas un conte, et que ceux qui le considèrent comme tels (notammentle jeune et innocent Candide) sont appelés a connaitre de cruelles désillusions.

En effet, le texte de Voltaire use del'ironie comme d'une arme contre les obscurantismes de toutes sortes, notamment contre l'esprit barbare de laguerre : « Rien n'était si beau, si leste , si brillant , si bien ordonné que les deux armées .

Les trompettes , les fifres , les hautbois , les tambours , les canons , formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer .

Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface .

La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes .

Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes .

Candide , qui tremblait comme un philosophe , se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque .

(Candide, chapitre 3) » C'est également contre l'obscurantisme religieux que Voltaire s'insurge, en montrant de quelle manière les autodafésrésultent du tremblement de terre de Lisbonne. b.

Candide et la critique de l'esclavage Car si Candide est un conte, ce n'est décidément pas un conte de fées, mais bel et bien un conte philosophique, laphilosophie étant alors pensée comme une arme intellectuelle contre les méfaits qui accablent le monde, notammentl'esclavage.

Le conte de Voltaire est en effet l'occasion pour celui-ci de montrer dans quelle misère les esclavessont tenus par l'absurde cupidité des Européens pour des biens superflus.

Lisons a ce propos l'extrait fameux,surnomme le passage du « Negre du Surinam » : « En approchant de la ville , ils rencontrèrent un nègre étendu par terre , n'ayant plus que la moitié de son habit , c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite .

" Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais , que fais-tu là, mon ami, dans l' état horrible où je te vois ? - J' attends mon. »

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