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Comment peut-on avoir bonne conscience ?

Publié le 27/11/2011

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Mais vivre sans passions, de manière désintéressée et en étant à l'écoute que de soi même et non des faits extérieurs que nous subissons est-il possible ?    Les passions sont des désirs extrêmes. Même si il faudrait vivre loin des passions ce n’est pas toujours possible donc on en conclut que nous ne pouvons pas écouter notre conscience morale dans certains cas ce qui résultera par l’incapacité d’avoir bonne conscience dans ces même cas.    S’imaginer vivre avec des actions totalement désintéressées semble impossible. En effet le monde actuel dans lequel nous vivons est régi par le capitalisme qui prône la recherche du profit et la rémunération du travail par un salaire. Agir par devoir et non par intérêt dans ce monde conduirait à l’exploitation du sujet par le monde.

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« Sujet: Comment peut-on avoir bonne conscience ? Avant de commencer l'étude de notre sujet : "Comment peut-on avoir bonne conscience ?", il convient d'en étudierles termes et notamment celui de "conscience".

Une première approche constituerai à définir la conscience commeétant la faculté mentale d'appréhender de façon subjective des phénomènes extérieurs (j'ai froid, j'ai chaud) ouintérieurs (états émotionnels : peur tristesse joie…) et plus généralement sa propre existence.

En d'autres termes laconscience peut se définir par la connaissance plus ou moins claire que possède l'Homme du monde qui l'entoureainsi que de lui-même (du fait qu'il existe, de ce qui se passe en lui).Ce que l'on doit savoir avant de poursuivre c'est que bon nombre de philosophes ne se sont pas risqués à définir laconscience ainsi Bergson estime que toutes définitions de la conscience "serait moins claire qu'elle: "vous pensezbien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète aussi constamment présente à l'expérience de chacun denous…".

Lalande qui parle de la conscience comme "intuition (plus ou moins claire plus ou moins complète) qu'àl'esprit de ces états et de ces actes" fait intervenir la notion d'intuition qui est elle-même synonyme de conscience.Cette définition devient ainsi "circulaire".

On ne peut donc en donner que des synonymes.

On entre dans une sortede cercle vicieux consistant à définir un mot par d'autres mots de sens identiques.

Tout ceci pour montrer ladifficulté d'appréhender la notion de conscience qui dans certaines langues, notamment l'anglais ou l'allemand,possèdent des termes distincts pour les différents types de conscience que nous venons d'évoquer.Le fait d'accoler l'adjectif "bonne"au mot conscience nous ouvre une autre voix, celui de la conscience morale quiimplique le sentiment propre à chacun de l'existence d'une norme du bien et du mal qui est censé nous guider (cen'est pas bien de voler, de tuer…), et juger la valeur de nos actes (tuer quelqu'un va à l'encontre de la normemorale mais si c'est pour se défendre cela peut se justifier).

C'est sous cet aspect "conscience morale" que nousdévelopperons notre étude, en étudiant plus précisément la question sous cette forme: "Comment légitimementavoir bonne conscience et comment certains arrangements sont nécessaires pour parvenir à avoir bonneconscience?" L'énoncé de notre sujet peut prêter à interprétations diverses.

L'une d'elle pourrait se traduire comme une demandede technique nécessaire à l'obtention d'une bonne conscience du style "comment peut-on avoir bonne conscience(en toutes circonstances) en 10 leçons".

Nous la mettrons d'emblé de côté pour éviter une simple énumération desolutions pratiques à la question posée.

Pour notre part nous allons interpréter cette question en essayant demontrer par plusieurs exemples qu'il est possible, d'une part, d'avoir légitimement bonne conscience et d'autre partcomment certains arrangements sont nécessaires pour parvenir à avoir bonne conscience.Mais établissons tout d'abord un rapprochement important entre la première définition de la conscience, que nousavons donnée ci-dessus, et la conscience morale dont nous avons décidée qu'elle sera notre thème principal.Dans une des définitions du mot conscience que nous avons évoqué plus haut nous retiendrons un mot qui lacaractérise: "subjectif", dans la phrase "étant la faculté mentale d'appréhender de façon subjective desphénomènes extérieurs".

La conscience est liée au concept de subjectivité en ce sens qu'elle se rapporte au sujetde la connaissance (l'Homme) qui voit la chose au travers de ses préjugés, de ses sentiments de ses passions, deses repères, par opposition au concept d'objectivité qui se rapporte à l'objet de la connaissance (la chose).

Parexemple:• Eric qui est plus grand que Mathieu, le voit petit et Sébastien qui est plus petit que Mathieu le voit grand(subjectivité).• Mathieu mesure 1m72 (objectivité). La subjectivité de jugement qui existe dans cet exemple simple se révèle d'autant plus présente lorsqu'il s'agitd'étudier le cas de la conscience morale où intervient de nombreux autres facteurs de jugement (l'histoire,l'éducation, le milieu social, la personnalité…). Pour illustrer notre propos nous allons reprendre l'exemple évoqué plus haut: tuer pour se défendre ou défendreautrui (soldats).

Des personnes confrontées à cette même situation réagiront différemment: certaines justifierontleur acte par la défense de leur vie, d'autres ressentiront du remord pour la même action.

Une même cause pourradonc avoir des effets différents qui résulteront comme nous l'avons vu plus haut de l'éducation, de la sensibilité, dela personnalité…propre à chacun.

La notion du devoir accompli qui caractérise la bonne conscience ne suffit doncpas à avoir bonne conscience.

Seul peut-être, un observateur externe pourrait "juger" de la portée et del'objectivité des actes accomplis.

On le voit tous les jours dans les prétoires ou les juges et jurés doivent évaluer enleur "âme et conscience" certains faits semblablesLes juges et les jurés amenant un regard externe sur les actes commis pourront par leur sentence (acquittement parexemple) atténuer voire faire disparaître le sentiment de culpabilité et convaincre ainsi la personne qui se pensecoupable, qu'elle ne pouvait faire autrement que ce qui a été fait et qu'elle peut être en règle avec sa conscience.Ici la conscience collective représentée par les jurés et les juges est venue au secours de la conscience individuellede l'accusé.Il existe bien sur un bémol dans l'exemple précédent car ici, être en règle avec sa conscience ne signifie pasforcément avoir bonne conscience. Nous avons parlé ci-dessus du devoir qui caractérise la bonne conscience.

Il existe des cas où la notion de devoirpeut-être différente selon les individus, qu'il s'agisse de conscience individuelle ou collective.

Prenons l'exemple del'euthanasie qui est légale dans certains pays et d'autres pas.

Ce qui implique que le fait de pratiquer cette actionreprésente un devoir pour certains et un délit pour d'autres, même si certains parmi ces derniers passent outre àcette interdiction.. »

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