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Commentaire de texte Margaret Maruani "Ouvrages de dames"

Publié le 10/11/2016

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Commentaire de texte « Ouvrages de Dames » - Ouvriers, ouvrières continent morcelé et silencieux- Margaret Maruani, 1992 Le texte étudié est un article nommé « Ouvrages de Dames », publié en 1992 dans la revue Ouvriers, ouvrières - continent morcelé et silencieux. Il s’agit d’un article de Maruani. Margaret Maruani est une sociologue française et directrice de recherche au CNRS (Le Centre National de la Recherche Scientifique),  le plus grand organisme public français de recherche scientifique. Elle est l’auteur de plusieurs articles et ouvrages traitant des inégalités entre les hommes et les femmes dans la société, tel que  « Les Nouvelles frontières de l'inégalité. Hommes et femmes sur le marché du travail ». Le texte apporte une analyse et une réflexion sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans le monde du travail, où la mixité des genres dans les travails fortement exercés par les hommes, n’a toujours pas lieu. Et cela malgré une féminisation de la population active, des années 1960 à aujourd’hui (selon le texte : 6,5 millions de femmes actives dans les années 1960, 10,5 millions aujourd’hui). Pour un même travail, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes salaires ou temps de travail. Ces inégalités du travail, ont notamment lieu dans le monde ouvrier, fortement occupé et dominé par les hommes. Selon l’auteur, ces inégalités s’expliquent par l’analyse de la qualification. La qualification est la capacité d'une personne à exercer un métier ou un poste déterminé. L’auteur montre que c’est la hiérarchisation des qualifications qui génère ces inégalités. Il présente sa réflexion, dans ce texte, à travers l’étude d’un conflit social, ayant lieu dans un milieu traditionnellement masculin : la presse. Ce conflit opposant les typos aux clavistes, récemment entrantes dans le milieu. Comment est déterminée la qualification des clavistes dans ce milieu ? Nous répondrons à cette question en développant deux idées. D’une part : typos et clavistes : multiples inégalités pour un même travail ; et d’autre part : la différenciation, déterminent de la qualification. Dans le monde professionnel, réside des inégalités entre les hommes et les femmes à plusieurs niveaux, comme par exemple ...

« entre les deux sexes existent aussi dans un même travail.

Le texte se base sur les différences au travail, entre les typos et les clavistes.

Les typos sont l’ensemble des ouvriers qui composent les lettres.

Ils se composent en trois catégories d’ouvriers : les linotypistes, les typographes et les correcteurs.

L’innovation et la modernisation de la production a perturbé et fait évoluer leur profession, notamment par l’arrivée et l’utilisation de l’ordinateur dans le métier : « jusqu’à ce que l’ordinateur n’arrive, balayant les anciens savoir-faire et détruisant des corps de métiers constitués ».

Il a permis l’entrée des femmes dans le milieu: les clavistes. Les clavistes et les typos exécutent à peu près les mêmes tâches professionnelles : « des femmes qui tapent des textes et s’auto-corrigent, assises devant un clavier d’ordinateur et des hommes qui tapent et/ou corrigent des textes, assis devant un clavier d’ordinateur.

».

Il y a cependant des différences de rapport au travail entre eux, Maruani met ces différences en lumière par son analyse du conflit social provoqué par les clavistes.

Ce conflit est illustré par la grève des clavistes : « le 18 Octobre 1983, soixante-huit clavistes déclarent la grève.

Une grève simple.

».

Le but du déclenchement de ce conflit, était l’égalité de salaires et l’égalité de traitement.

En effet malgré une activité similaire entre les clavistes et les typos, ils y avaient de multiples inégalités entre eux, celles-ci étant dues à une discrimination quotidienne des femmes dans le métier.

Cette inégalité ce retrouvait dans les salaires, les femmes avaient un salaire bien inférieur: « elles gagnaient deux à trois mille francs de moins qu’eux ».

Ces inégalités résidaient aussi dans le rythme et le temps de travail.

Le contrôle du temps de travail étant plus appliqué sur elles, les clavistes n’ont droit qu’à 20 minutes par jour, alors que les typos ont droit à 10 minutes par heures.

De plus, elles terminent à heure fixe, alors que les hommes partent quand ils ont fini leur travail.

Le témoignage d’une claviste, dans l’article, montre que ces inégalités de temps et rythmes de travail sont en la faveur des typos et sont contraignantes pour elles: «On a zéro, rien, on n’a que nos vingt minutes de pause dans la journée et puis c’est tout.

Eux ils ont droit à dix minutes toutes les heures pour reposer leurs yeux….

Nous on a rien du tout.

Nous les yeux, le stress, connait pas.

».

Au niveau du contrôle social, les clavistes sont commandées, et non les typos.

Le texte fait donc bien constater, que malgré un travail semblable, il y a une différence de traitement entre les clavistes et les typos, « pour un travail de valeur égal, tout est inégal ».

Il y a une permanente discrimination des femmes dans ce milieu qui engendre ces inégalités, un des principaux objectifs de la réflexion de l’auteur est d’en trouver la cause. Afin de comprendre la cause de ces inégalités, Maruani donne une observation sur l’arrivé des premières femmes, embauchées au Clavier enchainé, en 1969.

Ces femmes. »

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