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Culte et culture ?

Publié le 27/02/2008

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culture
Il s'agit moins alors du développement de l'esprit que du partage d'une même croyance. Le culte fonde un lien social, la culture fonde elle aussi un lien social mais par sa diversité ce lien semble être plus lâche. Si le culte peut se rapporter à une communauté particulière au sein de la société, la culture, elle, est partagée par tous les membres de la société. D'autre part le culte comme religieux tend à dresser un pont entre l'homme et le divin alors que la culture entendue comme développement de l'esprit tend à souligner son origine humaine. A la différence entre le culte et la culture correspond une différence entre la croyance et la connaissance. Si le culte est la manifestation de la croyance, la culture, elle, est l'expression de la connaissance. Il s'agit d'interroger la nature du rapport entre culte et culture, est-ce une relation d'exclusion, d'opposition, d'union ?   PLAN DETAILLE   Première partie : Culte et culture relation de ressemblance.   1.1  La pensée magique.
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« impuissance humaine ? Deuxième partie : Le culte est l'indice d'une faiblesse humaine.

2.1 La croyance est la réponse trouvée à la faiblesse de la volonté.

« On désire toujours la croyance de la manière la plus vive, on en a toujours besoin de la manière la plus pressante là où l'on manque de volonté : car la volonté est, en tant qu'affect de commandement, le signe le plus décisif de la maîtrise de soi et dela force.

C'est-à-dire que moins quelqu'un sait se commander, plus il désire de manière pressante quelqu'un qui commande, quicommande avec autorité, un dieu, un prince, un état, un médecin, un confesseur, un dogme, une conscience de parti.

D'où ilfaudrait peut-être en conclure que les deux religions universelles, le bouddhisme et le christianisme ont pu trouver la raison de leurémergence, et surtout de leur brusque expansion, dans une formidable maladie de la volonté .

» NIETZSCHE, Gai savoir, §347. 2.2 L'homme peut se libérer de la religion.

« Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que l'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de lavie, la réalité cruelle.

Oui, cela est vrai de l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux – ou doux et amer – poison.

Maisde l'autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pourétourdir celle-ci.

Sans aucun doute l'homme alors se trouvera dans une situation difficile ; il sera contraint de s'avouer toute sadétresse, sa petitesse dans l'ensemble de l'univers ; il ne sera plus le centre de la création, l'objet des tendres soins d'uneprovidence bénévole.

Il se trouvera dans la même situation qu'un enfant qui a quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien etoù il fait chaud.

Mais le stade de l'infantilisme n'est-il pas destiné à être dépassé ? L'homme ne peut pas éternellement demeurerun enfant, il lui faut enfin s'aventurer dans l'univers hostile.

On peut appeler cela "l ‘éducation en vue de la réalité" ; ai-je besoin devous dire que mon unique dessein, en écrivant cette étude, est d'attirer l'attention sur la nécessité qui s'impose de réaliser ceprogrès.

» FREUD, L'Avenir d'une illusion. Transition : pouvons-nous vraiment nous passer du culte ? Troisième partie : Les limites de la culture sont la source du culte.

3.1 De la culture au culte.

« Envisagée de ce premier point de vue, la religion est donc une réaction défensive de la nature contre le pouvoir dissolvant de l'intelligence.

» BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion. 3.2 Les limites de l'esprit.

« A cette conception une autre est associée, considérée comme fondamentale par Bergson : l'intelligence rationnelle est un instrument de connaissance spécialement adapté à la maîtrise de la matière inerte, mais totalement incapable d'appréhender lesphénomènes de la vie.

Seul l'instinct consubstantiel à l'élan vital, peut en donner une intuition directe, globale.

» JacquesMONOD, Le hasard et la nécessité. CONCLUSION Il ne peut s'agir strictement et simplement d'opposer le culte religieux et la culture comme développement de l'esprit.

Si l'homme et plus précisément les hommes ont besoin de partager un même culte religieux c'est avant tout pour avoir des réponsesà leurs questions que la science ne peut fournir et de se retrouver par le lien social.

Ce qui signifie que loin d'être un frein audéveloppement de la culture, le culte lui est complémentaire en tant que la culture ne permet pas de satisfaire tous les besoins del'individu en société.. »

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