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Comte: La loi des trois états

Publié le 28/02/2009

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Comte: La loi des trois états
HTML clipboard□ Auguste Comte élabore une philosophie de l'histoire. L'histoire humaine a un sens, celui de l'accession progressive de l'esprit humain à la positivité de la pensée et de l'action. L'histoire de l'esprit humain, individuel et collectif, est rationnelle, elle passe par trois étapes successives, dont l'enchaînement est nécessaire : âge théologique, âge métaphysique, âge positif. □ La théologie est la forme initiale de la vie de l'esprit. En elle se succèdent le fétichisme, le polythéisme et le monothéisme. Dans son essor primitif, l'esprit se caractérise avant tout par la confusion et l'illusion. Il ne parvient pas à distinguer ses propres représentations et l'ordre extérieur de la nature, et il projette de façon analogique sur les phénomènes naturels le modèle de l'action humaine, cherchant ainsi derrière les phénomènes la cause fondamentale de leur apparition. 

« sont remplacés par des forces abstraites, véritables entités (abstractions personnifiées) inhérentes aux divers êtresdu monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observables, dontl'explication consiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce àchercher l'origine et la destination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes, pour s'attacheruniquement à découvrir, par l'usage bien combiné du raisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations de succession et de similitude.

» COMTE, « Cours de philosophie positive ».

a) Exposé. D'après ARISTOTE, « le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sontcomme elles sont ».

Cette inquiétude métaphysique implique, semble-t-il, une maturité mentale qui n'est pas celled'un « commencement ».

On peut raisonnablement supposer, toutefois, que l'homme a dû, d'assez bonne heure,chercher à se représenter la cause des événements inquiétants, surprenants, inévitables comme la nuit, la maladieou la mort.

La pensée la plus primitive, nous l'avons vu, dispose du principe de causalité, bien que le contenu et la forme de l'explication causale soient variables, selon les types de civilisations.

Pour Auguste COMTE, cette variations'inscrit dans l'histoire générale de l'humanité comme une « loi des trois états », c'est-à-dire des trois grands typessuccessifs d'explications donnés par les hommes aux phénomènes qu'ils peuvent observer. 1° L'état théologique. Dans cet état, « l'esprit humain...

se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continued'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomaliesapparentes de l'univers ». 2° L'état métaphysique. « Dans l'état métaphysique, qui n'est, au fond, qu'une simple modification générale du premier, les agentssurnaturels sont remplacés par des forces abstraites, véritables entités (abstractions personnifiées) inhérentes auxdivers êtres du monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés,dont l'explication consiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.

» c) L'état positif. « Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain...

renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers et à connaîtreles causes intimes des phénomènes, pour s'attacher uniquement à découvrir, par l'usage bien combiné duraisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et desimilitude.

» b) Discussion. La prétendue « loi des trois états « est une hypothèse que l'histoire ne confirme pas sérieusement.

On peutadmettre, certes, que la science positive soit une acquisition relativement récente.

Nous avons vu, pourtant, quel'application correcte du principe de causalité existe pratiquement à tous les stades de civilisation, au moins sousses formes élémentaires.

D'autre part, en tant qu'origine de la science, le « désir d'explication » ne suffit pas : ilfaut faire part aux besoins, à l'action, aux rites de la magie, aux techniques.

Enfin, l'assimilation des religionsprimitives à la « théologie » en général, comme type d'explication périmé, ne semble pas des plus heureux,puisqu'aux yeux de nombreux savants, la science n'est pas incompatible avec les croyances philosophiques oureligieuses.. »

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