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Commentaire du poème « L'Horloge » de Charles Baudelaire

Publié le 26/08/2012

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baudelaire

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,  Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !  Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi  Se planteront bientôt comme dans une cible ;    Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon  Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;  Chaque instant te dévore un morceau du délice  A chaque homme accordé pour toute sa saison.    Trois mille six cents fois par heure, la Seconde  Chuchote Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voix  D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,  Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !    Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor !  (Mon gosier de métal parle toutes les langues.)  Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues  Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !    Souviens-toi que le Temps est un joueur avide  Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.  Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !  Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.    Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,  Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,  Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),  Où tout te dira Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! «

Malgré toute cette présentation du temps sordide, Baudelaire ne propose pas de solution pour combattre le temps. Au contraire, il recommande à l’Homme de le laisser faire son ouvrage et de savourer chaque instant (référence au fameux « Carpe diem « d’Horace, « cueille le jour «) : « Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues / Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or ! «, car le temps « gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi «. En effet, il faut jouir de chaque moment, car « Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon «. De plus, d’après ce poème, chaque homme a en quelque sorte un quota de bonheur que « chaque instant dévore «.

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« Cependant, même en ayant vécu une vie exemplaire, le temps nous rattrape et il est impossible de lui échapper : « il est trop tard ! ». »

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