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Contraindre est-ce oppresser ?

Publié le 28/09/2013

Extrait du document

L'État est un corps artificiel destiné à garantir la sécurité de tous, mais

encore plus de quelques-uns ! Finalement, la politique - au sens large -

n'est jamais que la guerre continuée par d'autres moyens.

Les lois sont la traduction de la lutte des classes. Le droit apparaît

comme une technique d'organisation, un garde-fou, qui protège contre les

débordements.

Y aurait-il alors des oppressions légitimes ? Sans aucune contrainte

sociale, l'homme serait resté à l'état de nature, ou vivrait dans un état de

violence peu durable - aux yeux de l'histoire. Au regard de la morale,

quelles conduites adopter ?

Nous abordons ici le problème de la justice et retrouvons les mêmes

ambiguïtés : la justice, si elle est une invention sociale, est arbitraire car

elle dépend du pouvoir en place.

L'individu et l'institution en place coexistent dans ce jeu de tensions

qui permet de trouver l'équilibre entre liberté et oppression : une liberté

sans contraintes nous ferait vivre dans une société désorganisée, le

désordre s'installerait.

« L'oppression peut être technique, juridique, morale : le développement de la technologie qui pénètre dans toutes les sphères sociales -privée, publique -menace notre liberté.

• Ce sujet pose donc la question des relations ambiguës du droit et de la liberté : le droit qui permet de réguler la violence, de sortir du chaos ou de la solitude, s'instaure-t-il et se perpétue-t-il au prix d'une oppression, d'une répression de l'individu ? • Organisation du plan 1.

Dans une première partie, expliquez les rapports entre droit et oppres­ sion : Pourquoi faire un contrat social qui sort l'homme de la nature, dans laquelle il vit sans contraintes - si ce n'est celle de sa propre force-, pour le faire vivre en société et lui faire perdre non seulement sa liberté mais subir la force d'autres hommes? 2.

Vivre en société ne se résume pas à subir des contraintes.

Si l'oppres­ sion est réelle -on n'a pas le droit de tout faire-, elle permet aussi à cha­ cun de vivre digne.

Du moins dans les régimes démocratiques.

• Remarque : Vous pouvez traiter ce sujet sous un angle plus personnel et construire votre plan autour du refoulement, des inhibitions, des com­ promissions.

~ cf Nietzsche, Freud, Lévi-Strauss, Bataille entre autres ~cf les notions de volonté, de puissance, d'inconscient, d'interdits (l'in­ ceste), d'érotisme, etc.

CORRIGÉ [Dissertation rédigée] [Introduction] Tous les théoriciens du contrat social ont vu que la vie en société, par opposition à l'état de nature, est une vie de soumission des comporte­ ments individuels à des règles.

Cela signifie qu'existent des normes de comportements, qu'il faut dans telle circonstance se comporter de telle manière sous peine de sanctions.

Toutes les règles, qu'elles soient de conduite (règles morales) ou institutionnelles produisent de l'ordre.

Cette régulation sociale permet la coexistence d'individus différents.

On peut donc se demander si, finalement, le droit, censé nous libérer de l'état de nature, ne nous écrase pas d'une autre manière.

Toutes les lois oppriment­ elles ? N'y en a-t-il pas qui nous libèrent ?. »

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