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Cours sur la perception

Publié le 02/02/2016

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perception
La perception I. La connaissance A. La connaissance sensible externe 1. Les problèmes philosophiques 1. Perception et sensation Le fait élémentaire premier de la conscience est la perception. Mais si on analyse les conditions de possibilité de la perception on y trouve la sensation qui est un des éléments de la perception. La sensation est nécessaire mais pas su?sante. Psychologiquement parlant, la perception est une, immédiate et simple. C’est un tout. Mais les conditions de possibilités (sensation, milieu extérieur, physiologie) de la perception sont complexes. 2. Premier problème psychologique sur la perception : est-ce un acte immédiat ou une construction mentale ? Pour Kant, dès qu’il y a perception, les formes à priori de la sensibilité construisent mentalement l’objet senti. Dans cette conception de la perception, on ne peut connaitre le réel, puisque la perception n’est pas un acte de contact immédiat. 3. Deuxième problème : De la réponse au premier problème, dépend toute la valeur de la connaissance : La perception nous livre-t-elle la réalité ? a) Problème moderne Le grand problème chez les modernes c’est de savoir si l’on peut avoir une connaissance objective du réel, puisque la connaissance est considérée comme toujours subjective. On retrouve alors la problématique : « La vérité / Sa vérité ». b) La perception : acte simple, divisé par des distinctions de raisons fondées dans la réalité : - Distinction réelle : c’est une distinction qui existe vraiment dans la réalité; par exemple les di?érence entre les couleurs. - Distinction de raison : elle n’existe que s’il y a un sujet pour la penser. Mais les distinctions de raison ont un fondement dans la réalité; par exemple : Toute personne a un prénom, « Robert » peut avoir un surnom « Beber ». Mais il n’y a pas de distinction réelle entre « Robert » et « Beber », c’est une distinction de raison. 1 sur 23 Ou encore, entre 2/8 ; 1/4 ou 0,25 il n’y a qu’une distinction de raison.? « Unum in re, duo in ratione » => Unifié dans la réalité, divisé dans la raison. Dans la réalité les choses sont unes, mais souvent pour les comprendre on fait des distinctions. Par exemple, un gâteau au chocolat forme un tout homogène, mais rationnellement on peut retrouver chimiquement les éléments de sa composition. De même pour le cas de la perception : La perception est un acte simple que l’on va essayer de décomposer par des distinctions de raison pour l’analyser. c) La perception est-elle fiable (cf. 2eme problème) Les sens nous trompent-ils toujours ? Quelques fois ? Jamais ? La question des «  jugements synthétiques à priori  » (C.F. Kant) constitue le problème central de la théorie de la connaissance à travers le problème de «  l’illusion transcendantale » : Si toute notre connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute de l'expérience, car il se pourrait bien que même notre connaissance par expérience fut un composé de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connaître (simplement excité par des impressions sensibles) produit de lui-même. E. Kant, Critique de la raison pure 2. Les sens Les sens sont des facultés sensibles de l’âme. a) Les di?érents sens • Du point de vue biologique, l’existence des sens et leur diversité s’explique par les nécessités vitales. On a besoin de nos sens pour vivre. • Du point de vue philosophique les sens se distinguent d’après leur objet. Il y a autant de sens distincts qu’il y a de qualités sensibles di?érentes sous lesquelles se manifestent les objets matériels (matériels du point de vue de leur être / ou sensibles du point de vue de la connaissance ≠ objets intellectuels => distinction de raison) 2 sur 23 La vue : • C’est le sens des couleurs et de la clarté. Une couleur n’est pas visible sans lumière : la lumière et le diaphane (milieu transparent) sont les conditions sine qua non de la vue. • La couleur est une qualité permanente présente dans les corps et dépendant de la structure moléculaire de leur surface. Manière dont un corps va se refléter. • Pour les matérialistes, il n’y a pas d’objectivité de la connaissance, les couleurs sont purement subjectives : le lynx voit en noir et blanc. Parfois on aperçoit di?éremment une même un même objet : tantôt vert tantôt bleu… • Mais ce n’est pas parce que tout le monde ne voit pas la même couleur que la couleur n’a pas d’objectivité. Ce n’est pas parce que je ne la perçois pas que la couleur n’existe pas. On sait que les corps qui ont la même structure moléculaire renvoient les mêmes rayons. • D’un point de vue biologique, notre sens de la vue, a pour support un nerf optique. • Le rôle de la vue : c’est le sens le plus spirituel, le moins matériel, car l’influence physique de l’objet sur l’organe est la plus faible. Le contact des sens avec l’objet est direct or c’est par la vue que le contact est le moins physique, c’est un contact via la lumière. C’est donc également le sens le moins certains, celui qui est source de plus d’illusions. La vue doit souvent être vérifiée par le toucher. • La vue est le sens le plus fécond pour l’intelligence car c’est celui qui fournit le plus de détails sur la réalité extérieure : elle fournit les meilleures images, or l’intelligence abstrait à partir d’image. Donc plus les images sont riches et plus l’intelligence peut avoir un jugement nuancé et une connaissance précise.? ? L’ouïe : Le son ne se trouve pas dans l’objet qui le produit à la di?érence de la vue. Lorsque les cloches sonnes, le son n’est pas dans la cloche mais dans la percussion. Le son n’est donc pas une qualité permanente des corps. 3 sur 23 D’un point de vue physique le son est une vibration produite dans le milieu capable de la propager. L’intensité du son dépend donc de l’amplitude des ondes qui dépendent elles mêmes de la dureté du corps et de la force de percussion. Le milieu qui transmet le son doit s’étendre sans interruption jusqu’à l’organe de l’ouïe. L’onde sonore doit venir jusqu’à l’oreille. S’il n’y avait que du vide one ne s’entendraient pas. Le rôle de l’ouïe : c’est le sens qui permet de détecter les dangers pour les animaux en particulier mais également pour l’homme. Pour l’homme c’est le sens de l’apprentissage, de l’expérience reçue par les parents, le maitres, les anciens. C’est le sens de la vie en société. A cet égard on dit que les sourds se sentent souvent davantage en marge et exclus que les aveugles. L’ouïe est un sens complexe car il comprend également l’oreille interne qui est source d’équilibre : le mal de mer, l’évanouissement, les vertiges, viennent souvent d’un problème lié à l’oreille interne. Le gout Sens des saveurs (sucrées, acides, amer) par les papilles gustatives qui sélectionnent les aliments nécessaire à la vie. Le rôle du gout c’est de juger de la bonté des aliments et en ce sens il est beaucoup plus fiable chez les animaux, car chez l’homme le gout est mêlé aux expériences passées et à la subjectivité, à une certaine formation, à un éveil et à un exercice, il n’est pas instinctif comme chez les autres animaux. Chez l’enfant le cerveau est très malléable car les connections cérébrales qui se font entre les neurones sont conditionnées par les images, les sons qu’il reçoit, les saveurs qu’il goute. Les premières années d’un enfant sont irréversibles . On peut dire également que chez l’homme un gout ra?né et éduqué est capable de saisir l’ordre, la mesure et l’équilibre des saveurs cf oenologie. Le gout dépend donc d’un apprentissage, il n’est pas inée, la capacité à gouter est quelque chose qui se développe par toute une éducation, et c’est souvent le propre des civilisations développées. 4 sur 23 L’odorat : L’odorat est le sens des odeurs. Les odeurs sont émises par les corps sous formes de parcelles gazeuses transportées par l’air. L’organe de l’odorat se présente sous forme nerfs en bâtonnets olfactifs présents dans la cavité nasale. L’odorat est un sens e...

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