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Définition du mot : ACCULTURATION.

Publié le 21/12/2011

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n. f Processus par lequel un individu ou un groupe humain assimile les valeurs culturelles d'une civilisation étrangère. Cette adaptation peut être totale (cas d'un immigré qui s'intègre en abandonnant sa culture d'origine) ou partielle (cas d'une population anciennement colonisée qui reprend à son compte une bonne part des valeurs culturelles, des modes de vie ou de pensée du pays colonisateur). Le mot « acculturation « n'est pas en soi péjoratif : il décrit un phénomène socio-économique qui peut être jugé positif ou négatif, ou partiellement l'un et l'autre, par les intéressés. Lorsque le phénomène est considéré comme négatif (destruction d'une culture originale, à jamais perdue, par une culture impérialiste), on doit alors employer le mot « déculturation «.

« 40 Acculturation 1 Lorsqu'une société entre en contact avec une autre, d'histoire et de culture distinctes, une évolution artifi­ cielle se produit dans ses coutumes, sa langue, sa reli­ gion, son économie.

L'intégration de communautés indi­ gènes dans un cadre institutionnel, colonial notamment, a suscité divers phénomènes d'acculturation : abandon total ou partiel du système de parenté et des règles de mariage ; formation d'un vocabulaire ·nouveau ; apparition de cultes syncrétiques mêlant les dogmes importés et la religion traditionnelle ; passage d'une économie , de subsistance à une économie de marché fondée sur l'usàge de la monnaie, etc.

2 Certains anthropologues ont cherché les lois de tels mécanismes dans les cultures elles-mêmes.

C'est Je cas de Jean HerS'kovits (1895-1963), qui souligne la récipro­ cité des emprunts cutturels.

Chaque civilisation présente, selon lui, un foyer qui la caractérise en propre : pour Je protéger, elle opère une sélection dans les traits culturels étrangers et n'intègre les emprunts qu'à sa zone de perméabHité.

3 L'usage du terme d'acculturation soulève plus d'une difficulté.

Il suppose une conception Immobiliste de la culture, comme si ·l'intervention étrangère était la seule .cause d'évolution possible.

Cette croyance se nourrit du mythe rousseaulste de l'Ige d'or, d'un état social originel parfaitement harmonieux.

Georges Balandier conteste cette idée que les sociétés dites traditionnelles ignorent le changement.

La dynamique, estime-t-H, est une pro­ priété nécessaire pour tout système social : les conflits Incessants au sein de chaque culture l'obligent à évoluer pour les résoudre.

4 C'jH~t précisément à cet égard que le processus d'accul­ turation se présente comme une violence.

Il Impose à une ethnie d'autres normes d'évolution que les voies. »

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