Diego Vélasquez
Publié le 26/02/2010
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D'après le biographe Palomino, Diego Vélasquez débuta sa formation dans l'atelier de Francisco Herrera le Vieux dans sa ville natale de Séville. En 1611, il devint l'élève de Francisco Pacheco dont il épousera la fille. Il peignit à ses débuts des scènes humbles et quotidiennes, inédites en peinture, comme la vie en cuisine. Ces compositions naturalistes avaient déjà fait quelques adeptes lorsqu'il fut appelé à Madrid par le premier ministre, le comte Olivares. Il réalisa en 1623 le portrait du roi Philippe IV qui fut très apprécié et lui valut immédiatement la charge prestigieuse de peintre du roi, première étape d'une brillante ascension à la cour. En 1629, Vélasquez s'absenta de Madrid le temps d'un séjour de deux ans en Italie. Les études qu'il réalisa sur la peinture vénitienne modifièrent sa perception de l'espace, de la perspective et de la couleur. De retour en Espagne, Vélasquez retrouva sa place de portraitiste à la cour et participa à la décoration des appartements royaux. Philippe IV le chargea d'acquérir en Italie des antiques pour sa collection d'art et des décorateurs pour réaliser les fresques des plafonds de sa nouvelle résidence. Lors de ce second voyage à Rome, entre 1649 et 1651, Vélasquez peignit son célèbre Portrait d'Innocent X unanimement admiré par ses contemporains malgré la liberté nouvelle du traité. Ce tableau lui apporta une renommée éclatante et lui ouvrit les portes des deux grandes académies de Rome. De retour à Madrid, il fut nommé grand maréchal du palais, un honneur rarement accordé à un peintre et reçut en 1659 l'habit anoblissant de chevalier de Saint Jacques. Vélasquez mourut en 1660 peu après avoir achevé son tableau des Ménines, une composition reposant sur une illusion de la réalité tout à fait remarquable.
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1599-1617 L'enfance à Séville
Diego Vélasquez est né le 5 juin 1599 à Séville .
Son père, Juan Rodriguez de Silva, descend d'une riche et vieille
famille portugaise.
Sa mère Jeronima Vélasquez est de pure lignée sévillane.
La coutume espagnole veut que l'enfant
prenne le nom de ses deux parents, mais c'est celui de sa mère que Diego portera.
Un an auparavant, le roi d'Espagne Philippe II est mort, laissant son trône à son fils Philippe III .
Le pays, jadis
tout-puissant, est à l'aube de son déclin.
Séville , plaque tournante du commerce avec l' Amérique , est encore une
cité prospère, mais Madrid est en passe de devenir le centre du mécénat artistique.
La famille de Diego est aisée, le jeune garçon apprend le latin, les langues et la philosophie, mais c'est surtout pour
le dessin qu'il montre des dispositions.
A 11 ans, il entre comme apprenti dans l'atelier du célèbre peintre sévillan
Francisco Pacheco .
Ce dernier est un homme influent, doté de nombreuses relations, les meilleurs poètes et
écrivains de Séville fréquentent son atelier .
Pour le jeune Diego, c'est un milieu fort stimulant.
1617-1622 L'indépendance
En 1617, Diego Vélasquez a 18 ans.
Sa période d'apprentissage est terminée.
Reçu maître le 14 mars, le talentueux
jeune homme a désormais le droit d'exercer son art “ dans toutes les parties du royaume et des seigneuries de Sa
Majesté ”.
Un an plus tard, le peintre épouse Juana , la fille de Pacheco.
Le vieux maître est heureux.
Il a toujours aimé le
jeune Diego, notant “ sa valeur, la pureté de sa race, ses bonnes origines et les espérances de son grand et
généreux talent ”.
Deux petites filles viendront au monde, Francisca le 18 mai 1619 et Ignatia le 29 janvier 1621.
Deux mois plus tard, un événement va bouleverser la vie de Vélasquez.
Philippe III meurt soudainement, et son fils
Philippe IV , âgé de 16 ans, lui succède.
Le nouveau roi n'aime pas plus le pouvoir que son père.
C'est à son
ministre don Gaspar de Guzman, comte-duc d'Olivares , qu'il confie l'administration du pays.
Pacheco connaît ce
noble Andalou.
N'est-ce pas là l'occasion rêvée de placer son gendre à la cour ?
1622-1627 Peintre à la cour
Au printemps 1622, Vélasquez part pour Madrid .
Il espère que les recommandations de Pacheco lui permettront de
peindre le roi.
Hélas il ne réussira qu'à visiter les collections d'art du palais royal ...
De retour à Séville, il n'a
qu'une idée : repartir pour une nouvelle tentative.
L'année suivante, le voilà donc de nouveau à Madrid.
Cette fois,
Philippe IV l'autorise à faire son portrait.
Le 30 août, le tableau est terminé.
C'est une merveille ! A la cour, on
s'exclame : “ Jusqu'à présent, personne n'avait su peindre Sa Majesté .
” La gentillesse, les belles manières de
l'artiste font le reste.
Le 6 octobre 1623, Vélasquez , âgé de 24 ans, s'installe à Madrid avec sa famille après avoir
été nommé peintre du roi .
Il le restera jusqu'à la fin de sa vie.
Trente-sept années à peindre Sa Majesté , ses frères , ses enfants , sa sœur
Marie , sa première femme Isabelle , puis la deuxième Marie-Anne d'Autriche ...
Chaque jour ou presque, le roi
rend visite au peintre.
Il possède une clé de son atelier et s'installe sur une chaise “ pour le voir peindre tout à son
aise ”.
Philippe IV n'a ni goût ni talent pour la politique, mais il aime l'art et admire follement Vélasquez..
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