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Denis Diderot, De la poésie dramatique, 1758.

Publié le 12/12/2023

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«  Qu’est-ce qui constitue l’unité de la personne ?  l’homme est un tout dont les parties (physiques, morales) sont en perpétuelle vicissitude [THÈSE]  exemple 1 (ordre moral) : l’alternance peines / plaisirs  exemple 2 (ordre physique) : l’alternance santé / maladie  l’individu est un flux de phénomènes  absence d’une réalité constante (substance), dans l’individu  la seule constance est l’œuvre de la mémoire [THÈSE]  les souvenirs ne sont-ils pas soumis à la vicissitude universelle ? la mémoire estelle une ?  les vicissitudes perpétuelles dans l’âme [thèse]  au cours du temps, alternance balbutie / raisonnement ; la vie est un cercle [enfance – maturité – vieillesse (= enfance)] ; la raison n’est pas l’essence de l’homme, mais une parenthèse dans l’existence [ARGUMENT 1]  toutes les facultés sont dissoutes par le temps ; la raison ne constitue pas l’unité de la personne ; on ne peut s’identifier à sa raison  les circonstances de la vie altèrent nos jugements et goûts [ARGUMENT 2]  nos jugements sont variables 1 QUESTION: Qu’est-ce que rester soi-même ? Si en nous tout est flux, qu’est-ce qui constitue l’unité de la personne ? PROBLÈME: L’unité de l’individu est-elle réelle OU apparente ? La mémoire est-elle unité permanente OU unité mouvante ? Objets à questionner 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 Dans un même homme, tout est dans une vicissitude1 perpétuelle23 , soit qu’on le considère au physique, soit qu’on le considère au moral4 ; la peine succède au plaisir, le plaisir à la peine ; la santé à la maladie, la maladie à la santé.

Ce n’est que par la mémoire que nous sommes un même individu pour les autres et pour nous-mêmes.

/// Il ne me reste peut-être pas, à l’âge que j’ai, une seule molécule du corps que j’apportai en naissant.

J’ignore le terme prescrit à ma durée ; mais lorsque le moment de rendre ce corps à la terre sera venu, il ne lui restera peut-être pas une des molécules qu’il a.

// L’âme, en différentes périodes de la vie, ne se ressemble pas davantage.

/ Je balbutiais5 dans l’enfance ; je crois raisonner à présent ; mais tout en raisonnant, le temps passe, et je m’en retourne à la balbutie6.

Telle est ma condition et celle de tous.

/ Comment serait-il possible qu’il y en eût un seul d’entre nous qui conservât pendant toute la durée de son existence le même goût, et qui portât les mêmes jugements du vrai, du bon et du beau ? Les révolutions7, causées par le chagrin et par la méchanceté des hommes, suffiraient seules pour altérer ses jugements. Denis Diderot8, De la poésie dramatique, 1758.  les vicissitudes perpétuelles du corps :  le corps propre est un flux de molécules : le corps du vieillard ne partage aucune des molécules du corps du nourrisson qu’il était ; le corps du mourant ne partage aucune molécule du corps du vieillard [ARGUMENT]  le corps propre n’a aucune unité  « une vicissitude perpétuelle » : paradoxe : un concept problématique : la vicissitude peut-elle constante ?  « peine (…) santé » : deux exemples (affectivité, morbidité) à analyser.  peine / plaisir, santé / maladie sontils distincts ?  pourquoi les opposés sont-ils pensés dans cet.... »

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