Dissertation: Le renoncement
Publié le 05/01/2015
Extrait du document
«
qu'une autre : dans ce cas, le renoncement résume en fait une situation d'échec, ou l'individu n'a pas d'autre
choix que celui de reculer, sans pour autant pouvoir « avancer » par la suite.
Cette opinion, qui définit le renoncement comme un échec, est concevable, car il y a des choses auxquelles il
faut savoir refuser de renoncer, et le renoncement dans ce cas serait un réel aveu de faiblesses, car il serait
contraint.
C'est dans ce sens là que le terme est le plus souvent employé.
On justifie cela par le fait qu'il existe
des renoncements synonymes d'échec que de nombreux écrivains et philosophes ont traité, à l'instar de
Rousseau, qui donne, dans son Contrat Social, un exemple qui justifie cela.
Ainsi, Rousseau se place dans un
système féodal, et prend l'exemple de deux monarques se livrant à un conflit militaire.
En toute logique, à la fin
de cette guerre, l'un des deux monarques l'emporte.
Ce monarque vainqueur se retrouve donc possesseur du
peuple vaincu, de ses ressources et de ses terres.
Par ailleurs, il dispose aussi, en vertu des lois du système
féodal, d'un droit de vie ou de mort sur les vies humaines qu'il contrôle désormais.
La population a donc un
choix tout à fait restreint : se soumettre au monarque vainqueur, ou mourir (ou du moins, être persécuté) : le
peuple va donc renoncer à sa liberté pour pouvoir continuer à vivre.
Dans ce cas, le renoncement est tout à fait
contraint et résonne comme un échec : « renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme »
(Rousseau) : les individus se résolvent à abandonner leur liberté, non pas pour accéder a une vie meilleure,
mais uniquement par instinct de survie et par contrainte : ce renoncement la est donc bien négatif et montre
que qu'il faut savoir ne pas renoncer à tout : de même, Tocqueville est là pour nous le rappeler : « C'est dans le
renoncement à la liberté que se trouve le danger majeur pour la société démocratique ».
On pourrait se
demander si l'obéissance est donc un renoncement à la liberté : est-ce un échec que d'avoir une vie régie par
des contraintes extérieures, telles que les lois, certaines moeurs ? On renonce à certaines actions par
obéissances à ces lois : on renonce donc en quelque sorte a une liberté d'action vraiment totale, mais
peut-t-on parler d'un échec ? L'Homme est soumis à ces contraintes qui régissent sa vie, mais d'une certaine
manière, ces renoncements aux choses « interdites » forgent l'homme, l'éduquent, et permettent à la société de
vivre de façon paisible : c'est pourquoi cette notion d'échec dans le renoncement ne s'applique pas vraiment à
ce type de renoncement: cela s'applique plus au renoncement contraint à des choses nécessaires, comme la
liberté..
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