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Dépend-il de nous d'éviter l'erreur ?

Publié le 25/02/2004

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Il dépend de nous d'éviter l'erreur. Par un effort de la volonté, on peut suivre la raison plutôt que les passions et les préjugés trompeurs. D'après Descartes, en suivant scrupuleusement la méthode géométrique, la raison aboutit à des vérités indiscutables. MAIS, il ne dépend pas de nous d'éviter l'erreur parce que la raison a des limites (Kant) et parce que, parfois, nous réfléchissons sous l'emprise de la passion.

  • I) Il dépend de nous d'éviter de nous tromper.

a) Les règles de la méthode. b) Contre les passions et les préjugés. c) Toute vérité exige une preuve.

  • II) L'erreur est fatale.

a) La raison est une faculté limitée. b) L'expérience est trompeuse. c) Les passions nous gouvernent et nous trompent.

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« scolastique et qui est l'héritage d'Aristote repensé par le christianisme.

Le cartésianisme récuse donc une autoritéfondée sur le respect de la tradition, pour y substituer les droits de la raison. Toute vérité doit être prouvéeDescartes parle surtout des vérités formelles.

Pour ce qui est des vérités factuelles, c'est-à-dire se rapportant à laréalité, la démonstration par l'expérience permet d'éviter l'erreur.

On peut ainsi démontrer la vérité ou faussetéd'affirmations telles que «Dieu existe» ou «L'eau bout à cent degrés» simplement en les comparant à l'expérience.On accordera à Popper que dans le domaine des sciences physiques ou plus généralement des sciences de lanature, démontrer une théorie, c'est tenter de la falsifier, autrement dit, élaborer les conditions de la découvertedes faits capables de l'infirmer.

L'histoire de ces sciences nous montre qu'aucune théorie, même parfaitement établiedans la communauté scientifique, n'est jamais définitive.

Les progrès se font par erreurs, par conjectures etréfutations.

On ne peut jamais souscrire à une théorie que provisoirement, c'est-à-dire tant qu'elle survit aux testsdestinés à l'invalider.

On constate aussi qu'une nouvelle théorie n'annule pas toujours complètement l'ancienne.

Ellepeut, tout en la contredisant, la contenir comme bonne approximation, lorsqu'un paramètre tend vers une valeurlimite.

Par exemple, la théorie de l'attraction universelle de Newton est englobée dans la théorie de la relativitégénéralisée de Einstein.

On peut même conjecturer que, sans être vraies, les théories nouvelles sont plus prochesdu vrai que celles qu'elles ont dépassées.

Autrement dit, les rapports polémiques entre les constructions théoriqueset les faits nouveaux sont à la source d'une plus grande rationalisation du réel et de progrès de la raison elle-même. La raison a des limitesAvec le grand rationalisme classique inauguré par Descartes, la raisonapparaissait comme l'instrument infaillible d'une critique des erreurs et desillusions, généralement imputées aux sens ou à l'imagination.Or, avec Kant, l'illusion est portée au coeur même de la raison.

Le rationalismefait place au criticisme, cad à une critique permanente des moyens de laconnaissance, et à un incessant procès de la raison contre elle-même et sesprétentions abusives.

C'est le sens de l'illusion transcendantale : la raisonprétend connaître au-delà des limites de l'expérience et déterminer deschoses en soi, cad des objets qui ne sont pas donnés dans un phénomènesensible (le Moi, le monde, Dieu).L'illusion n'est plus seulement un déchet à éliminer (Platon, Descartes), maiselle est consubstantielle à l'instrument lui-même, la raison, qui se trouveempêtrée dans ses propres contradictions (antinomies : opposition d'unethèse et de son antithèse).

La « Dialectique transcendantale » est donccette partie de la « Critique de la raison pure » où Kant examine comment laraison se contredit elle-même lorsqu'elle veut connaître au-delà del'expérience.Et il est bien question ici d'illusion, et non d'erreur, car l'illusiontranscendantale est inévitable, incorrigible, à l'inverse de l'erreur.

L'illusiontranscendantale est un besoin structurel de la raison pure, et aucun effortd'attention ne peut y remédier.La connaissance est unification.

Pas de connaissance sans données sensibles ; mais les formes a priori de lasensibilité (espace et temps) unifient déjà les données de l'expérience.

Puis cette expérience sensible est unifiéesous les catégories de l ‘entendement.

La raison, enfin, a pour destination d'unifier toute la connaissance en unsystème sous des idées, le moi, le monde et Dieu.

Ces idées ne sont donc que des formes organisatrices, ou des «principes régulateurs ».

Il y a illusion dès lors que la raison nous induit, par son essence même, à prêter à ces idéesune valeur objective, et à vouloir faire de la psychologie et de la théologie des sciences à part entière, alors quenous n'avons aucune expérience sensible de ces objets, et ne pouvons en aucune façon en avoir.La dialectique a pour tâche de nous prémunir contre cette apparence trompeuse qui consiste à prêter une valeurobjective à ces pures formes de la raison.L'illusion de la psychologie rationnelle (ou paralogisme) consiste à transformer le « je pense », forme a priorid'unification de mes connaissances, en un être substantiel, à faire du pur sujet de la pensée un objet de la pensée.L'illusion peut alors se développer en une pseudo-science de la nature, de l'origine et de l'immortalité du moi.L'illusion cosmologique objectivise l'idée du monde comme unité suprême de l'expérience externe.

L'illusion se révèleà travers les quatre antinomies qui permettent, concernant quatre « propriétés » du monde, de soutenir à la fois lathèse et l'antithèse.• Première antinomie : le monde a un commencement dans le temps et il est limité dans l'espace/ le monde n'a pasde commencement dans le temps et n'est pas limité dans l'espace.• Seconde antinomie : tout ce qui existe est composé d'éléments simples / il n'existe rien de simple dans le monde(divisibilité à l'infini).. »

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