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Dissertation : Peut on tout échanger ?

Publié le 03/04/2014

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Qu'est ce que l'échange ? C'est donner pour recevoir : pour échanger, il faut que les personnes y trouvent un intérêt commun. Mais l'échange ne se limite pas strictement au cadre matériel du troc, de l'échange de biens : on n'échange pas que des objets ou des choses parce que le langage et la culture au sens large permettent toutes sortes d'échanges symboliques : dans le langage courant, nombreuses sont les expressions qui s'y rapportent, nous pouvons parler d'échanger nos expériences, nos sentiments, nos avis, ses nouvelles... Il est bien évident alors que cette notion n'est pas restreinte et il semble alors difficile de prescrire des limites aux échanges. Peut-on pour autant tout échanger ? Car enfin, quand nous échangeons des biens, nous supposons que ces biens ont une valeur équivalente ou du moins comparable. Pouvons-nous alors échanger ce qui n'a pas d'équivalent ou ce dont la valeur est relative ou absolue ? Avant de poser cette question nous devons nous demander : Pourquoi échange-t-on, l'échange est-il la condition de l'existence humaine et de toute société ? Etant donné la multitude des types d'échanges...tout acte social ne constitue pas, au fond, une forme d'échange ? Puis nous verrons en second lieu que l'échange a des limites, et nous chercherons ce qui échappe à l'échange ... Si l'Homme a tant besoin d'échanger c'est parce que l'échange est le fondement de la société. Il permet de satisfaire les besoins individuels et l'Homme ne peut survivre isolément car seul, il serait incapable de les satisfaire. L'échange suppose donc que chacun possède ce dont l'autre a besoin et dont on n'a pas l'usage soi-même ; en s'associant à d'autres, l'homme parvient à satisfaire ses besoins grâce à la division du travail et à l'échange qui sont les conditions de l'existence de chaque société.Platon l'affirmait en disant que l'échange est la première raison d'être de toute société. On peut supposer que les échanges dont nous parlons concernent les produits dont la valeur est commensurable, c'est-à-dire susceptible d'être rapportée à une mesure commune, autrement dit qu'on puisse déterminer la valeur de chacune des choses échangées l'une par rapport à l'autre. Cette valeur, certes, est fluctuante et dépend largement des circonstances (la rareté, le besoin), mais elle doit être à peu près la même pour les deux choses échangées, du moins si nous donnons à l'échange son sens strictement économique. Si tel n'est pas le cas, nous abordons un autre cadre de l'échange où la disparité dans la valeur d'échange est compensé...


« Pla ton l’af f i r ma i t en disan t que l’échange est la p rem ière ra ison d’êt re de tou te société.

On peu t supposer que les échanges don t nous par lons concernen t les p rodu i ts don t la valeu r est commensu rab le, c'est-à-di re suscept ib le d'êt re rappor tée à une mesu re commune, au t remen t di t qu'on pu isse déte rm i ner la valeu r de chacune des choses échangées l'une pa r rappor t à l'au t re.

Cet te valeur, cer tes, est f l uct uan te et dépend la rgemen t des ci rconstances (la ra re té, le besoin), mais elle doi t êt re à peu p rès la même pou r les deux choses échangées, du moins si nous donnons à l'échange son sens st r ic temen t économique.

Si te l n'est pas le cas, nous abordons un au t re cadre de l'échange où la dispa r i té dans la valeu r d'échange est compensée par un surcroî t de valeu r symbol ique.

Nous pouvons pa r exemple échanger des sent imen ts te ls que l’amou r ou l’am i t ié, un échange qu i peu t i nclu re la récip roci té et donc des rappor ts huma ins qu i son t l’essence de not re société aussi.

I l semble donc que l’échange est nécessai re et fondamen ta l dans tou te société dans les deux cas : commensu rab le ou pas.

Ces deux cas p rouven t qu’i l existe plusieu rs t ypes d’échange… L’an t h ropologue Pie r re Clast res, au te r me de son étude des sociétés p r i m i t ives, met à jou r t ro is t ypes d’échanges fondamen taux : l’échange de biens, de femmes et de mots.

Ces t ro is t ypes d’échanges pe rmet ten t selon l u i de déf in i r la société.

Les hommes échangeaien t des biens ent re eux ma is aussi des femmes, à t ravers l’ inst i t u t ion du ma r iage (la dot n’est- elle pas un moyen d’effectuer l’échange ?).

En ce qui concerne les mots, c’est un peu moins éviden t.

On peu t penser aux actes symbol iques qu i, de fai t, s’échangen t cont re des biens : des fo rmu les de pol i tesses ou des demandes peuven t s’échanger con t re un objet ou un serv ice.

Un savoi r - donc un ensemble de mots, une sor te de discours peu t s’échanger con t re une ré t r ibu t ion.

Plus p récisémen t, Clast res. »

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