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Dénouement de Bérénice. Comparer la scène III de l'acte V de la Bérénice, de Racine et la scène V de l’acte V de Tite et Bérénice, de Corneille.

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De l'amour la plus tendre et la plus malheureuse Dont il puisse garder l'histoire douloureuse. Ils sont vrais, touchants, humains. —Chez Corneille, Bérénice crée elle-même l’obstacle qui s’oppose à son bonheur. Elle est plus fière qu’amoureuse et.donne des leçons de générosité à Titus, qu’elle entraîne. Et c’est leur « gloire » dont l’avenir est convié à « garder à jamais l'illustre souvenir ». III. Style. a,) La Bérénice de Racine n’est, on l’a dit, qu’une élégie dialoguée. Elle est remplie des soupirs et des plaintes des personnages et se termine par un hélas! Elle contient d’ailleurs de grandes beautés. La dernière scène n’offre rien de particulièrement remarquable. C’est toujours la diction pure,
racine

« CORNEILLE, ET RACINÉ 177 2.

Le dénouement était imposé par l'histoire.

Mais il est amené d'une façon différente chez les deux poètes.

Dans Racine, l'initiative du sacrifice vient de Titus, conscient de son devoir d'empereur, malgré la violence de sa passion.

Déses- pérée, Bérénice veut se donner la mort.

Antiochus, qui ne con- naît pas la décision de Titus et croit, au contraire, que ses efforts ont rapproché les deux amants, veut aussi mourir.

Bérénice, alors se reprend, elle se vraincra elle-même et vivra; elle sait qu'elle est aimée.

- Dans Corneille, le sénat consent au mariage.

C'est Bérénice qui se sacrifie librement, heureuse de triompher « et dans Rome et de Rome.

3.

Dans les deux pièces, les personnages sont vertueux, héroïques même, mais pas de la même façon.

Comme toujours, chez Racine, l'amour est considéré comme fatal Pour ne la plus aimer, j'ai cent fois combattu Je n'ai pu l'oublier....

dit Antiochus.

On peut, cependant, ne pas y céder.

Une obliga- tion à laquelle ils ne pourraient échapper qu'au prix de leur honneur contraint Titus et Bérénice à se séparer : invitus mvi- tam.

Ils souffrent, ils gémissent (peut-être un peu trop), parlent plus volontiers de leur « faiblesse • que de leur gloire et, même en se dominant, veulent seulement servir d'exemple à l'univers.

De l'amour la plus tendre et la plus malheureuse Dont il puisse garder l'histoire douloureuse.

Ils sont vrais, touchants, humains.

- Chez Corneille, Bérénice crée elle-même l'obstacle qui s'oppose à son bonheur.

Elle est plus fière qu'amoureuse et donne des leçons de générosité à Titus, qu'elle entraîne.

Et c'est leur « gloire » dont l'avenir est convié à « garder à jamais l'illustre souvenir «.

III.

Style.

ià La Bérénice de Racine n'est, on l'a dit, qu'une élégie dialoguée.

Elle est remplie des soupirs et des plaintes des per- sonnages et se termine par un hélas! Elle contient d'ailleurs de grandes beautés.

La dernière scène n'offre rien de particu- lièrement remarquable.

C'est toujours la diction pure, élé- gante, harmonieuse de Racine.

Ce qui frappe surtout, c'est. »

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