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Conditions nécessaires et suffisantes de la maîtrise de soi

Publié le 17/01/2021

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Être maître de soi, c'est d'abord être propriétaire de soi et se connaître, comme un spécialiste maîtrise son domaine d'étude. On peut penser qu'étant dotée d'une conscience réfléchie et de soi, je suis capable de ramener à moi mes faits et gestes et de les connaître ainsi que me connaître moi-même. D'ailleurs quand cette conscience est altérée, j'agis malgré moi et je ne sais même pas que c'est moi qui agis, je n'en garderai aucun souvenir. On parle dans ce cas d'aliénation, je suis comme étranger à moi-même, dépossédé de moi-même. Mais être maître, c'est aussi et surtout se contrôler et se dominer, avoir du pouvoir sur soi. Or on peut penser que je peux me rendre compte de ce que je fais, m'attribuer un acte sans pour autant pouvoir l'empêcher ou en être la seule cause. C'est le cas d'un geste compulsif ou d'un désir si j'en analyse les réelles causes. Aussi on peut se demander si être conscient c'est se maîtriser. C'est donc du problème des conditions nécessaires et suffisantes de la maîtrise de soi dont nous allons traiter. Se poser cette question, c'est présupposer que l'on peut être maître de soi donc que cette maîtrise ne peut être un esclavage. Nous nous demanderons donc si la maîtrise de soi ne présuppose pas la conscience, si pour autant cette conscience est suffisante et si enfin une maîtrise pleine et entière est réellement possible.

« qui font dire ou faire parfois des choses que l'on regrette ensuite revenue à la conscience) être maître de soi, c'est s'appartenir; c'est le cas quand on est conscient de soi, on ramène à soi, dans un acte de synthèse, tout ce que l'on fait.

Ce qui n'est pas le cas de l'animal, simplement doté d'une conscience immédiate, qui perçoit sans percevoir que c'est lui qui perçoit ou de l'enfant qui ne possède pas encore le je dans sa propre représentation. Être maître de soi, c'est se connaître OR la conscience permet l'introspection ( on se retourne sur soi) mais aussi le jugement par une prise de distance par rapport à l'objet de conscience.

Je peux donc prendre conscience des états de mon moi, de ce qui m'affecte, de ce que je fais et de ce que cela entraîne.

Je peux en quelque sorte dégager des « lois » de mon comportement, à travers l'observation de moi-même. Ces « lois » vont me permettre d'anticiper (telle cause peut produire tel effet), de me contenir ( éviter la cause ou mettre entre la cause et l'effet, un élément ) d'autant je sais que je peux opposer à mes désirs ou impulsions des impératifs de ma raison, des valeurs que je me suis données; la connaissance de soi permet l'action sur soi, comme la connaissance des lois de la nature permet de la dominer.

« Science d'où prévoyance; prévoyance d'où action » disait Auguste Comte. TR: mais cette connaissance est-elle totale et suffit-elle à se contrôler? II.

Être conscient de soi est-ce une condition suffisante pour être maître de soi si la conscience de soi est pensée comme translucide et si l'on pense donc être transparent à soi, la connaissance de soi est en réalité limitée: par soi-même ( mauvaise foi, divertissement) mais aussi par des limites constitutives: superficialité de la conscience (Nietzsche), existence de l'inconscient ( Freud) un inconscient qui nous déborde entraînant des actes dont nous n'avons pas le contrôle, n'en étant pas la cause consciente.

Dans ce cas le MOI obéit au ça ou au surmoi. Même si je suis conscient de moi-même et que je sais pourquoi je fais ceci ou cela, il faut en plus une volonté ferme pour résister ( dépendance sue dangereuse) ou persister ( continuer de ne pas céder à une tentation) ou pour ne pas , la liberté de le faire ou non (on peut ici penser au caractère non choisi, aux contraintes venant du. »

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