COMMENTAIRE DE TEXTE: KANT.

Avant de commencer

· Notions abordées

La raison ; l'éducation.

· Analyse du texte

— On sera attentif au sens de certaines formules importantes (prescriptions de la

raison, sauvagerie, éducation des princes, véritable résistance...)

— On recherchera pourquoi l'auteur s'arrête tout particulièrement sur l'exemple de l'éducation des princes.

— On examinera le sens de l'opposition faite à la fin du texte entre l'homme et l'animal.

· Approche de la question 4

— Il conviendra d'être très attentif au terme « contrainte «. Il sera souhaitable de rechercher le sens du terme « obligation « et de comparer la signification des deux mots.

— On pourra également se servir d'oppositions philosophiques classiques comme, par exemple, autonomie/hétéronomie. Il sera bon de rechercher la signification des deux termes.

— On pourra, à partir de là, rechercher quelles doivent être, au sein de l'éduca¬tion, les places respectives de la contrainte et de l'obligation.

. Dans ce texte, Kant réfléchit sur la question de l'éduca­tion. Il convient, selon lui, d'opposer à l'enfant certaines résistances de façon à lui faire comprendre que le monde n'obéit pas à son caprice.

critique-t-il les excessives protections dont certains parents entourent leurs enfants en s'arrêtant particulière-nent sur le cas de « l'éducation des princes «. L'auteur ter-nine son texte en opposant la condition de « l'animal « à elle de « l'homme «, en insistant sur le rôle décisif de l'édu-ation pour ce dernier.

2. Ainsi que le montre l'auteur à la fin du texte, l'animal est doté d'un instinct qui joue le rôle d'une raison appartenant a toute l'espèce. L'homme n'a pas d'instinct. Il possède une raison qui lui est propre mais qui ne peut se mettre à l'oeuvre que sous l'influence de l'éducation. La sauvagerie humaine qu'évoque Kant ici n'est pas à entendre au sens d'une sorte cl'animalité mais plutôt comme la condition originelle de homme dénuée d'instinct et non encore guidée par la rai­son.

À l'éducation n'intervient pas pour discipliner cette sauva­, ierie naturelle, elle eut persister chez l'homme toute sa ie. L'homme ne parvient donc à être véritablement homme t à s'arracher à sa sauvagerie naturelle que grâce à l'édu-ation. Celle-ci lui permet de développer sa raison afin d'en ^,voir ensuite le libre usage.

Kant s'arrête ici sur un cas particulier : l'exemple de l'éducation des princes «, c'est-à-dire de ceux qui seront emain appelés à gouverner. S'il est important pour tout omme d'être éduqué, cela l'est plus encore pour ceux qui étiennent des responsabilités politiques. Kant a montré que absence d'éducation — ou une éducation insuffisante — onduisait l'homme à s'habituer à toujours céder à ses aprices.

Imaginons qu'un prince ait appris durant son enfance à n'en faire qu'à sa volonté, comment usera-t-il de son pouvoir I >rsqu'il sera roi? De la façon la plus odieuse qui soit: de manière tyrannique; le tyran n'étant rien d'autre que celui (lui exerce le pouvoir selon son propre caprice.