Des rapports entre la liberté et le vouloir ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Si on peut choisir, c'est que les raisons ne sont pas déterminantes
et, par suite, qu'on n'agit pas seulement pour des raisons; en d'autres termes,
qu'on n'est pas complètement libre : « Les actes les plus libres (...) sont ceux
dans lesquels il n'y a plus d'option. » (L. LAVELLE).
b) D'autre part, le vouloir ne doit pas être conçu comme une énergie aveugle :
il est, lui aussi, déterminé par des raisons. Si certains actes du passionné
peuvent être qualifiés de volontaires, c'est qu'il adapte rationnellement les
moyens à la fin. Mais la fin qu'il poursuit, ainsi que la passion, ne sont pas
proprement volontaires. : elles sont commandées par un vouloir-vivre aveugle et
déraisonnable, qui peut l'entraîner à sa perte. Aussi serait-il plus vrai de
dire que la passion diminue le vouloir véritable aussi bien que la liberté.
D'autre part, s'il consiste à se déterminer pour des raisons, le vouloir
implique, comme la liberté, un certain choix : le choix d'une conduite
rationnelle et l'inhibition des mouvements impulsifs.
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