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Commentaire Composé Onuphre - Les Caractères

Publié le 21/12/2012

Extrait du document

Pour finir nous allons voir l’influence que cherche et parvient à avoir l’hypocrite sur autrui, c’est-à-dire

comment il parvient à obtenir ce qu’il veut des gens en les poussant à réagir aveuglément.

Tout d’abord il est intéressant de constater jusqu’où l’hypocrite est prêt à aller dans sa fausse dévotion.

En effet pour arriver à ses fins il est prêt à agir de façon démesurée, voir même ridicule. Le chiasme « s’il

entend des courtisans qui parlent, qui rient… il fait plus de bruit qu’eux pour les faire taire ; « est un

exemple qui montre que l’hypocrite

fait croire qu’il veut du silence pour prier, alors qu’en réalité son seul désir est d’attirer l’attention. Pour

confirmer cette idée, il suffit de voir la phrase « Il évite une église déserte et solitaire, où il pourrait

entendre deux messes de suite, tout cela entre Dieu et lui «, s’imposant comme une dichotomie entre ce

qu’il fait et ce qu’il devrait faire pour avoir le silence, qui montre bien qu’il ne fréquente que les églises où

il peut être vu. D’ailleurs l’auteur use une nouvelle fois d’une volonté de précision puisqu’il indique très

clairement que l’hypocrite cherche à se faire humilier dans la phrase « Il entre une autre fois dans un lieu

saint, perce la foule, choisit un endroit pour se recueillir et où tout le monde voit qu’il s’humilie «. Ainsi

l’hypocrite cherche à attirer l’attention sur lui en pratiquant sa fausse dévotion de façon démesurée, quitte

à se faire humilier.

« Ainsi un contraste est effectué par La Bruyère au niveau des conditions de vie de l’hypocrite, il montre de cette façon que les apparences sont trompeuses et qu’il ne faut donc pas se fier à ce que l’on observe de quelqu’un. Outre cela, le contraste se note aussi par la ruse de l’hypocrite.

En effet, l’auteur annonce très clairement que l’hypocrite veut se faire passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot.

Il use d’une volonté de précision, je cite « Il ne dit point : Ma haire et ma discipline », cela renvoie surement à Molière qui a mis ces paroles dans la bouche de Tartuffe.

Le « au contraire » qui suit s’impose comme une correction pour exprimer le fait qu’en montrant qu’il porte une haire et se donne la discipline, il passerait pour ce qu’il est, c’est-à-dire pour un hypocrite.

L’antithèse hypocrite / Homme dévot amplifié ici par la précision marque, encore une fois, un contraste.

La Bruyère marque donc une nouvelle fois un contraste entre les deux types d’Hommes en exprimant la volonté de l’hypocrite à se faire passer pour un Homme dévot de manière précise. Enfin, le contraste s’observe également dans la faculté de l’auteur à attribuer une double personnalité à son personnage.

En effet il est capable d’une seconde à l’autre de changer d’attitude, d’adopter soit son comportement d’hypocrite, méprisant vis-à-vis des autres, soit son comportement d’Homme dévot, qui parait très louable et ne laisse aucunement paraître ce qu’il pense vraiment des gens.

Par exemple l’emploi du « Si » dans « Si l’homme de bien se retire, celui-ci, qui le voit partir, s’apaise et ne souffle pas » montre qu’en présence de cet homme de bien, l’hypocrite va adopter tel comportement, et une fois l’homme de bien partit, il va en adopter un autre.

Ainsi il parvient à mettre à profit ses deux personnalités, celle d’hypocrite et celle d’Homme dévot, afin de manipuler intelligemment autrui.

Ainsi le contraste effectué par La Bruyère se constate également par la capacité de l’hypocrite à alterner plusieurs personnalités. Nous avons donc vu par les contrastes effectués par La Bruyère que l’hypocrite cherchait à imiter au mieux possible l’Homme dévot et qu’il ne fallait pas se limiter aux apparences, à ce que l’on voit d’une personne.

De plus nous avons vu par la même occasion que l’hypocrite était parfaitement capable de mettre à profit plusieurs personnalités dans le but d’arriver à ses fins. A présent il serait intéressant de voir comment l’auteur parvient à signifier l’opposition entre l’être et le paraître, c’est-à-dire comment opère précisément l’hypocrite pour se faire passer pour un Homme dévot. Avant toute chose, l’hypocrite parvient à assurer son rôle d’Homme dévot grâce à un camouflage parfait qui ne laisse pas apparaître sa vraie nature.

Le champ lexical du confort au début du texte est un des procédé qui vient signifier cette idée, car il montre que l’hypocrite fait croire qu’il vit pauvrement, à la manière un Homme dévot, alors qu’il n’en est rien, comme le montre encore une fois les contrastes effectués entre le lit et les vêtements d’un hypocrite et ceux d’un Homme dévot.

Outre le confort, l’hypocrite cherche à se faire passer pour un Homme dévot en feignant lire des livres de piété.

Dans la phrase « Il y a quelques livres répandus dans sa chambre indifféremment, ouvrez -les : », l’impératif « ouvrez -les » impose l’expérience de l’auteur et invite à en faire de même pour en avoir la conviction. L’énumération « c’est Le Combat spirituel, Le Chrétien intérieur, et L’Année sainte » évoque les livres que prétend lire l’hypocrite pour se faire passer pour un Homme dévot, alors qu’en réalité il lit des livres qu’il « garde sous la clef » comme indiqué juste après, probablement des livres de libertinage.

Ainsi l’hypocrite parvient à protéger ses arrières en ne laissant aucun élément qui pourrait dévoiler la nature de l’Homme qu’il est vraiment et en laissant au contraire des éléments qui le font paraître Homme dévot. Mis à part cela, l’hypocrite est également doté d’un esprit analytique et d’une faculté d’adaptation en fonction de la situation.

Il s’agit là d’un autre élément qui lui permet de paraître Homme dévot.

Dans le. »

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