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Dissertation inconscient

Publié le 12/03/2014

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DISSERTATION PHILOSOPHIE Sujet choisi : peut-on dire que l'inconscient agit à notre place ? Au sens large et classique, l'adjectif « inconscient « désigne d'abord ce qui n'est pas pourvu de conscience (par exemple, une pierre est dépourvue de conscience), ou bien ce que la conscience ne perçoit pas. Ainsi, des représentations dont je n'ai pas conscience actuellement peuvent êtres dites inconscientes mais devenir conscientes (par exemple, un souvenir est inconscient tant que je ne m'en souviens pas, mais devient conscient au moment-même où je m'en souviens). Au sens psychanalytique, l'inconscient désigne une formation psychique, c'est-à-dire une partie du psychisme, qui est séparée de la conscience, régie par d'autres lois qu'elle et ne pouvant pas parvenir à la conscience. Cette hypothèse de l'existence d'un inconscient psychique a été formulée par Freud, médecin autrichien, qui s'est proposé d'en étudier le fonctionnement. Son hypothèse est basée sur une technique appelée la psychanalyse, qui est à la fois un instrument thérapeutique visant à guérir certains troubles psychologiques (névroses), et qui est aussi une théorie qui considère le psychisme comme quelque chose qui doit être analysé et décomposé en ses éléments constitutifs. Cependant, cette hypothèse est contestée par certains philosophes, car elle pose d'abord un problème épistémologique, puisque sa valeur scientifique est remise en cause, mais elle pose aussi un problème moral, car elle impliquerait que le sujet n'assume pas sa responsabilité, donc sa liberté. Ainsi, comment doit-on considérer l'inconscient ? Quelle est sa réelle valeur scientifique ? Quelle place lui donner au sein de notre psychisme ? Dans quelle mesure existe-t-il un déterminisme inconscient de notre existence ? D'abord, Freud propose une théorie selon laquelle il y aurait « un autre moi « que le conscient ne percevrait pas. Freud affirme que l'on n'a pas conscience de tout ce qui se passe en nous, c'est-à-dire qu'il existe une partie de notre psychisme qui nous est inconnue et que l'on ne peut pas percevoir. Ainsi, il existe une différence entre ce qui se passe réellement en nous, et ce dont notre conscience est effectivement informée. Il admet cependant que ce seul « service de renseignements « qui est au service de la conscience est suffisant pour les besoins courants et quotidiens de l'homme (par exemple se déplacer, interagir avec d'autres personnes, etc...). Néanmoins, il subsiste des éléments échappant à la conscience, et les renseignements de cette dernière sont la plupart du temps lacunaires et fragmentaires : ainsi, la conscience se trouve souvent informée des événements extérieurs seulement lorsqu'ils sont d'ores et déjà révolus, et donc lorsque l'on ne peut plus agir sur leur déroulement, limitant de fait le rôle « pratique « de la conscience. Ainsi, Freud insiste sur cette illusion qu'a l'homme d'être informé de tout ce qui se passe en lui, tel un « souverain absolu « alors qu'en réalité il ignore la plupart des événements se déroulant en lui-même. De ce fait, Freud nous invite à pénétrer dans les profondeurs de notre psychisme afin d'apprendre à nous connaître nousmême, en écrivant : « apprends à te connaître « qui rappelle le célèbre « connais-toi toi-même « de Socrate. C'est donc une incitation à la découverte de notre propre psychisme, et cela grâce à la psychanalyse, ce qui permet à Freud d'introduire l'hypothèse de l'inconscient psychique. Cette hypothèse expliquerait pourquoi, selon sa propre expression, « le moi n'est pas maître dans sa propre maison «. Freud présente son hypothèse vers 1900 par le biais de sa Première topique, qui propose en quelques sortes une représentation spatiale du psychisme humain. Ce dernier se compose en trois pôles : le conscient, le préconscient et l'inconscient. Dans Introduction à la psychanalyse, il conceptualise ces trois pôles en les représentant comme les pièces d'une maison. D'abord, il assimile l'inconscient à une grande antichambre, qui contient toutes les pulsions, tous les désirs ainsi que les souvenirs refoulés de l'individu. Le contenu de l'inconscient n'est pas soumis aux règles de la logique ou de la temporalité, mais est régie notamment par le principe de plaisir. L'inconscient est donc supposé comme une entité profondément enfouie dans notre psychisme. Puis, Freud symbolise le conscient par une sorte de salon, auquel les éléments contenus dans l'inconscient tentent d'accéder. Cependant, l'accès à la conscience serait en quelques sortes réglementé par ce que Freud appelle « un gardien «, qui inspecte les tendances psychiques en provenance de l'inconscient et leur appl...

« conscient par une sorte de salon, auquel les éléments contenus dans l’inconscient tentent d’accéder.

