D'HOLBACH ET LE SIECLE DES LUMIERES

Les cartésiens étaient mathématiciens et physiciens. D'Holbach, disciple de Stahl, est chimiste avant tout. Il voit dans la notion d'affinité la forme que prend l'attraction universelle quand les « molécules primitives « suscitent en s'unissant tous les modes d'existence qui constituent le système de la nature. Il est intéressant d'observer que, influencé par les progrès de la chimie prélavoisienne, d'Holbach, dépassant le géométrisme cartésien, voit dans la matière non seulement l'étendue et le mouvement, mais une « énergie générale «, une puissance autodynamique. Cet autodynamisme suffit selon lui à expliquer la genèse de la vie et de la conscience. Partisan de l'épigénèse, d'Holbach se représente l'apparition des êtres vivants comme un effet nécessaire des lois de la nature, — par extension, addition, combinaison, assimilation, — et le jeu des fonctions de l'organisme ne suppose aucune intervention d'un principe « vital « immatériel.