desire ton librement
Publié le 02/02/2015
Extrait du document
«
Le désir est en rapport avec la liberté.
Il semblerait que le désir et la liberté
s’opposent.
Combien de fois sommes-nous tiraillés entre ce que notre raison nous
présente comme étant le meilleur choix et nos désirs, qui nous entraînent vers
d’autres voies ? Si nous considérons que nous sommes des sujets dotés de raison
et de liberté, nous pourrions, à priori, maîtriser nos désirs.
Mais n’y aurait-il pas
des désirs qui nous font perdre toute forme de raisonnabilité ?
Si nous pouvions désirer librement, alors il est fort probable que le désir ne serait
pas un problème.
En effet, il nous suffirait de toujours choisir de désirer ce que
nous possédons déjà pour être satisfaits.
Or, la plupart des êtres humains ne se
sentent jamais comblés.
Nous pouvons donc constater que la liberté et le désir ne
sont pas entièrement compatibles.
Mais alors, qu’est-ce qui empêche la liberté de
parfaitement prendre possession du désir ?
Le désir se caractérise comme un manque non vital, inessentiel mais violent et
volontaire, il s’impose par tous les moyens et cherche à se satisfaire.
Il mobilise
notre énergie à cet égard.
Ainsi, l’objet désiré ne l’est pas parce qu’il a une
quelconque valeur, il a aux yeux du désirant une valeur précisément parce qu’il le
désire.
On peut parler en ce sens d’un trouble du jugement, il ne vient que de
moi-même et s’impose de toute sa force dans le but de trouver satisfaction.
Il semblerait pourtant et paradoxalement que nous ne soyons pas l’auteur du désir
qui nous habite, il est généré par nous mais comme si nous n’en n’étions pas
l’auteur tellement il s’impose avec toute sa puissance et sa force sans que parfois
nous l’ayons décidé.
Le désir s’impose à notre propre volonté et nous fait agir
malgré nous.
On peut à cet effet, citer l’exemple des Confessions de Saint
Augustin qui nous explique comme son ami Alypius devient à son insu amateur
des jeux de cirque qu’il détestait.
D’abord, il les regarde en fermant les yeux et
les oreilles puis pris par l’élan de la foule cède à la tentation, il subit la
fascination, lui pour qui le désir est déchéance.
Le désir devient plus fort que lui
Nous aurions donc tout à fait raison de nous méfier de nos désirs qui font de nous
des victimes et d’autant plus que le désir en lui-même reste insatiable, jamais
rassasié, il gouverne en maître pour avoir plus et toujours plus contrairement au
besoin qui, même s’il se manifeste comme un manque peut se trouver
satisfait.L’homme devient la victime du désir, il domine, cherche insatiablement à
être comblé et a parfois besoin d’une instance supérieure pour le cadrer et
l’orienter..
»
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