Cependant, l’accès à la conscience serait en quelqu es sortes réglementé par ce que Freud appelle « un gardien », qui inspecte les tendances psychiqu es en provenance de l’inconscient et leur applique la censure (c'est-à-dire le refus et l’interdiction de l’accès à la conscience) s’il juge inapproprié le passage d’un souvenir par exemple, de l’inconscient vers la conscience.

Ainsi, les tendances n’ayant pu accéder à la conscience, c'est-à-dire au salon, sont dites refoulées.

Cependant, les éléments ayant franchi ce seuil ne deviennent pas pour autant cons cients : ils accèdent d’abord au système du préconscient, et peuvent devenir conscients s’ils « réussissent à attirer le regard de la conscience ».

De plus, la présence de cette censure engendre des résistances, c'est-à-dire des forces qui s’opposent au retour de pensées inconscientes dans le système conscient.

Dans un second temps, Freud formule vers 1920 sa Se conde topique, qui vient compléter la première et ainsi affiner son hypothèse.

Cette Seconde topiq ue introduit trois nouvelles instances : le Ça, le Surmoi et le Moi.

Le Ça représente la partie pulsio nnelle du psychisme.

Il n’est, comme l’inconscient, pas régi par des lois ou normes quelconques, mais s eulement par le principe de plaisir et de satisfaction immédiate.

Il est situé dans l’inconsc ient et est par ailleurs immuable.

Le Surmoi désign e l’instance qui a pour objectif le refoulement des d ésirs et pulsions provenant du Ça.

Il peut donc être interprété comme l’intériorisation des interdits pa rentaux et sociaux, puisqu’il découle de l’interdiction de la réalisation du complexe d’Œdip e (inceste et parricide).

Enfin, le Moi est le siège de la personnalité : il tente d’établir un équilibre e ntre les désirs et pulsions du Ça et les interdictions du Surmoi.

C’est pourquoi Freud affirme que « le Moi n ’est pas maître dans sa propre maison », étant donné qu’il est soumis à des paramètres extérieurs et intérieurs qu’il ne maîtrise pas.

Dans Métapsychologie, Freud s’intéresse également d e plus près au concept de refoulement.

Le refoulement désigne le mécanisme de défense qui correspond à tenir à l’écart de la conscience des représentations jugées inappropriées ou désagré ables car inconciliables avec les aspirations morales du Moi.

Ainsi, le contenu refoulé retourne dans l’inconscient.

Cependant, les expériences de Freud le mènent à penser que le refoulement n’est p as présent à l’origine, et qu’il ne peut apparaître avant la séparation entre la conscience et l’incons cient.

Par conséquent, il existe selon Freud deux phases de refoulement : le refoulement originaire, qui consiste en le refus de la prise en charge dans le conscient des représentants des pulsions, et le refoulement « proprement dit », c'est-à-dire un refoulement après-coup, qui consiste en ce que le r eprésentant psychique refoulé s’associe avec des rejetons psychiques externes, et connaissent le mêm e refoulement originaire.

De plus, Freud souligne que le refoulement n’empêche pas les repré sentants psychiques de continuer à exister dans l’inconscient et d’y établir d’autres liaisons, mai s empêche seulement leur relation avec le conscient .

Puis, le représentant de la pulsion, selon la psych analyse de Freud, se développe plus facilement lorsqu’il est refoulé, et trouve des « formes d’exp ression extrêmes » qui peuvent effrayer l’individu.

Ceci soutiendrait donc sa thèse puisque les pulsion s refoulées dans l’inconscient pourraient prendre le pouvoir sur le sujet.

De plus, le refoulement ne suffit pas à tenir les rejetons à l’écart du conscient : lorsqu’ils sont assez éloignés du représentant refo ulé, ils peuvent accéder sans opposition aucune à la conscience.

Ainsi, si l’on suppose vraie la théorie de l’incons cient freudien, c'est-à-dire si l’on admet l’existence d’une formation psychique inconnue de notre conscie nce et aux mécanismes particuliers, peut-on pour autant dire que cet inconscient agit à notre p lace ? Force est de constater qu’il existe des manifestations de l’inconscient qui échappent à la volonté du sujet.

Par exemple, on peut distinguer trois cas probants où l’inconscient semblerait inte rvenir dans la vie courante de l’individu, et ainsi agir à sa place : les rêves, les actes manqués, et les phénomènes compulsionnels.

D’abord, les rêves sont le lieu de manifestations étrangères à la cons cience puisque l’individu se souvient parfois d’avoir rêvé, et il peut aussi se souvenir, dans certains c as, du contenu de son rêve, et ainsi y constater le manque de cohérence et de logique.

Cependant, selon Freud, les rêves sont loin d’être des phénomènes absurdes et insensés, puisque selon lui, ils sont l’expression d’un désir inconscient et refoulé.

Il considère donc les rêves comme un moyen de connaître la névrose d’un individu en. »

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