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Comment peut-on savoir que l'on dit vrai ?

Publié le 27/02/2008

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Comment peut-on savoir que l'on dit vrai ?

Il est plutôt désagréable de se tromper car l'ignorance s'oppose à la liberté. Connaître la vérité est donc un besoin naturel. Peut-on connaître la vérité ? Pour cela il est nécessaire de posséder des critères qui permettent de distinguer la vrai du faux et ainsi d'éviter de commettre des erreurs. Comment définir les critères de la vérité? C'est précisément parce que nous ignorons les critères de la vérité que nous les recherchons ; mais si nous ignorons ce qui est vrai comment savoir que l'avons découvert ? Devant ce paradoxe on s'aperçoit que la recherche de ]a vérité peut nous conduire au scepticisme le plus radical. Si nous ignorons ce qui est vrai, faut-il accepter qu'on ne saura jamais si ce qu'on dit est vrai ?  Les méthodes et les discours ne manquent pas pour définir la vérité : la religion comme l'art, l'opinion comme la science, tous prétendent savoir ce qui est vrai. Or, quels sont les critères proposés pour définir la vérité ? Pour les uns il s'agit de dieu, pour les autres du beau, pour les derniers de l'expérience. Comment distinguer les bons des mauvais critères ? La solution réside dans la méthode adéquate à la recherche de la vérité. Or, peur savoir si la méthode est adéquate nous devons déjà posséder la connaissance de la vérité pour en décider. Si la vérité est une connaissance nécessaire pour choisir la méthode de ta connaissance (alors que nous ignorons ce qui est vrai), faut-il admettre que rien ne permet de décider et distinguer ce qui est vrai ?

« Si les sciences permettent de savoir si ce qu'on dit est vrai, peut-on en faire le modèle général de toutes nosconnaissances ? 2°.

Les limites de la vérité scientifique. A.

L'histoire des sciences et les paradigmes. La recherche scientifique propose un modèle efficace de la connaissance du vrai.

Pourtant, l'histoire des sciencesest contradictoire.

L'exemple de l'expérience de la tour de Pise est en ce sens révélateur.

Pour le moyen-âge lesrésultats prouvent que la terre est immobile ; pour les modernes l'expérience prouve que tout mouvement est soumisau principe de la relativité restreinte.

Les exemples abondent dans l'histoire des sciences de résultats qui sontcontradictoires entre eux.

Faut-il alors conclure que les méthodes scientifiques confondent le vrai avec le faux ou lefaux avec le vrai ? Si les sciences ne peuvent produire avec certitude des résultats définitifs, comment savoir si cequ'on dit est vrai ?Thomas Kuhn a proposé une interprétation critique au sujet des sciences et de leur histoire.

La science, selon lui,n'obéit pas à un modèle unique de définition de la vérité.

Au contraire, chaque époque élabore des critèresdifférents de la vérité qu'il appelle des paradigmes.

Un paradigme circonscrit un ensemble de pratiques et de critèresqui permettent d'interpréter les connaissances Or, souligne Kuhn, les paradigmes ne sont pas compatibles entre euxc'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas se critiquer les uns les autres.

Il y a donc autant de possibilités de dire le vrai qu'ily aura de paradigmes.

La recherche d'un critère commun de la vérité n'est pas possible en science. B.

Le faux et l'erreur. Comment expliquer l'existence de résultats contradictoires dans les sciences ? L'expérience n'est-elle pas un critèresûr de connaissance? En fair, comme l'enseigne les tables de vérité de l'implication développés par Russel et Frege, ilest impossible de savoir ce qui produit un résultat vrai.

Le vrai est autant l'effet du vrai que du faux ! Cela estévident dans l'exemple de ta tour de Piîie où des prémisses fausses produisent un résultat vrai.

Par conséquent, ilfaut accepter que l'expérience permet seulement de découvrir le faux qui ne peut jamais se produire.

Selon Popper,l'expérience sert à éliminer les hypothèses fausses mais jamais à confirmer les hypothèses vraies.De même le mérite de la méthode cartésienne consiste à détecter les erreurs mais jamais à assurer du vrai.

En effet,il ne faut pas confondre l'application d'une règle avec la connaissance du vrai.

En mathématiques on développe desrègles de construction.

C'est pourquoi il est possible de se corriger car on est conscient de la faute qu'on a commisedans l'application de ta règle.

Mais une règle ne dit pas si elle est vraie ou fausse, elle indique si elle fonctionne oupas.

La vérité ne peut pas se réduire à des règles dont nous ignorons le fondement (comme c'est ie cas dans lesmathématiques).

Le doute est donc une méthode pour éviter les erreurs et non une méthode de découverte du vrai. C.

Des vérités relatives ? Les doutes qui concernent la production du savoir scientifique remettent en cause notre certitude à distinguer levrai du faux.

Sommes-nous réduits à n'atteindre que des vérités relatives ? Par principe une vérité relative est lanégation de la vérité.

En effet, la vérité se définit logiquement comme identique à elle-même et universelle.

Or, unevérité relative signifie que le vrai dépend des circonstances dans lesquelles il est découvert.

Autrement dit, si lavérité est relative alors ce qui est vrai pour les uns peut devenir faux pour les autres.

Le faux peut-il être vrai et levrai être faux !?Telle était l'affirmation de Protagoras (présentée dans le dialogue de Platon du Thééthète) pour qui le vrai se réduità la sensation : « L'homme est la mesure de toutes choses ».

L'intention de Protagoras consiste à se moquer descontradictions du discours scientifique incapable de se mettre d'accord sur ce qui est vrai.

Au lieu de vouloir définirle vrai de manière universelle, dit Protagoras, il faut reconnaître que le vrai reste par principe subjectif à celui qui lesent ou le vit.

Par conséquent savoir si ce qu'on dit est vrai revient à savoir si ce qu'en dit satisfait notreexpérience subjective ! L'hypocrisie de la science universelle doit être remplacée par un discours relatif aux limitesde la connaissance de la vérité.

On peut savoir si ce qu'on dit est vrai sans savoir pourtant si cette vérité peut-êtreadmise par les autres. Si aucun critère ne peut décider ce qui est vrai de manière universelle et nécessaire faut-il accepter une pluralitédes méthodes et des critères ? 3°.

Les votes d'un scepticisme modéré...

? A.

La pluralité dangereuse des critères. La prudence nous invite à reconnaître que la recherche de la vérité implique la définition de méthodes et de critèresdifférents.

Si aucun critère ne peut prétendre être universel ou définitif alors la reconnaissance de critères multiplesest la position la plus raisonnable.

Autrement dit, il faut savoir accorder à chaque discipline sa capacité à identifierle vrai.

La religion comme l'ait possèdent leur part de vérité qui n'est pas scientifique.

Pour la religion la foi devient lecritère de la vérité ; pour l'art c'est le beau.

Pourtant comment peut-on encore parler de vérité s'il n'existe plus. »

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